Le printemps arabe
Cours : Le printemps arabe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zozoconstance • 2 Juillet 2013 • Cours • 685 Mots (3 Pages) • 848 Vues
Au lendemain de rassemblements qui ont réuni plusieurs millions de personnes à travers le pays, la crise politique s'aggrave en Egypte : le siège des Frères musulmans au Caire a été mis à sac, lundi 1er juillet, et plusieurs ministres auraient remis leur démission. Face à cet enlisement, l'armée a adressé un ultimatum de quarante-huit heures aux forces politiques du pays.
◾L'armée adresse un ultimatum
Dans une allocution télévisée, lundi, le chef d'état-major de l'armée égyptienne a accordé quarante-huit heures aux responsables politiques pour "satisfaire les demandes du peuple", expliquant que celles-ci ont été exprimées d'une manière "sans précédent" et que le pays ne peut plus se permettre de perdre du temps. Le général Abdel Fatah Al-Sisi n'a pas demandé explicitement la démission du président Mohamed Morsi, principale revendication des opposants qui ont manifesté par millions dimanche. Il a en revanche déclaré que l'armée présenterait sa propre "feuille de route" pour sortir de la crise si les politiques n'arrivent pas à s'entendre. Il a ajouté que l'armée, qui a géré la transition entre la chute d'Hosni Moubarak en février 2011 et l'élection de Mohamed Morsi l'été dernier, ne souhaitait plus s'impliquer en politique ou au gouvernerment. L'armée a rejeté les affirmations selon lesquelles cette prise de position constituait un coup d'Etat, soulignant que l'objectif visé était de pousser les responsables politiques à la négociation.
Lire notre éditorial : "Le triple échec des Frères musulmans"
L'allocution du chef d'état-major a été accueillie par des cris de joie place Tahrir au Caire. "Morsi n'est plus notre président, Sisi avec nous", ont notamment scandé les manifestants lorsque la photo du général Abdel Fatah Al-Sisi est apparue à l'écran. Cinq hélicoptères de l'armée arborant le drapeau égyptien ont ensuite survolé Le Caire en boucle, et ont été ovationnés par les manifestants. Redoutant de graves troubles, l'armée et la police s'étaient déployées à travers le pays pour renforcer la protection des installations vitales, notamment le canal de Suez. Les militaires se sont dits récemment prêts à intervenir si le climat dégénérait.
◾L'opposition salue la position de l'armée
A l'origine de la contestation, le mouvement Tamarrud estime par la voix de son fondateur Mahmoud Badr que "l'armée s'est rangée au côté du peuple" après l'allocution du général Abdel Fatah Al-Sisi qui n'a, a-t-il dit, "qu'un seul objectif, soutenir la volonté du peuple égyptien en ce moment, c'est-à-dire appuyer l'organisation d'une élection présidentielle anticipée". Il avait précedemment sommé Mohamed Morsi à quitter le pouvoir avant mardi, appellant à une "campagne de désobéissance civile totale" en cas de refus.
Le président égyptien Mohamed Morsi en compagnie du chef d'état-major de l'armée Abdel Fatah Al-Sissi, le 21 février au Caire. Ce dernier a adressé, lundi 1er juillet, un ultimatum de
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