Matisse, les papiers découpés
Dissertation : Matisse, les papiers découpés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gregoiresam • 15 Mai 2016 • Dissertation • 1 102 Mots (5 Pages) • 1 272 Vues
HISTOIRE DE L’ART A.Deepack
-Les Papiers Découpés de Matisse: l’aboutissement d’une quête spirituelle et de sa vie d’artiste?
Henri Matisse, né en 1869, est un artiste français originaire du Nord de la France. Comme Picasso ou Braque à son époque, il est une des figures artistiques majeurs du début du XXème siècle. Commençant d’abord sa carrière professionnelle dans le droit, vers ses 20 ans, il se retrouve nez à nez avec une insignifiante petite boîte de peinture utilisée pour le distraire lors d’une maladie. Et là, ce sera le commencement de sa vie de peintre, qui perdurera. Il citera plus tard avoir été poussé vers la peinture par « une force étrangère à sa vie d’homme normal ». A partir de ce moment, et durant toute sa vie, l’artiste ne cessera de pousser ses expérimentations et ses recherches artistiques, renouvelant sans cesse sa pratique, alors inédite en son temps. Matisse est tout d’abord adepte de la couleur, et par cela il deviendra le chef de file du fauvisme. Il a su représenter la nature et les objets qui l’entouraient avec la vraie perception qu’il en avait et qui l’habitait. Dans ses premiers tableaux, il fait déjà preuve d’une grande présence picturale ainsi que d’une grande présence technique, dans la touche et dans la façon d’agencer les couleurs (rochers à Belle-îles 1896, la serveuse 1896). Durant l’été 1904, Matisse peint « Luxe, Calme et Volupté » en présence de son ami Signac, c’est une oeuvre importante dans son parcours artistique. En effet la représentation de la nature dans cette oeuvre est différente de ce qu’il a pu faire auparavant, elle nous montre une interprétation stylisée et personnelle. Un paysage harmonieusement coloré qui pourrait éventuellement me rappeler Cézanne ou encore Seurat.
A partir de ce moment, le bal des couleurs est lancé, Matisse ira plus loin encore dans la recherche picturale, poussant continuellement les limites de sa peinture décorative, il bouscule ce que nous sommes habitués à contempler à l’époque. Sa quête de la couleur se poursuit dans le Sud et comme beaucoup d’autres artistes, il décide de s’y installer. A Collioure, en 1906, il peint « La joie de vivre ». Jonglant entre de larges aplats de couleurs pures et des formes brutes, il se détache du style néo- impressionniste qu’il avait adopté auparavant. Il est a présent résolument fauve et sa couleur est flamboyante.
En regardant nombres de ses tableaux suivants, on remarque que l’opposition du dessin et de la couleur n’a plus lieu d’être, à présent Matisse dessine avec la couleur. Cela est très flagrant je trouve, dans des tableaux tels que « La Gitane », peint en 1906 ou encore « Luxe II » peint en 1907, la couleur crée l’espace, crée les formes, crée le tableau et cela n’est qu’un début.
L’aspect décoratif de sa peinture s’étoffera au fur et à mesure du temps, comme par exemple dans « La Desserte, Harmonie rouge » peint en 1908, le puissant rouge du tableau isole ces arabesques dans la toile. Les formes sont simples et rappellent le tissu et les l’ornements, présents dans le magasin de son père lors sa jeunesse. Ces dernières seront dès lors présentes dans presque l’intégralité de son travail.
On retrouvera par la suite cette idée d’arabesque dans « La danse 1 et 2 » de 1910, où l’artiste mêle ensemble plusieurs corps de femmes, formant une ronde en étant emprunt à un mouvement qui s’avère être une danse. Le but ici n’est pas de retranscrire de manière classique ou naturaliste le corps de la femme mais plutôt de primer la geste, la danse, le rythme. Et tous ceci via le dessin, les courbes, les pleins, les vides, la couleur..
Les années passent, frôlant parfois l’abstraction mais veillant toujours à l’harmonie des couleurs et des formes, Matisse peindra de nombreux autres tableaux, avec cette même atmosphère étincelante promise à un océan de teintes brutes.
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