Léon De Smet

Léon De Smet 1881-1966

Bouquet de fleurs

Signature Léon de Smet ( en bas à gauche )

Huile sur toile datant de 1923

68,5 x 79,5 cm

Dans son oeuvre bouquet de fleurs, Léon De Smet nous offre le spectacle d'une composition florale printanière , à l'aide de touches de couleurs plus vives et plus schématique que dans ses oeuvres habituelles.

L'artiste a choisi de représenter différentes variétés de ces "fleurs des champs" comme des pivoines, des renoncules, des coquelicots et des tulipes; de façon sommaire, par de larges touches de couleurs vives et épaisses. Une technique reprise également dans la représentation de l'arrière plan, où l'on distingue des animaux tels que des oiseaux et des chats, ainsi que d'autres fleurs dissimulées dans le fond, à l'aide des mêmes couleurs utilisées pour le bouquet et une forme presque caricaturale.

Le vase que l'on suppose en rocaille, une pierre brute où l'on incruste des coquillages, nous rappelle la composition et le style des toiles du célèbre peintre expressionniste Belge, James Ensor grâce aux couleurs vives, et dont la ligne fantaisiste renvoie aux enroulements d'un coquillage, objet très souvent représenté par Léon de Smet dans ses natures mortes et comme on peut l'observer sur cette toile a droite du vase.

Bouquet de fleurs de 1923 témoigne de l'écart qu'a opéré Léon De Smet durant sa carrière, délaissant momentanément l'impressionnisme pour une nouvelle façon de peindre, l'expressionnisme.

Cette distance ce déroule lors de son exil à Londres en Angleterre en 1914, suite à la première guerre mondiale, où il devient un célèbre peintre fréquentant de riches bourgeois, dont il devient le portraitiste, et représente également leurs intérieurs.

Son tableau, Bouquet de fleurs nous apparaît donc dans sa représentation, plus schématique que certaines autres oeuvres de Léon De Smet tel que nature morte aux fleurs de 1924. L'artiste nous exprime ses sentiments, ses émotions, ses états d'âme, ne cherchant plus à décrire une réalité mais à créer une intensité expressive. C'est pour les mêmes raisons qu'il choisit ces variétés de fleurs toutes symboles d'un désir et d'un amour ardent, tout comme le coquillage.

Sources:

• Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Jean Pierre Delarge. Gründ.

• L'impressionnisme et le Fauvisme en Belgique. Serge Goyens de Heush.

• Gand 12 siècles d'art et d'histoires.

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