La Vénus de Grimaldi
Étude de cas : La Vénus de Grimaldi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar La Booze • 8 Décembre 2019 • Étude de cas • 1 971 Mots (8 Pages) • 1 396 Vues
BASSUET Léo
21705690
Dossier UE301 :
La Vénus de Grimaldi
La découverte de la Vénus de Grimaldi n'est qu'une part des découvertes qui ont fait suite aux fouilles menées par le roi Albert 1er de Monaco dans les grottes des Balzi Rossi . Ces fouilles ont eu lieu durant le dernier quart du XIXème siècle. Différentes statuettes dont celles ci ont été découverte durant l'été 1895 par Louis Alexandre Jullien (M. Mussi, 1991). La statuette de Grimaldi a été découverte dans la grotte dite du Prince cependant d'autres cavités de cette ensemble ont également livrés des vestiges exceptionnels comme la vénus en stéatite jaune trouvée dans la grotte de Brama Grande.
Malheureusement les techniques de fouilles archéologiques de l'époque ne possédait pas la même méthodologie qu'aujourd'hui. Certains sites du paléolithique ont été vidés dans des conditions moins méticuleuses et il est même possible que certains sites aient été détruit afin d'utiliser la pierre en formant des carrières dans les cavités. La conservation de cette statuette suite à ses conditions d'extractions la rendent encore plus exceptionnelle.
[pic 1]
Identification :
La Vénus de Grimaldi dite le « losange » est une œuvre mobilière de petite taille (63mm x 24mm x 17mm). Il s'agit d'une statuette en ronde-bosse dont le matériau est stéatite. Cette œuvre a été retrouvée dans l 'ensemble des grottes de Balzi Rossi situé en Italie et plus particulièrement dans la grotte de Grimaldi ayant donné le nom à la statuette, cet ensemble de grottes se situe proche de la frontière franco-italienne.
Cette œuvre est datée du Gravettien et se trouve très peu altérée malgré son âge. Il s'agit donc d'une realia exceptionnelle représentant une figure humaine féminine. Concernant la technique, il s'agit d'une technique plastique de suppression de matière.
Description :
La forme générale de cette statuette contient dans un losange d'où son surnom. La statuette représente une femme nue dans une attitude statue et dont tous les membres sont repliés le long du corps donnant donc comme dit précédemment une forme d'ovale à l'ensemble.
La tête de cette figure est sobre, on ne distingue aucun traits ni aucun organe du visage. La tête a une forme ovoïdale et se détache du reste du corps par un relief. En comparaison du reste du corps, la tête semble bien proportionnée.
En descendant on ne distingue pas de cou, de part et autre du visage on a une ligne suivant les trapèzes et descendant vers les épaules représentées par deux rondeurs. Au niveau de ces épaules, on a le début des seins représentées également par deux importants ovales en relief de même taille. Les tétons n'ont pas été représentés ici. On ne distingue pas de bras sur cette statuette, le contour de celle ci épouse la forme de la poitrine. Le bas du losange des siens marque à son tour le l'entame de la rondeur de la hanche de cette statue. Les hanches deviennent ensuite deux jambes qui se rejoignent au bas de la statue.
Sous les seins, on a un ventre qui est lui aussi représenté en relief et de forme circulaire. Le ventre est représenté de la même manière que le visage et les seins. On a un traitement sobre sans aucun organe représenté comme par exemple le nombril. Sous ce ventre on a un triangle fendu au centre représentant le sexe féminin. C'est le seul organe représenté si fidèlement sur cette statue. Sous le sexe on a la jonction des jambes qui se terminent en pointe. La statue ne possède pas de pieds.
L'ensemble de la statue est taillée dans la même pierre et possède donc un couleur unique et uniforme de couleur vert bouteille.
Au dos, la statuette possède également une partie en relief à mi-corps. La partie anatomique ainsi accentuée est donc les fesses.
Sur cette statuette, on a une surexpression des parties anatomiques liées à la sexualité et à la gestation telles que la poitrine, le ventre, le sexe et les fesses. A contrario, les extrémités des membres n'ont pas été représenté allant même jusqu’à absence totale des membres pour le haut du corps.
Détails des sujets :
La Vénus de Grimaldi semble être complète, on ne distingue pas de traces de cassure sur la sculpture. Le traitement de cet statue est caricatural car de nombreux éléments anatomiques sont ici manquant. On a une volonté clairement visible d'un représentation très sexualisée d'un corps nu féminin. Cette sexualisation est insinuée par une volumétrie particulière donnée par l'artiste à l'ensemble. On a une hypertrophie des éléments anatomiques liées à la sexualité qui saute aux yeux dès que le regard se pose sur cette œuvre. Cette stéatopygie est accentuée par le reste de la composition anatomique car elle tranche avec la sobriété et la simplicité de la représentation du reste des éléments anatomiques. La vulve est le seul élément anatomique qui est représenté avec des détails. Les autres parties ne jouissent pas du même traitement, les genoux ne sont pas représentés, le nombril n'est pas visible ainsi que les tétons. Le visage est dénué de tout organe des sens et la chevelure est également absente. L'ensemble de cette œuvre est figée dans une attitude statique contenue dans un losange. Le but ici recherché n'est pas de représenté une femme active dans sa vie quotidienne par exemple mais bien comme un symbole de sexualité ou de fertilité qui peut être une interprétation de l'hypertrophie du bas ventre de cette femme. La géométrisation du corps de la femme renforce cette symbolique.
Concernant la technique, la statuette est intégralement faite de stéatite qui est une pierre assez facile à travailler et appartenant à la famille du talc. Cette pierre permet donc une sculpture assez facile et qui ne contraint pas à l'utilisation d'outils très élaborés et durs à réaliser ; c'est la raison pour laquelle cette pierre a été découverte très tôt par les Hommes de cette période et a été décliné sous de nombreuses formes mobilières. On a une couleur verte uniforme qui permet de dire que la statue a été élaborée à l'aide d'un seul fragment de roche. On remarque de nombreuses traces laisser par les outils de l'artiste qui sont visibles principalement entre les seins de cette Vénus. On a une alternance entre élément en relief avec par exemple le ventre et des sillons comme ceux visibles au bord des jambes qui accentuent le volume de chaque entité anatomique rendant l'ensemble assez harmonieux. Les sillons permettent également la formation d'une alternance ombre lumière qui accentue le volume de certaine parties comme la fente entre les deux lèvres de la vulve.
...