La Colonne Brisée, Frida Kahlo
Rapports de Stage : La Colonne Brisée, Frida Kahlo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emdpt • 18 Octobre 2014 • 745 Mots (3 Pages) • 3 704 Vues
La colonne brisée, Frida Kahlo
1. Présentation de l’œuvre
La Colonne Brisée est un autoportrait peint par Frida Kahlo en 1944. Il est réalisé à la peinture à l’huile de petit format (42x33cm). Il est conservé à la fondation D. Olmedo Patino, Mexico
Frida Kahlo est une artiste peintre mexicaine qui a vécu dans la première moitié du XXème siècle. Née en 1907, elle fut victime d’un accident de bus à l’âge de 18 ans, qui la marqua à jamais. Elle souffrit toute sa vie des suites de ses blessures, notamment à la colonne vertébrale, et dut subir de nombreuses opérations et jusqu’à l’amputation d’un pied. C’est après cet accident qu’elle se mit à peindre. L’ensemble de son œuvre parle de cet accident et de cette souffrance, ainsi que de sa relation avec son mari Diego Rivera, un célèbre peintre mexicain. Elle mourut en 1954.
L’œuvre date de 1944, c’est à dire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Frida Kahlo et son mari sont des partisans communistes. Toutefois le tableau ne fait aucune référence historique ou politique. Le message est celui d’un artiste qui souffre.
2. Description et interprétation de l’œuvre
Description
Au premier plan, on peut voir Frida debout, son visage, peint de ¾ est figé, il exprime la tristesse, elle a un regard mélancolique. Ses sourcils ont la forme d’oiseaux et elle a de longs cheveux bruns qui mettent en valeur ses yeux, desquels sortent des larmes qui inondent son visage. Son corps est fendu et ouvert pour que l'on puisse bien voir ce qui se passe à l'intérieur. Son buste est retenu par un corset de fer qui semble l’empêcher de se briser, deux sangles sur les épaules attachent le reste du corset au corps. La colonne que nous voyons dans la fente est une colonne ionique (colonne qui, dans l’Antiquité, soutenait les monuments) qui représente la colonne vertébrale. Elle est brisée à six endroits. Sa poitrine est dénudée mais elle tient un voilage qui lui cache la partie basse de son corps. Il y a plusieurs clous de différentes tailles plantés un peu partout sur son corps et sur la partie gauche du voilage : on peut en dénombrer cinquante-six, le plus gros clou est planté au niveau de son cœur.
Le second plan est composé d’un champ désertique, lui-aussi fendu à plusieurs endroits, recouvert de cratères.
Au troisième plan, on aperçoit le ciel se confondant avec la terre.
Les lignes horizontales sont dominantes dans se tableau, comme les fentes du désert et les sangles du corset. Perpendiculairement, il y a les lignes verticales comme la colonne, les bras près du corps et les deux lanières. Les couleurs froides sont dominantes, tels que le vert et le jaune pâle, il y a peu de lumière et de couleurs.
Interprétation
Le tableau expose la souffrance, la douleur de l’artiste, aussi bien le corps que le paysage. Ses blessures sont insupportables et tout est brisé sauf sa poitrine et ses bras. C’est une féminité qu’elle revendique avec sa poitrine saine qui contraste avec l’aspect terrible de sa plaie ouverte, elle veut montrer qu’elle reste une femme
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