Quentin de La Tour / « Portrait en pied de la marquise de Pompadour ».

Le tableau du peintre Quentin de La Tour est intitulé « Portrait en pied de la marquise de Pompadour ». Il a été réalisé entre 1752 et 1755.

Peintre de grande renommée dans la cour, il a voulu représenter la favorite du roi Louis XV. Celle-ci est un mécène pour les différents philosophes et scientifiques des Lumières.

Le tableau, un pastel, se trouve aujourd’hui au musée du Louvre à Paris.

Le portrait, comme son titre l’indique, représente la marquise en costume d’apparat, des pieds jusqu’à la tête. Le portrait, néanmoins centré sur Mme de Pompadour, présente également son environnement proche. En effet, elle est assise dans une chambre où le bleu, couleur de la royauté et de la noblesse française, prédomine. Le point focal du tableau est constitué par la marquise. De fait, de La Tour a voulu mettre en évidence la dame par un jeu de clair-obscur, avec la favorite mise en lumière et la pièce en ombre.

Le tableau se distingue par la position de la marquise de Pompadour. Effectivement, dans les portraits de l’époque, la figure de la personne représentée est orientée vers celui qui étudie le tableau, or dans ce cas-ci, elle est représentée avec la tête tournée vers un point invisible sur la toile. Il apparaît donc comme une impression de réflexion ou de distraction. Ainsi, la favorite n’apparait pas seulement comme une femme attractive, mais aussi comme une personne cultivée.

L’attachement de la marquise pour l’art et la culture est donc représenté par le visage de la représentée, et par les objets de la pièce. De fait, la marquise tient, elle-même un livre, qui semble être un recueil de poésie ou de musique, avec ses mains qui sont représentées comme fines et délicates. D’autres objets sont aussi mis en évidence par le peintre : à droite de Mme de Pompadour, une collection de livres est représentée sur une table, où l’obscurité de la pièce est moins grande. Parmi cette collection, la majorité des livres sont de grandes tailles, dont plusieurs sont mis à plats, et témoignent de la culture réelle de la favorite du roi. On peut supposer que ce sont des ouvrages de Lumières comme l’Encyclopédie ou De l’Esprit de lois.

On distingue également un globe sur la table, objet entre savoir et art (représentation probable de motifs, de monstres marins, d’indigènes…) et une espèce de pochette posée entre le siège et la table. Il s’agit peut-être d’esquisses peintes par la marquise. Son attachement pour les arts est aussi mis en évidence par la richesse de la pièce ; qui comporte un tableau en haut à droite, des reliefs sur la tables, un tapis décoré, la robe qui est portée par Mme de Pompadour a des reliefs floraux, et un rideau de travers en haut à gauche.

Outre l’ostensible attrait de la marquise pour les arts et la culture, le tableau témoigne aussi de son époque par la technique du peintre. En effet, le sujet est dépeint avec réalisme mais aussi avec perfection. L’œuvre se conforme donc dans une certaine mesure au classicisme, qui imprègne toujours les arts, puisque la marquise, en tant que membre de la noblesse, devient un idéal de beauté et d’intelligence. De plus, de La Tour a employé un clair-obscur hérité des peintres italiens et hollandais et un personnage

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