L’EGLISE DES SAINTS SERGE, BACCHUS ET LEONCE DE BOSRA
Étude de cas : L’EGLISE DES SAINTS SERGE, BACCHUS ET LEONCE DE BOSRA. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Robert Tatho • 13 Septembre 2019 • Étude de cas • 1 656 Mots (7 Pages) • 544 Vues
Plan
INTRODUCTION
I. LA LEGENDE
II. HISTORICITE
a- Les Saints Serge et Bacchus
b- Saint Léonce
III. ARCHITECTURE
1) Bâtiment
a- L’extérieur et coupe
b- L’intérieur
c- Le plan au sol
d- Le décor
2) Les fresques murales du presbytère
CONCLUSION
INTRODUCTION
L'église des Saints Serge, Bacchus et Léonce, construite entre l’an 512 et 513 après JC est l’un des constructions religieuses les plus importants de cette petite ville de Bosra au sud de la Syrie. Cette ville occupait un rang prestigieux dans l’antiquité. L’archevêque de l’époque, Julianos dédiera cette église aux Saints Serge, Bacchus et Léonce. L’état des lieux aujourd’hui présente des bâtiments vestiges, tout en ruine. Les fouilles archéologiques ont permis d’illustrer les formes de ces édifices et les types de décorations qu’avait cet édifice. La sont les points que nous essayerons de développer dans ce expose, mais avant il est important de connaitre qui sont les saints serge et Bacchus ainsi que leur histoire.
I. LA LEGENDE
L'histoire se déroule apparemment entre l’an 305 et 311 sous le règne de l'empereur romain Galère, La légende de ces saints est relatée dans le texte grec appelé La passion de Serge et Bacchus. Ce texte contienne un certain nombre de contradictions et d'inexactitudes de date qui rendent difficile la datation exacte des évènements.
Selon la légende, Serge et Bacchus étaient des citoyens romains et des officiers de haut rang de l'armée romaine, et chrétiens en cachette. Mais leur christianisme secret est découverte lorsqu'ils tentent d'éviter d'accompagner un fonctionnaire romain dans un temple païen avec le reste de son garde du corps. Après avoir refusé de faire des sacrifices à Jupiter en compagnie de Galérius, ils vont être humiliés publiquement en étant enchaînés, vêtus de vêtements féminins en faisant le tour de la ville. Galérius les enverra ensuite à Barbalissos, en Mésopotamie, pour qu'ils soient jugé par Antiochus, son commandant militaire et un vieil ami de Serge. Antiochus ne parvient cependant pas les convaincre d'abandonner leur foi et Bacchus est battu à mort. Le lendemain, son esprit apparait à Serge pour l'encouragea à rester fort afin qu'ils puissent être ensemble pour toujours. Plus tard, Serge a également été brutalement torturé et finalement exécuté à Resafa, où sa mort a été marquée par des événements miraculeux.
II. HISTORICITE
a) Les Saints Serge et Bacchus
La Passion, remplie d’événements surnaturelles et d’anachronismes historiques, a été écartée comme source historique fiable. Car il n'y a aucune autre preuve du culte de Sergius et de Bacchus avant l’an 425 environ, plus d'un siècle après leur mort présumée. En tant que tel, il existe un doute considérable quant à leur historicité.
Rien ne prouve que Galerius ou tout autre empereur ait utilisé la schola palatine (unité d’élite militaire grec qui a existé entre le IVème et le VIIème siècle) de Serge et de Bacchus avant Constantin Ier, et étant donné que la persécution des chrétiens avait commencé dans l'armée bien avant les persécutions globales du début du IVe siècle. Il est donc peu probable que même des chrétiens au sein de l’armée aient gravi les échelons du garde du corps impérial. Enfin, rien ne prouve l'existence de moines, tels que ceux mentionnés dans la Passion pour avoir retrouvé le corps de Bacchus, vivant près de l'Euphrate au 4ème siècle.
Pio Franchi de Cavalieri, un savant italien, a plutôt soutenu la thèse selon laquelle La passion de Serge et Bacchus repose sur une passion perdue de Juventinus et Maximinus, deux saints martyrisés sous l'empereur Julien en l’an 363. Il a souligné en particulier que le châtiment du défunt en vêtements de femmes reflète le traitement des soldats chrétiens par Julian. Un autre historien David Woods note en outre que Historia Nova de Zosimus inclut une description de Julian punissant de la sorte les déserteurs de cavalerie, renforçant ainsi l’argument selon lequel l’auteur de La Passion de Serge et Bacchus s’est inspiré des récits de martyrs de son époque celui de Galère.
Woods affirme que la tradition du martyre des saints est un développement ultérieur qui s'est attaché à des reliques par ailleurs obscures au Ve siècle, et que la Passion est une fiction composée après que leur culte est devenu populaire. Il conclut que "les martyrs Serge et Bacchus n'existaient pas en tant que tels"
b) Saint Léonce
Saint Léonce était un soldat phénicien, en unité à Tripoli, qui fut inculpé du crime de prosélytisme. C’était un chrétien qui ne craignait pas de prêcher l'Évangile par la parole et par l'exemple. Ce crime lui valut d'être décapité après d'affreuses tortures, dont celle d'être pendu la tête en bas avec une lourde pierre attachée au cou qui l'étouffait lentement; son culte devint rapidement populaire dans l'Église syrienne à laquelle il appartenait. Il aurait été martyrisé avec deux autres compagnons, Hypace et Théodule. Leur martyre eut lieu à Tripoli en Phénicie, mais la date en est incertaine, certains la situent sous l’empereur Vespasien entre l’an 69 et 79, d’autres la placent au commencement du IVème siècle.
III. ARCHITECTURE
L'église de Saints Serge, Bacchus et Léonce, a été
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