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Le portrait de madame Vauquer

Fiche : Le portrait de madame Vauquer. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2013  •  Fiche  •  2 311 Mots (10 Pages)  •  1 273 Vues

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Commentaire portrait mme vauquer

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Catégorie: Histoire et Géographie

Soumis par: Lisle 27 mars 2012

Mots: 2656 | Pages: 11

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ivrer. Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l'entendant geindre et tousser comme eux. Qu'avait été monsieur Vauquer ? Elle ne s'expliquait jamais sur le défunt. Comment avait-il perdu sa fortune? Dans les malheurs, répondait-elle. Il s'était mal conduit envers elle, ne lui avait laissé que les yeux pour pleurer, cette maison pour vivre, et le droit de ne compatir à aucune infortune, parce que, disait-elle, elle avait souffert tout ce qu'il est possible de souffrir.Extrait de Balzac, Le Père Goriot, Le portrait de Mme Vauquer |

1. Un portrait réaliste :

a. De nombreux détails sur le lieu et le temps produisent un effet de réel : l'heure " sept heures du matin ", une heure ou madame Vauquer ne triche pas sur son apparence ; le mobilier : " buffets ", " jattes couvertes d'assiettes ", le bruit : " rourou matinal ", l'odeur : " l'air chaudement fétide " , la matière des vêtements : "laine, "ouate" . Ces détails rendent plus réaliste le portrait de madame Vauquer.

b. Le portrait de madame Vauquer est dépréciatif, physiquement et moralement :

- la vieillesse : "face vieillotte", "yeux ridés"

- La corpulence : " petites mains potelées", " personne dodue comme un rat d’église " : sa grosseur semble venir du fait qu'elle vit du malheur des autres, comme un rat qui vit dans un milieu en décomposition, qui grossit sur les déchets des autres ; "corsage trop plein" "embonpoint blafard" : l'adjectif indique une grosseur maladive.

- La tenue vestimentaire indique le mauvais goût, l'hypocrisie, et l'avarice : elle est " attifée de son bonnet de tulle " : elle est accoutrée de manière ridicule - "un tour de faux cheveux mal mis" et les mots sont mis en valeur par leur place après le verbe "pend" - "pantoufles grimacées", qui font des plis, " jupe faire avec une vieille robe", "étoffe lézardée indiquent l'avarice .

- La démarche : lourde, " elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées", avec une assonance en "a" et une allitération avec le son " s" qui mettent en valeur l'expression : cela indique le manque de volonté, la lourdeur physique et morale.

- Elle est diminuée, rapetissée : répétition de petit '" petites mains " petite femme", diminutifs à valeur dépréciative : " vieillotte", "grassouillette".

- Une expression du visage qui annonce ses défauts moraux : comparaison avec "une première gelée d'automne", hypocrisie du " sourire prescrit aux danseuses", avarice, dureté en affaires de " l'amer renfrognement de l'escompteur".

Donc un portrait réaliste qui met en relation, comme toujours chez Balzac, les caractéristiques physiques et morales. Cependant ce portrait atteint les dimensions d'une caricature bouffonne

2. Une caricature bouffonne

a. Une parodie d'entrée en scène au théâtre : " la pièce est dans tout son lustre" comme une scène de théâtre éclairée, mais l'expression est ironique puisque la pièce est au contraire très sale , laide " le chat de madame V. précède sa maîtresse", comme un second rôle précède l'entrée de la vedette " la veuve se montre", comme un acteur scène, mais le terme péjorative " la veuve" montre l’ironie de l'expression " Quand elle est là, ce spectacle est complet", ironie, il s'agit d'un triste spectacle.

b. Des métamorphoses animales : " comme un rat d'église", "un nez a bec de perroquet " qui peut signifier la rapacité, et qui est mis en valeur comme sujet postposé de " sort"

3. Madame Vauquer, symbole de la pension, de la société, et de la méthode du romancier :

a. Les correspondances entre madame V et la pension : Balzac estime que le milieu dans lequel l'individu vit agit sur l'individu, et inversement l'individu peut agir sur le milieu dans lequel il vit. Et il y a de nombreuses correspondances entre V. et la pension ; elle est à l'aide dans la pension , supporte l'air " chaudement fétide" , son apparence physique est " en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation", de même que madame V. est comparée a un animal, la spéculation qui règne dans la pension est personnifiée par le verbe " se blottit", on peut penser à un animal qui se cache, il y a donc la même métaphore animale pour la pension et le personnage, et les deux montrent l'avarice - l'étoffe du jupon est "lézardée", terme qui s'applique d'habitude à un bâtiment , et l'énumération " résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine" prouve que la pension entière est contenue dans le moindre détail de sa tenue vestimentaire. - La comparaison entre son " embonpoint blafard" et le " typhus" et " cette vie" dans la pension et les " exhalaisons d'un hôpital" souligne le caractère maladif à la fois de madame V. et de la pension, comparée à un " hôpital", ou sont les malades et les pauvres. - Le chiasme, le présent de vérité générale de " toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne"- L'exemple du "bagne" et de "l'argousin" montre de nouveau cette interaction, et suggère que

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