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Otto Dix

Commentaire d'oeuvre : Otto Dix. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 505 Mots (7 Pages)  •  516 Vues

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Otto DIX [pic 1]

Otto Dix est un peintre et graveur allemand qui est  né le 2 décembre 1891 à Gera et est décédé le 25 juillet 1969  à Singen à l’âge de 77 ans.

Otto Dix est associé au mouvement de l'expressionnisme et est l’un des fondateurs et chef de file de la Nouvelle Objectivité dont il fut le représentant le plus significatif du courant socialement critique le vérisme, qui se caractérise par une peinture figurative à forte connotation sociale, parfois proche de l’expressionnisme et de la caricature.

Dans son œuvre Otto Dix se consacre à la représentation de l’ambiance d’après-guerre, dont il évoque durement les aspects de désordre moral, de vilénie et d’hypocrisie. La violence de la guerre qui l’a profondément traumatisée est un thème majeur qui l’obsède et qu’il dépeint dans des tableaux d’un réalisme précis, froidement objectif, dénonciateur et sans complaisance, recherchant simplement à transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner.

Otto Dix a été influencé par ses expériences futuristes, expressionnistes et dadaïstes, ainsi que par l’étude de la tradition de la peinture et de la gravure des anciens maîtres nordiques. Dans ses portraits, Otto Dix associe une attention très soignée pour le détail avec un raffinement maniériste dans les gestes éloquents de ses figures allongées.

La mère d’Otto Dix qui s'intéressait à la musique et à la peinture  lui permet de recevoir pendant sa jeunesse une éducation artistique en lui faisant suivre des cours de dessin, puis de peinture de 1905 à 1909 auprès du peintre et décorateur Carl Senff dans son atelier à Gera.

En 1909 Otto Dix reçoit une bourse d'étude qui lui permet d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, où il étudie jusqu’en 1914 et où il va s'essayer au cubisme, au futurisme et au dadaïsme.

Quand la guerre éclate, il s'engage comme volontaire et combat en Russie et en France. Cela l’amène à participer à l’horreur de la guerre des tranchées pendant les campagnes de Champagne et de la Somme; cette période influencera et hantera son travail artistique.

A son retour de guerre il essaie d’oublier les images d'horreur de la guerre en peignant les souvenirs qu’il a alors en tête et qu’il expose  en 1920 lors de la première foire internationale à Berlin. Les mutilés et infirmes de guerre sont omniprésents dans ses toiles, Pragerstrasse (Rue de Prague) et Die Skatspieler (Les Joueurs de Skat) toutes deux de 1920 en sont la parfaite illustration.[pic 2][pic 3]

De 1919 à 1922 Otto Dix reprend également ses  études artistiques, avant d'adhérer au mouvement réaliste et satirique Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité).

Son œuvre la plus aboutie et considérée comme le couronnement de son œuvre est le portefeuille de cinquante gravures Der Krieg (La Guerre - 1924) publié en 1924. Ces gravures explorent les thèmes macabres d'une abominable chronique quotidienne. Les thèmes des destructions, déformations et mutilations du corps humain émergent d'un clair-obscur ambiant dans une vision apocalyptique. Une grande partie de ces scènes où se reflète le désespoir objectif de la mort sont situées dans la Somme ou en Picardie, où Otto Dix a combattu. [pic 4]

Le mouvement artistique de la Nouvelle Objectivité est officiellement consacré lors de l’exposition de 1925 à Mannheim tout comme Otto Dix en tant que chef de file du mouvement.

A partir de 1927 Otto Dix enseigne les beaux-arts à Dresde.[pic 5]

Avec Triptychon Großstadt (Triptyque de La Grande Ville) créé en 1927-1928, Otto Dix peint un impressionnant et dense témoignage du climat social de l’Allemagne des premiers cabarets berlinois.[pic 6]

Entre 1929 et 1932 il réalise une de ses œuvres les plus connues le triptyque en bois Der Krieg (La Guerre) qui montre une nouvelle fois la violence terrible de la guerre avec la montée au front, le champ de bataille (et la mort), le retour du front. 

Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé et persécuté parce qu'il est considéré comme un «bolchévique de la culture». La même année, menacé de prison et de camp d'internement Otto Dix ne quitte pas l’Allemagne, contrairement aux autres peintres véristes, mais se réfugie sur les bords du lac de Constance. Il travaille dans le cadre des restrictions esthétiques imposées par le nazisme et ne peint plus que des paysages, des sujets bibliques et des portraits, domaines où il peut encore s’exprimer sans contraintes, mais qui l’oblige cependant à se détacher d’une représentation objective de la réalité. 

Les souvenirs des horreurs vécues à la guerre rejaillissent cependant une ultime fois dans le tableau Flandern (Flandres - 1936) qu’Otto Dix dédie à Henri Barbusse, mort en 1935. Inspiré du dernier chapitre du célèbre roman de l’écrivain Le Feu, sa peinture, contrairement à tous les travaux précédents qui traitent ce sujet, porte ici tout le poids de la fatigue et de la résignation.[pic 7][pic 8]

En 1937, ses œuvres sont déclarées «dégénérées» par les nazis, elles sont retirées des musées et une partie est brûlée; en 1938 Otto Dix est même arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Lorsque la guerre éclate, ses sujets se déploient devant des paysages apocalyptiques; dans Loth (1939) la vision prémonitoire d’une Dresde en flammes a remplacé Sodome et trahit ses angoisses.

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