La jeune fille brûlée au napalm

La jeune fille brulée au napalm[pic 1]

Photographie de Nick UT, 1972.

1ère Partie : Je vais commencer par vous présenter une INTRODUCTION à cette photographie, en vous donnant des précisions sur l’artiste puis des explications sur le contexte historique.

1- L’auteur de cette image est un photojournaliste vietnamien né en 1951. Nick Ut utilise la photographie pour montrer l’actualité. C’est un reporter qui se rend dans tous les pays, en prenant des risques, avec pour seule arme son appareil photo, pour témoigner de l’histoire des sociétés.

2- Le contexte : la scène se déroule dans un pays d’Asie, le Vietnam, il y a environ quarante ans, pendant la « guerre froide ». Le pays était coupé en deux : au nord, le Vietnam indépendant soutenu par l’URSS communiste, au sud le Vietnam soutenu par les Etats-Unis d’Amérique qui avaient peur que le communisme gagne d’autres pays. En 1972, le Nord Vietnam a l’avantage. Pour retarder son avance, l’armée américaine et son allié sud vietnamien bombardent les villages ennemis avec des armes chimiques, par exemple le napalm (une substance à base d’essence, faite pour coller aux personnes et les brûler jusqu’à l’os). Des soldats et des photographes (dont Nick Ut) assistent à l’attaque.

★

2ème partie : Je vais maintenant, dans cette deuxième partie, faire une DESCRIPTION précise de cette œuvre.[pic 2]

1- Le cadrage. La photo a été recadrée à sa parution dans le journal New York Times : au départ, l’image montre plus de soldats sur le droite. L’image a été recentrée sur les enfants grièvement blessés et surtout sur la petite fille nue.

2- Les plans. Dans cette photographie, on remarque 3-4 plans : devant à gauche, au 1er plan, un jeune garçon horrifié qui attire notre regard et le guide jusqu’aux autres enfants, terrifiés et seuls. Viennent ensuite des soldats armés et tranquilles. Enfin, à l’arrière plan, c’est le chaos, un paysage assez vide et d’énormes fumées dues au napalm qui a brûlé le village.

3- La géométrie, la composition. Il s’agit d’une image fixe, mais elle donne l’impression d’un mouvement. En effet la route crée une ligne de fuite qui va jusqu’à l’horizon et les enfants sont disposés en arc de cercle ou en triangle : nous les voyons presque avancer vers nous, qui sommes comme des témoins. Enfin, la jeune fille nue, dans la photo recadrée, devient le centre exact de l’image, la personne essentielle.

4- Les contrastes de lumière et les nuances de gris. La photographie est en noir et blanc mais on remarque des contrastes (des différences de gris) importants. Les enfants et la route sur laquelle ils s’enfuient sont assez clairs alors que les soldats et l’arrière plan sont sombres

5- Les personnages. Notre regard se porte en premier sur les enfants, terrorisés, qui courent, crient, hurlent de douleur. Certains ont la bouche grande ouverte, d’autres ferment les yeux : leurs visages sont très expressifs. Au centre, la jeune fille âgée de 9 ans est entièrement nue car ses vêtements ont brulé sur elle et elle a dû essayer de s’en débarrasser. Elle a les bras en croix, ce qui renforce son statut de victime innocente et fragile. L’horreur de l’événement ne semble pas toucher les adultes, les soldats qui marchent tranquillement derrière les enfants.

...