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La complainte du progrès, B Vian

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Par   •  8 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  1 834 Mots (8 Pages)  •  1 045 Vues

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Histoire des arts

        La complainte du progrès de B.Vian

Biographie

Boris Vian, né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et décédé le 23 juin 1959 à Paris, était un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz. Ingénieur de l'Ecole Centrale, il était aussi scénariste, traducteur (anglo- américain), conférencier, acteur et peintre.

Pendant quinze ans, il a milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer à la trompette dès 1937 au Hot Club de France. A partir des années 1950, ne pouvant plus jouer de trompette à cause de ses problèmes de santé il écrit des chansons dont « Le déserteur » qu'il fait interpréter par d'autres. Les chanteurs étant souvent réticents à l'idée d' interpréter ses textes à cause de ses ennuis avec la censure et la justice, il finit par les chanter et les enregistrer lui-même.

Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié de nombreux romans dans le style  américain parmi lesquels « J'irai cracher sur vos tombes » qui a fait scandale et a été interdit . Il a souvent utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, pour signer une multitude d'écrits. Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. « L'écume des jours » en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, a fait de lui un véritable mythe.

Boris Vian, réputé pessimiste, adorait l'absurde, la fête et le jeu. Il est aussi l'inventeur de systèmes parmi lesquels figure le « peignophone », un instrument de musique composé d'un peigne et d'une feuille de papier à cigarettes dont il jouait au lycée.
Il meurt à 39 ans d'un arrêt cardiaque, lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre « J'irai cracher sur vos tombes ».

Contexte historique

Nous sommes alors dans la période des « Trente Glorieuses » (1946-1975), marquée par une croissance économique soutenue et ininterrompue, ainsi que par une amélioration générale des conditions de vie. Il faut se rappeler que 5 ans plus tôt les Français n'avaient accès à la nourriture qu'avec les tickets de rationnement. Ceux-ci ont été supprimés en 1951. La consommation des ménages français augmente et le chômage très faible reste inférieur à 2%. Cette hausse du niveau de vie s’accompagne d’une augmentation du niveau d’équipement des ménages. En 1957, seuls 6.7% des foyers étaient équipés en automobiles contre 65.3 % en 1976. On voit donc se développer une véritable société de consommation. Dans les budgets des familles, la part des dépenses d'alimentation et d'habillement diminue, c’est la fin de l'économie de survie (pour le plus grand nombre). La consommation devient une des préoccupations des Français. De nouveaux objets au design alléchant garnissent les intérieurs : rasoir, transistor, sèche-cheveux, lampadaire, cocotte-minute, mixeur, téléphone…

Analyse de la chanson

1) Les paroles :

Boris Vian décrit l’amour moderne. Alors qu'avant les amoureux pouvaient vivre d'amour et d'eau fraîche, que des fleurs offertes faisaient plaisir, il faut maintenant acheter pour faire plaisir. Cette œuvre traduit avec humour la crainte de Boris Vian de voir les sentiments amoureux remplacés par le plaisir de la consommation et la possession d'un maximum de choses.

Il oppose « autrefois » et « maintenant », « ça change, ça change »pour bien insister sur le changement, les nouvelles modes. Boris Vian joue sur les mots (Gudule, prénom rarissime, anachronique et ridicule), en invente (ciregodasses, ratatine-ordure...) et l'aspect énumératif des équipements à la pointe du progrès renforce l'idée de l'inutilité de tous ces objets.

2) La musique :

L’orchestre de jazz, influencé par les musiques des Caraïbes, accompagne la voix de Boris Vian. Cet orchestre de jazz est composé d’instruments acoustiques et non électriques. Il est divisé en deux sections : la section rythmique ( batterie, piano, contrebasse ) et la section mélodique (voix, flûte traversière, trompettes, saxophone, claviers-xylophone,violon). La voix est une voix chantée, mais parfois proche de la voix parlée.

Place historique de la chanson :

Cette chanson est une des premières à critiquer et à s'inquiéter de la société de consommation naissante ainsi que des représentations du réel qu'elle induit.

Histoire des arts

        La montagne de J. Ferrat

Biographie

Parolier, musicien, compositeur et chanteur français. Jean Tenenbaum est plus connu sous le nom de Jean Ferrat.

Il est né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à

Aubenas, en Ardèche .

Le chanteur est fortement marqué par l'occupation allemande. Il a onze ans lorsque son

père, Juif non pratiquant, est enlevé aux siens, séquestré au camp de Drancy, puis déporté (le 30 septembre 1942) à Auschwitz, dans le cadre de la Solution finale. L'enfant est caché un moment par des militants communistes et sa famille sera aidée par des résistants. C’est sans doute pour cette raison que Jean Ferrat se sentira, sa vie durant, proche des idées communistes.

Bien que peu présent dans les médias et malgré un retrait de la scène à quarante-deux ans, il connaît un grand succès aussi bien critique que commercial, fondé tant sur la qualité de ses compositions (textes et mélodies) et de sa signature vocale, que sur ses prises de positions politiques.

Contexte historique

Dans l’après guerre, l’exode rural s’amplifie et la ville devient le réceptacle de tous les espoirs. Peu { peu, la campagne et la montagne sont désertées et ne restent peuplées que par des personnes âgées.

Analyse de la chanson

Dans cette chanson, Ferrat met en avant son amour pour sa montagne où la vie est rude et le fait qu’au fur et  mesure, elle est désertée au profit des villes, conséquence de l’évolution de la société.

Il évoque les paysages nés du travail des champs dans les reliefs montagneux ; ainsi les paysans ont façonné depuis des siècle un paysage de terrasses qui ont nécessité la construction et l’entretien de murets. Il évoque aussi le travail acharné des paysans dans la construction du paysage. Mais il constate que ces terrasses ne sont plus entretenus, qu’elles sont désormais en friche. C’est la disparition progressive de paysages entretenus et façonnés depuis des siècles.

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