Le cinéma est-il un art ?
Dissertation : Le cinéma est-il un art ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ophélie Pichlak • 19 Janvier 2017 • Dissertation • 1 278 Mots (6 Pages) • 5 088 Vues
Ophélie Pichlak BTS photographie première année
Le cinéma est- il un art ?
Notre société actuelle a évolué en partenariat avec le cinéma depuis sa création par les frères Lumière en 1895. En effet le cinéma est omniprésent de nos jours : il se renouvelle tous les mercredis, nous l’analysons, et avec l’évolution de notre technologie nous pouvons même réaliser en amateur nos propre film. Le cinéma est un art du spectacle. En français, on le désigne couramment comme le « septième art », d'après l'expression du critique Ricciotto Canudo dans les années 1920. L’art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d’un film. C’est cette appellation de septième art que nous remettons ici en doute : le cinéma est il vraiment un art ? Et pouvons nous lui attribuer une dimension artistique ?
Dans un premier temps nous traiterons le fait que le cinéma a très souvent été vu comme n’étant pas un art. Puis dans un deuxième temps nous verrons que malgré cela, le cinéma possède de nombreuses caractéristiques le désignant comme un art à part entière.
Le cinéma est considéré par beaucoup comme l’invention incontestée du vingtième siècle. Malgré cela, on observe un rejet de cette dernière pour sa part artistique. Dans un premier temps le cinéma nous est dénoncé comme « abrutissant ». Le spectateur s’assoit et ce laisse guider sans réfléchir, tout lui est inscrit sur l’écran. Il reste passif devant le défilement des 24 images secondes. On peut observer cette passivité dans le texte de Georges Duhamel Scènes de la vie future « Un spectacle qui ne demande aucun effort, qui ne suppose aucune suite dans les idées, ne soulève aucune question, n’aborde sérieusement aucun problème, n’allume aucune passion, n’éveille au fond des cœurs aucune lumière, n’excite aucune espérance… » « J’affirme qu’un peuple hébété… » Le cinéma est donc dans ce texte vu comme un loisir pour les gens simple d’esprit et donc inutile. Duhamel exprime dans ce texte un fort mépris pour le cinéma.
Le cinéma n’est pas vu comme un art à cause de son fort aspect industriel. Ce dernier peut être vu comme une activité à but lucratif : « Un luxe industriel, fabriqué par des machines sans âme pour une foule que l’âme semble déserter aussi. » Georges Duhamel Scènes de la vie future. Le cinéma peut être considéré comme industriel dès sa création, puisqu’il est avant tout le résultat des recherches de deux ingénieurs, il est donc dans sa qualité première une invention mécanique. En effet, dans le texte de Gracq, en lisant et en écrivant (1981), on peut observer que l'auteur utilise le champ lexical de l'industrie en employant par exemple des mots tels que « machine » ou « mécanique » pour évoquer le cinéma.
Il peut être vu aussi comme une activité commerciale à cause de sa non gratuité qui s’oppose à un des principes de l’art être accessible à tous. De plus on peut observer aujourd’hui un nombre de productions grandissant d’année en année, notamment avec les grosses productions hollywoodiennes à gros budget, ce qui ne fait qu’accroitre le parallélisme que l’on peut souligner avec le terme « industrie cinématographique ».
Enfin si nous appliquons ce que nous avons étudié lors de nos cours de droit, une œuvre d’art est définie ainsi : Une œuvre d’art est unique et est soumise à des règles strictes. Elle ne peut être reproduit qu’un nombre limité d’exemplaires, ce nombre s’élevant à trente…
Or pour une meilleure diffusion chaque film est reproduit un nombre incalculable de fois, afin de permettre une visualisation par les spectateurs du monde entier. Ainsi le cinéma est en contradiction totale avec la définition propre de l’art.
Cependant face à tous les arguments en défaveur du cinéma pour être considéré comme un art, nous pouvons en observer d’autres allant à l’encontre de ces derniers, plaidant l’exacte opposée, et désignant le cinéma comme une révolution artistique.
Premièrement par définition l’Art est véhicule de messages, d’émotions, de sentiments… Or le cinéma est indéniablement porteur lui aussi, de message et de rêves, il permet au spectateur de s’évader, de vivre et de ressentir ce qu’ils veulent. On peut ici citer Marguerite Duras dans un barrage contre le Pacifique (1950) Suzanne, le personnage principal, va voir un film au cinéma, lorsque le film commence, elle se sent « invisible », pour elle cela correspond au bonheur, le cinéma lui permet de rêver, de vivre par procuration la vie du personnage cinématographique. On peut aussi voir les quatre derniers vers de l’Ode à un cinéma de village « Les rêves :
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