L’œuvre que je vais vous présenter est amour et barbelés
Discours : L’œuvre que je vais vous présenter est amour et barbelés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar davidadoun • 13 Avril 2016 • Discours • 719 Mots (3 Pages) • 2 779 Vues
Amour et barbelés
Intro:
L’œuvre que je vais vous présenter est amour et barbelés
Realisée en 1944 par Robet Doiseau
Robert Doisneau a vécu de 1912 à 1994. C’est le photographe français parmi les plus populaires de l’après seconde guerre mondiale. Il fut l’un des principaux représentants de la photographie humaniste française. C’est également l’un des photographes français les plus connus à l’étranger notamment grâce à des photos comme « le baiser de l’hôtel de ville ». Ses nombreuses photographies en noir et blanc des rues de Paris d’après- guerre ont fait sa renommée.
« Amour et barbelés » est une photographie en noir et blanc représentant un couple qui s'enlace dans un jardin (Les Tuileries) à Paris. Ils sont assis sur des chaises dans une allée et la photo est prise derrière une barricade de barbelés.
Cette photographie se passe sous l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale.
Description de l'image :
Au premier plan se dressent les barbelés enchevêtrés sur des poteaux de bois; ils occupent la moitié inférieure de la photo.
Au centre, un couple s'enlace, assis sur deux chaises. L'homme et la femme sont complètement seuls dans le jardin. Elle a enfoui son visage dans le cou de son compagnon, elle semble pleurer, d'autant plus qu'ils tiennent des mouchoirs dans la main. L'homme a posé sa main sur son épaule et l'autre sur son genou; il semble la consoler. A leurs pieds, sont posés une valise et un sac.
A l'arrière-plan, une allée se déroule jusqu'à un grand bâtiment, le Grand Palais. Elle est bordée de part et d'autre d'arbres bien alignés. Sur la gauche, parallèle aux arbres, file un mur qui sépare le jardin de la Seine. Au loin, un ciel clair apparaît.
L'interprétation:
Les fils de barbelés montrent clairement la présence forte de la guerre, avec tout ce qu’elle comporte de violence, de haine.
Ils barrent la photographie de gauche à droite, occupant tout l’espace inférieur, ce qui montre que la guerre est bien là, présente, installée.
Pourtant, au centre, malgré la présence de la guerre, ce couple est là, ouvrant à l’amour un espace de vie, comme une fenêtre de réconfort dans un ciel gris, bas, lourd et pesant. Les amoureux essayent de vivre, de vivre leur amour, de savourer le moment présent malgré les circonstances.
L'homme tente de réconforter sa douce. Il la prend par le cou, lui susurre des mots doux. Ils se sont mis à l' écart de l'agitation de la ville, comme suspendus hors du temps. Les amoureux sont toujours seuls au monde. Ils sont libres, car leur pensée est entièrement focalisée sur l'être aimé. Ils sont en apesanteur dans un autre espace- temps. Ou peut- être est-ce là leur façon de braver l'occupation allemande.
La passion fait surgir ici le beau dans un plan inquiétant. Ceci contraste avec le caractère singulièrement désert du parc parisien dans lequel rôde une ambiance de mort et d’angoisse.
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