Les trois religions monotéistes
Cours : Les trois religions monotéistes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ruben Sarfati • 30 Octobre 2018 • Cours • 1 954 Mots (8 Pages) • 718 Vues
TL1 15 /11/17
EXPOSE HISTOIRE DES ARTS
Le sacré : les tenues liturgiques des trois grandes religions monothéistes.
Dans les trois grandes religions monothéistes, la personne qui est chargée du service liturgique, qu’elle soit Prêtre, Rabin ou Imâm, portera toujours une tenue spécifique qui caractérisera ce lien étroit avec le divin. Le vêtement liturgique ne doit pas être pensé en dehors de l'action liturgique, mais pour elle. C’est un vêtement qui a une fonction, un but précis. Un but autre que celui de couvrir le corps, de le préserver du froid et du chaud, de parer celui qui le porte. C’est un vêtement de célébration, qui manifeste une tache : celle du ministre qui le revêt, vis-à-vis de l’Assemblée mais aussi de l’action sacrée qui se joue, qui doit être en harmonie avec les paroles proférées par la personne qui le porte. Ce vêtement a un rôle fondamental, puisque c’est ce que les fidèles aperçoivent en premier.
Nous pouvons nous demander quelle est la dimension sacrée de ces tenues ? Afin de répondre à cette question nous étudierons séparément les cas du christianisme, du judaïsme et de l’islam.
Le Christianisme
Il faut savoir que le christianisme se pratique sous différentes formes (les catholiques, les protestants, les évangélistes, etc). Pour cet exposé nous ne présenterons que la tenue du prêtre catholique. La tenue du prêtre catholique a beaucoup évolué, et si au début du christianisme elle était simple et ordinaire, aujourd’hui elle présente de nombreux ornements et vêtements différents.
L’aube : c’est le vêtement chrétien de base, qui est commun à tous les ministres. Dans l’Antiquité, l’aube signifie le vêtement du « dessous », et son étymologie indique la blancheur de ce vêtement (albus en latin). Pour le Nouveau Testament, ce vêtement porte une dimension sacrée puisque le blanc de ce vêtement symbolise la résurrection et la gloire du royaume de Dieu.
L’étole : le vêtement du « dessus » (du latin stola). C’est une sorte de longue écharpe qui se porte autour du cou et qui pend le long du corps. Elle est devenue au fil du temps une insigne, pour l’Eglise, car ceux qui la porte sont ceux qui ont reçus le sacrement d’ordre. Lorsque le prêtre la porte, elle symbolise le fardeau de l’Evangile qu’il doit porter sur ses épaules. C’est aussi le signe de l’honneur qu’il a de servir Dieu.
La chasuble : c'est un ample vêtement sans manches, réservée à la Messe et portée par le prêtre. Elle symbolise l’Amour de Dieu qui enveloppe toute l’humanité. Lorsque le prêtre revêt la chasuble, il « revêt » le Christ, devenant ainsi un « autre Christ ». Ainsi sa tenue prend une dimension sacrée. Il faut savoir que le chasuble doit être béni. La chape, qui ressemble beaucoup à la chasuble, est utilisée pour les processions et autres actions sacrées comme pour une bénédiction solennelle du Saint Sacrement.
Le voile humérale : c’est une longue et large bande de soie que le prêtre met sur les épaules aux processions et aux bénédictions du Saint Sacrement et avec les extrémités de laquelle il se recouvre les mains pour saisir et tenir les vases sacrés contenant la Sainte Eucharistie.
Il faut savoir qu’il est interdit aux ministres de sacrés de célébrer la sainte Messe sans reverdir les vêtements liturgiques, ou de porter seulement l’étole.
Les couleurs :
Le blanc : c’est la couleur de Dieu : pureté sans tache. C’est aussi la couleur des baptisés qui portent l’habit blanc : porter l’habit blanc pour un baptisé manifeste la liberté que Dieu donne à celui qui le reconnaît. C’est la couleur des fêtes, et enfin celle de la lumière. On l’utilise aux offices et aux messes du temps de Noël par exemple. Aussi a la célébration de la Vierge Marie, des Anges, etc.
Le rouge : c’est la couleur de force et de fougue. Elle rappelle par son éclat la puissance du feu et de l’amour. Mais surtout le rouge rappelle le sang. Cette couleur exprime une certaine passion. Enfin, c’est la couleur de du don de soir, d’avoir le courage et l'amour de donner sa vie pour quelqu’un. On l’emploie le dimanche de la Passion et le Vendredi Saint, le dimanche de Pentecôte et surtout aux célébrations de la Passion du Seigneur, celles des martyres, etc.
Le violet : la couleur de l’attente de la rencontre avec le Christ. Le volet est le mélange du rouge et du bleu, qui symbolisent séparément l’humanité du Christ (rouge) et sa divinité (bleu). C’est la couleur de la préparation aux deux mystères essentiels de la foi : l’Incarnation et la Rédemption. Le violet est utilisé aux temps de l’Avent et du Carême. Il peut aussi être porter lors des offices et messes des défunts.
Le vert : c’est la couleur de l’espérance et de la croissance, il symbolise le calme et la paix. Il évoque aussi la nature, qui est une création de Dieu ; c’est le monde que Dieu aime. C’est donc une invitation à aimer notre monde et à y déployer les trésors de l’Evangile. Comme le blanc, c’est une couleur très pure.
Le Judaïsme :
Le rabbin est le chef spirituel d’une communauté israélite, le ministre en charge de l’enseignement du culte judaïque. Tout comme le prêtre, il porte une tenue traditionnelle, lorsqu’il pratique le culte. Cette tenue (comme le prêtre encore une fois), lui permet d’abord d’être en harmonie avec ses gestes et sa parole, mais aussi de ne pas mettre sa personnalité en avant et de s’effacer dans le mystère qu’il célèbre.
Le talit (en hébreu moderne) : c’est un vêtement à quatre coins, propre au judaïsme, dont chaque coin est, en vertu de la prescription biblique (lois), pourvu de frange. L’usage distingue le « talit gadol » (grand talit) qui est un châle généralement fait en laine dont les juifs adultes s’enveloppent pour la prière, et le talit katan (petit talit), une pièce textile le plus souvent portée au-dessous des vêtements, les juifs les plus traditionnels le portent le talit katan toute la journée pour respecter les commandements. Sefarade : tapit blanc, Ashkénaza : tapit à bandes noires.
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