La Cravate et la Montre, Appolinaire

Un plan de commentaire possible pour "La Cravate et la Montre", à adapter néanmoins à la problématique qui vous sera donnée:

I- Deux objets intrigants

- Rapprochement incongru de la cravate et de la montre// renvoi au monde des cols blancs. Sens plus limpide dans la cravate que dans la montre mais ironie dans l'apostrophe "ô civilisé": à qui s'adresse Apollinaire?

- Disproportion des objets, jeu sur le brouillage des repères de lecture. Temps qui apparaît comme le véritable problème, la montre étant secondaire. Comment comprendre les effets de mise en page avec certains mots qui apparaîssent davantage comme "douloureuse" ou "comme l'on s'amuse bien"?

- Le mystère de la montre : résolution des énigmes (regrouper par thématiques: énigmes mathématique/ énigme de l'amour/ énigme existentielle du temps qui passe/ énigmes culturelles) -> goût pour les associations d'idées et l'esthétique du cadavre exquis surréaliste. Apollinaire joue avec le temps de la lecture.

II- Un memento mori

- Fuite du temps et dénonciation de la course contre la montre: l'itinéraire poétique invite au carpe diem face au constat de la fuite inéluctable du temps.

- La cravate comme une corde? si l'on renverse la cravate, elle forme une corde de pendu, d'où le champ lexical de l'étouffement avec "douloureuse" "ôte-la si tu veux bien respirer": cette lecture est à faire après avoir lu la montre, qui invite à relire le poème comme le disait Rimbaud "littéralement et dans tous les sens".

La cravate dénoncerait-elle une certaine vision du mariage? (expression "passer la corde au cou" pour "se marier" en lien avec les énigmes autour de l'amour)

- L'invitation au carpe diem : la sensualité au coeur du poème avec les expressions de l'amour, le jeu des sonorités et des rythmes.

III- L'art comme remède :

- Le jeu : la surprise comme ressort nouveau, principe surréaliste= jeu des énigmes qui forment un ensemble discontinu cassant le rythme du poème: alors que l'on peut reconstituer une phrase dans la cravate, la lecture est plus compliquée dans la montre. Cela mime le temps sur lequel on achoppe, le temps de la lecture du poème épousant ainsi le temps de la vie.

- Un hymne à la beauté: S'il ne reste qu'une chose du poème, c'est la beauté " la beauté de la vie passe la douleur de mourir": parallélisme antithétique entre beauté/ douleur et vie/mourir, jeu sur le silence final.

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