La décapitation de Méduse d'Edward Burne-Jones
Commentaire d'oeuvre : La décapitation de Méduse d'Edward Burne-Jones. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romane Garcia • 6 Février 2019 • Commentaire d'oeuvre • 743 Mots (3 Pages) • 1 246 Vues
Analyse d’un tableau
La décapitation de Méduse donne naissance à Pégase et Chrysaor ,
Tableau d'Edward Burne-Jones, 1882.
[pic 1]
Sur ce tableau, on voit Persée ayant décapité Méduse et brandissant sa tête dans la main. De son corps décapité jaillissent ses enfants Pégase et Chrysaor.
Les personnages se tiennent sur un rocher, l’arrière plan est de couleur ocre, avec un carré plus foncé au centre.
Le nom de chacun des personnage est écrit derrière eux, orthographiés ainsi que dans la grèce antique avec des V à la place des U. Ainsi derrière le cheval ailé on peut lire «PEGASVS», c’est un grand cheval excessivement musclé, comme on le voit par les traits accentués de sa cuisse. Il a de grandes ailles brunes et ses oreilles en arrière montrent qu’il est effrayé.
Sous lui, son frère Chrysaor est nu, les bras croisés derrière la tête. Il est d’une couleur brune rappelant le bronze, ainsi que les ailes de Pégase. Il a l’allure d’une statue et semble voler, sans pour autant posséder d’ailes. Il est petit mais n’est pourtant pas un bébé, il est proportionné comme un adulte mais de taille miniature. Sa peau est luisante et semble par endroits entourée d’un halo blanc, ce qui lui donne l’allure d’un ange. «CRYSAOR» est orthographié sans le H, encore une fois dans une optique de retour à la Grèce ancienne, même si le peintre rappelle la graphie actuelle en insérant un tout petit H à l’intérieur du C.
Par terre, sous les enfants qu’elle vient de libérer, Méduse est à demi couchée. Sa mort est représentée par l’aspect figé et terne de son corps. Seul le bas de la toge donne du relief au personnage, avec de multiples plis rappelant l’allure de serpents.
A droite, Persée dans son armure hoplite, considère Chrysaor de toute sa hauteur. La couleur froide et bleutée du héros tranche avec le reste du tableau aux couleurs chaudes et orangées. Il porte sur lui l’armure guerrière grecque constituée d’un linothorax, de jambières d’un casque et de sandales, le tout stylisé par le peintre et amélioré. Persée est également muni de ce qui lui a été remis par les dieux, à savoir l’épée courbe d’Hermès qu’il tient dans sa main droite et avec laquelle il vient de tuer Méduse, le casque d’invisibilité qui arbore une aile de chaque côté, et la kibisis qu’il porte en bandoulière.
Les chaussures ailées sont représentées par des ailes bleues accrochées à ses chevilles, en plus de celles qui se trouvent sur son casque, les manches de ses épaules sont également ornées des plumes.
En revanche on ne voit nulle part le bouclier en bronze d’Athéna, qui est pourtant essentiel au récit de base puisque c’est grâce au reflet qu’il renvoie que Persée se rend compte de l’arrivée de Méduse. Cet élément a certainement été enlevé pour laisser place à la symbolique de la scène, qui est ainsi plus esthétique car moins chargée.
Dans sa main gauche, Persée brandit en l’air la tête de Méduse, son visage à l’opposée du sien afin de ne pas la voir dans les yeux, son pouvoir s’exerçant même au-delà de la mort. Leurs deux visages sont très pâles, voire gris, et leur ressemblance est étonnante, notamment à cause de la forme de la mâchoire et le menton en avant. Persée est crispé, il n’affiche pas une expression de gloire, intrigué par les deux être qui viennent de s’échapper de sa victime. Le visage de Méduse est au contraire détendu, les yeux fermés, trois serpents sont tombés aux pieds de Persée durant la décapitation. Ces trois petits serpents sont importants car, d’après le mythe, plusieurs petits serpents tombèrent de la tête de Méduse lorsqu’elle se fit trancher la tête. Ces serpents donneront naissance à un nouveau mythe : celui du Basilic, dont nous parlerons tout à l’heure.
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