Les grands mythes fondateurs

Les grands mythes fondateurs

Def : Les grands mythes fondateurs sont des récits expliquant l’origine

Le mythe fondateur est un récit étiologique expliquant l'origine d'un rite, d'une cité, d'un pays, d'une nation.

Etiologie : étude des causes et facteurs d’une chose

Depuis l'apparition des premières cités, des mythes racontent la fondation de certaines d'entre elles. Le mythe de Romulus et Rémus à Rome, le mythe d'Érechthée à Athènes sont des mythes de fondation : d'une manière générale, chaque peuple a besoin de dire ses origines.

Ce mythe étiologique fait partie des mythes des origines qui sont des récits légendaires des débuts d'un peuple, d'une cité, de l'humanité, de la terre, de la vie et de l'univers (cosmogonie). Il se distingue aussi du mythe de la création qui fait référence à l'idée d'un commencement du monde.

Rôles ?

Communiquer c’est transmettre des informations, cela nécessite un langage. Toutes les espèces ont un langage, mais une a su l’exploiter de manière à conquérir le monde : c’est l’Homo Sapiens. Un des éléments qui nous a permis de nous imposer est notre capacité unique à nous servir du langage pour décrire l’intangible, pour évoquer des choses dont nous ne faisions pas l’expérience ou que nous ne pouvions ni voir, ni sentir, ni gouter ni toucher. La langue ne se limitant plus à être un simple outil pour alerter les autres, notre champ des possibles s’est ouvert : nous avons pu partager avec nos compagnons des évocations du passé ainsi que des prévisions, les conditions étaient réunies pour concevoir et théoriser les religions, mettre en place les prémices d’une culture, et ainsi fédérer le plus grand nombre, dépasser le stade de clan et se hisser en haut de la chaine alimentaire.

Les peintures rupestres sont les premières manifestations de la nécessité humaine de raconter, c’est une première tentative d’orchestrer le temps et l’espace.

Du point de vue de l’évolution, cela marque une grande accélération : dans le règne animal, l’évolution s’opère de manière aléatoire et longue, avec l’apparition d’un caractère distinctif qui augmente les chances de survie d’une espèce dans son environnement ; alors que pour l’homme, la transmission de culture et d’expérience permise par la manière dont nous utilisons le langage permet une adaptation bien plus rapide à notre environnement.

• Humain être social, son premier cercle social est sa famille, qui fixe son origine, le début de son histoire. Son second cercle social est sa ville/village, sa nation, son pays, sa religion ; ce qui l’y relie est le mythe fondateur, la culture, l’origine.
  L’histoire familiale rentre dans le mythe fondateur, c’est l’origine de Rome qui a permis aux Romains de créer leurs familles romaines. C’est l’extension de la famille.
• Culture : La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de génération en génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie les comportements individuels

Les mythes fondateurs sont un point de départ à une culture, un point commun expliquant l’origine du groupe d’humain qui vont la partager, la transmettre.

•  Humain est un être social, il est bien plus instinctif pour lui de comprendre une histoire qu’une explication. En mettant en scène des personnages, on lui permet d’exercer son empathie : il peut s’identifier au personnage.

Intérêt de faire appel au mythe dans les messages publicitaires ? (Exemples)

Est-ce que l’univers des mythes fondateurs permet-il une approche plus artistique en matière de création.

Nos cultures communes sont bâties sur le même principe : tout d’abord des mythes, puis des légendes et enfin une histoire avec un grand « h ». Elles agissent comme un véritable intégrateur social ouvrant le champ à un récit collectif. Ainsi les textes de l’Illiade et de l’Odyssée furent enseignés pendant des décennies en Grèce, constituant pendant une longue période, la base de l’éducation des jeunes grecs.

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