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La Charte d’Athènes ou le travail de Le Corbusier

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Par   •  26 Avril 2012  •  7 146 Mots (29 Pages)  •  1 826 Vues

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La Charte d’Athènes ou le travail de Le Corbusier

« La charte d’Athènes », compte rendu du Congrès International de l’architecture moderne de 1933 réalisé par Le Corbusier nous montre un constat négatif des villes qui subissent l’insalubrité, la manque de logements, d’espaces... Les observations menées vont conduire à une suite de prescriptions destinées à guérir les villes et à les rendre adaptées à la vie moderne. Avant de voir plus en détail cette charte et son contenu, nous allons tout d’abord voir l’évolution du logement de la fin du XIXe siècle jusqu’à la moitié du XXe ce qui nous donnera le contexte dans lequel Le Corbusier à évolué puis Nous nous attarderons sur la carrière de l’architecte dans ses grandes lignes afin de mieux comprendre ses ambitions et son succès. S’ensuivra un aparté sur la manière dont Le Corbusier voie son travail et les métaphores qu’il utilise : un médecin au chevet des villes malades. Nous verrons plus en détail ensuite les principes corbuséens que l’on rencontre ente autres dans la charte. Ces principes comme le zonage, la recherche d’ordre, le lien entre ses architectures et la nature et les unités seront repris par d’autres architectes en accord avec ses pensées mais qui relèvent souvent de l’utopie. Cependant, ces principes que la Charte recueille ont été vivement critiqués et nous allons en discerner les raisons. A la fin de cette étude, nous aurons alors un aperçu du travail de Le Corbusier, tant en architecture qu’en urbanisme et des raisons de ses succès et critiques par le biais de « La charte d’Athènes ».

L’évolution générale du logement de la fin du XIXe siècle à la moitié du XXe siècle.

Dans le premier quart du XXe siècle, on remarque aussi une tendance à s’écarter de l’esthétisme éclectique en faveur de nouvelles recherches formelles mais aussi de recherches théoriques visant à renouveler les manières d’habiter en réponse aux changements socioculturels et aux nouveautés technologiques. A ce propos, dès le XIXe siècle, on remarquait déjà une évolution des rites sociaux et familiaux où l’on accorde plus d’importance au confort, à l’hygiène, à la place de l’enfant,… Ainsi, les logements, qu’ils soient bourgeois ou sociaux, ont vus leurs distributions intérieures modifiées, et plus particulièrement, on remarque une séparation plus nette entre les espaces privés et publics. Sous la IIIe République (1870-1940), on se rend particulièrement compte du niveau d’insalubrité et du surpeuplement des logements sociaux par le biais à la fois de meilleurs enquêtes quantitative et des mouvements de contestation ouvriers. La préoccupation de l’état pour le logement social devient ainsi une question primordiale à traiter ce qui a pour conséquence la volonté de créer « un type nouveau d’architecture répondant aux besoins de la population (…) et qui concilie le souci de l’esthétique et de l’hygiène avec la nécessité de ne pas grossir démesurément les prix de revient. » (Conseil municipal de Paris). Les architectes vont donc partir à la recherche d’un modèle de logement à petits loyers. On voit alors apparaître des caractéristiques récurrentes : l’intégration au rez-de-chaussée de boutiques de premières nécessité et des équipements collectifs, la présence de toilettes dans chaque appartement et la multiplication des escaliers pour une meilleure accessibilité privée des logements. Parmi les nombreuses recherches effectuées, un modèle réalisé par la fondation Rothschild ex créée en 1904 sera souvent repris, ce modèle comprend la mise en place de grandes cours ouvertes sur la rue comprenant de nombreux équipements collectifs, la mise en valeur de l’éclairage naturelle, des façades soignées et des études sur les surfaces utilisées pour les rentabiliser.

Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier

Grâce à son parcours atypique et à ses nombreux écrits, il fut l’un des premiers architecte-urbaniste à connaître une importante médiatisation qu’il a su utiliser. Né en 1887 et mort en 1965 il réalisa dans sa vie un nombre incroyable de productions : 75 édifices dans 12 pays, 42 importants projets d’urbanisme, 34 livres (dont « Vers une architecture », 1923, « Urbanisme », 1925, « La charte d’Athènes », 1942 dont nous allons régulièrement citer des extraits) et on fera l’impasse sur ses nombreuses conférences, correspondances et productions artistiques (peinture, sculpture, cartons de tapisserie). Contemporain de l’avion et de l’essor de l’automobile, il sera par ailleurs l’un des premiers professionnels à exercer ses activités simultanément sur plusieurs continents. Ses voyage en avions vont d’ailleurs lui donné un point de vue totalement différent et de nouvelles perceptions sur les villes et leur urbanisme. Pour ce qui concerne l’architecture, c’est pour lui « Le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière. » Architecte d’avant-garde, il s’efforcera de trouver des solutions pour remédier aux maux de ville et cela en utilisant les nouvelles technologies et des formes géométriques.

Il passa son enfance à La Chaux-de-Fonds où il eu une formation d’horloger par laquelle il connu l’interaction entre l’industrie et les arts visuels tout en ayant devant les yeux un contre-exemple de rationalité urbanistique ce qui l’influencera plus tard. Il quitta ensuite sa formation d’horloger pour aller se former au béton armé avec les frères Perret à Paris, à l’architecture nouvellement moderne avec P. Behrens à Berlin et il fit également de nombreux voyages. Durant cette première période, Le Corbusier commencera la rédaction de « La construction des villes » où il présente, entre autres, une idée de principe cher à plusieurs architectes contemporains, à savoir pouvoir créer des habitats de la même manière que les objets industriels. Son concept de « dom-ino » (combinaison de domus et innovation) créé sous l’impulsion du besoin de reconstruction en 1914 répond à cette logique. Il s’agit d’un principe structurel réalisé en série qui associant poteaux et dalles en béton qui s’ouvre sur de très grande possibilités de conception de façade et de configuration de plan. Le Corbusier va aussi imaginer quelques années plus tard le projet « maison en série » en 1920, année où Charles-Edouard Jeanneret troque son nom pour le pseudonyme plus largement connu de Le Corbusier et année aussi où il créa la revue « Esprit nouveau » dans laquelle il publie de nombreux articles manifestes sur l’homme moderne.

En 1926, en compagnie de son cousin

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