L'art a-t-il besoin de règles ?
Cours : L'art a-t-il besoin de règles ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azcrty • 6 Janvier 2020 • Cours • 2 225 Mots (9 Pages) • 1 019 Vues
Depuis la nuit des temps les artistes se heurtent à des problèmes comme celui de la notion des règles, et de la déconstruction de ces dernières Certains fervents défenseurs de ces règles précises académiques n'hésitent pas à blâmer ceux qui ne les respectent pas.D'autres comme Marcel Duchamp et sa Fontaine en 1917 sont critiqués pour en avoir détourné les principes.Tout d'abord, pour comprendre si l'art a besoin de règles, nous allons définir les limites et le sens du besoin. Ce mot renvoi en tout en premiers lieux à quelque chose de primaire et nécessaire. Par exemple, le besoin peut se traduire chez l’Homme par l’obligation d’exprimer certaines essentialités à sa survie comme celui de manger voire de boire, ce qui se traduit donc dans la problématique. Par conséquent, nous pouvons nous questionner s’il est réellement nécessaire d’exprimer ce besoin, ou d’en avoir un, afin de pouvoir créer et concevoir des œuvres, comme nous éprouvons celui de se rassasier ou de s’abreuver, pour persister dans notre existence. L’art, quant à lui, correspond à un processus de création aboutissant à une œuvre dite artistique, faisant directement appel aux sens, aux émotions, à l'intuitif. On dit que l'art est le propre de l'homme car il est le fruit d’une intention donc par opposition à la nature. Par exemple, conçue comme puissance produisant sans réflexion ou aux sciences conçues comme pures connaissances indépendantes des applications. De plus, l'art n'a pas de fonction pratique définie ; c’est un medium d’expression. C’est pourquoi nous nous efforcerons de répondre à cette question : L'art a-t-il besoin de règles? Dans un premier temps dans notre étude nous exprimeront pourquoi l'art n'a pas besoin de règles, en mettant en avant ce que l'art n'est pas, ainsi que sa transformation jusqu'à l'industrie culturelle de nos jours, pour aboutir au besoin de liberté pour pouvoir créer. Dans un second temps, nous nous intéresseront aux besoins des artistes d'avoir certaines règles pour pouvoir créer, et aux problèmes engendrés par cette liberté de pouvoir concevoir. Ensuite, nous nous attarderons sur les règles inconscientes qui l’entourent. Comme le dit Kant lorsqu’il définit œuvre Critique de la faculté de juger publiée en 1790 ; « on ne devrait appliquer proprement le nom d'art qu'aux choses produites avec liberté ». Ce qu'il veut dire ici, c'est que l'artiste dans sa création ne peut pas avoir de règles prédéfinies, ou bien cela le perturberait dans sa création et agirait comme une contrainte. En effet, les abeilles par exemple, obéissent à une règle, étant dominées par l’instinct naturel. Lorsque les abeilles travaillent et créent leurs ruches, elles sont toute similaires dans leurs structures car elles obéissent à cet instinct, tandis que l'artiste, lui, ne peut créer si' il est soumis à des règles similaires. Car l'art, est unique en amont. De plus, certaines disciplines comme la cordonnerie et les sciences,obéissent à des règles. Que ce soit lors de processus de fabrications ou tout simplement lors de schémas mathématiques on ne les relègue tout simplement pas au domaine de l'art. Concernant les métiers, ils peuvent être appris par le biais de connaissances techniques, ces connaissances peuvent donc également être appelées règles. Kant nous dit : " Et ainsi une chose qu'on peut faire dès qu'on sait ce qu'il faut faire et que l'on connaît suffisamment le moyen à employer pour arriver à l'effet désiré. Ce qui n'est pas de l'art, comme expliqué plus tard dans son œuvre ; « Il ne faut chercher l'art que là où la connaissance parfaite d'une chose ne nous donne pas en même temps l'habileté nécessaire pour la faire. » Ce qu'il veut explicitement dire que malgré les présences de règles dans une action, l'art se situe où le contingent de l'action afflue sur son résultat, ce qui pose problème pour un cordonnier qui ne fournira pas la chaussure nécessaire à celui qui en a besoin si le résultat escompté n'est pas le bon. C'est pourquoi la cordonnerie n'est pas un art, car elle répond à des règles nécessaires et non au contingent. Ces créations dîtes nécessaires sont comme elles se doivent d’être, contrairement à l'artiste, qui lui,obéit au contingent, car les choses auraient pu être autrement. C'est donc ce processus qui fait l'originalité d'une œuvre, lorsque Kant nous parle de sa définition du génie (dans le même ouvrage), il y souligne ; " Le génie et le talent de produire ce dont on ne peut donner de règles déterminées ", ou encore " elles doivent pouvoir être proposé à l'imitation ", ce qui n'est pas possible si on obéit à des règles. Puisque si on suit des règles pour créer, comme il l'explique, cela s'apparente à de l'habileté, il n'y a donc pas d'inspiration profonde dans la création d'œuvres copiées. De plus, le "génie a été tiré du mot Genius qui signifie l'esprit particulier donné à un homme à sa naissance qui le protège le dirige et lui inspire ses idées originales ". Ici, l'utilisation du mot particulier nous sert à appuyer que l'art n'a pas besoin de règles, puisque les choses particulières ne sont pas de mèches avec les règles.
Aujourd'hui, dans notre schéma culturel et économique, tout est schématisé voire robotisé. De la créations de notre produit alimentaire aux films que l'on regarde, les consommateurs n'ont plus à réfléchir à la conception et l'organisation de ce qu'ils consomment. Car chaque besoin est répondu par une solution, d'une entreprise. C'est également le cas dans le cinéma, le 7e art. Théodore W. Adorno et Max Horkheimer l'expriment très bien dans la dialectique de la raison écrite en 1944 ; "Le premier service que l'industrie apporte au client est de tout schématiser pour lui". Les producteurs aujourd'hui savent tout d'abord ce qui plaît et pourquoi cela plaît aux consommateurs, c'est ce pourquoi ils appliquent des règles scénaristiques pour rentrer dans des codes de consommations. Cela ne s’apparente donc pas à de l’art , quand l'artiste produit l'interprétation que l'on a de son œuvre, elle peut être différente de la sienne de plusieurs manières (les couleurs utilisées, les façons différentes de critiquer tels ou tels sujet etc). Tandis que lorsque que l'on regarde un film d'action,on peut aisément deviner ce qu'il va se passer que
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