Fiche de Lecture Montias
Fiche de lecture : Fiche de Lecture Montias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zarzouze • 4 Octobre 2015 • Fiche de lecture • 1 360 Mots (6 Pages) • 1 482 Vues
J.-M. Montias
John Michael Montias est né en 1928 à Paris, et mort en 2005 à Branford, Connecticut. Il est historien de l’art, mais avant tout économiste, et professeur d’économie à l’université de Yale.
Il s’intéresse à l’art des Pays-Bas de la Renaissance, et c’est justement de cette période dont il est question dans l’ouvrage intitulé Le marché de l’art aux Pays-Bas : XVe-XVIIe siècles publié en 1996. Il rédige cet ouvrage sous les conseils de M. Pierre-Michel Menger, à partir d’exposés qu’il avait réalisés en 1989, à l’Ecole des hautes études. Sa méthodologie s’inspire de celle, extrêmement rigoureuse, d’Antoine Schnapper. Effectivement, Montias fait sans cesse référence aux sources qu’il emploie, que ce soit des documents de l’époque dont il est question (inventaires après décès, procès-verbaux des guildes) ou les ouvrages de ses prédécesseurs, ainsi que ceux de ses contemporains.
Son intérêt pour l’art des Pays-Bas se traduit dans d’autres ouvrages, tels que Artists and Artisans in Delft : A Socio-Economic Study of the Seventeenth Century (1982) ou encore Vermeer and his Milieu : a Web of Social History (1989).
Le Marché de l’Art Aux Pays-Bas, XVe-XVIIe Siècles
Cet ouvrage est divisé en cinq chapitres, qui sont les suivants :
Chapitre I : A la Recherche du Passé
Chapitre II : Moyen Âge et Renaissance
Chapitre III : L’Analyse et la Demande : les Collections en Hollande au XVIIe siècle
Chapitre IV : Du Côté de l’Offre
Chapitre IV Annexe : Compagnons et Apprentis dans la Guilde de Haarlem
Chapitre V : Contacts Directs et Intermédiaires
En ce qui me concerne, je traiterais des trois premiers chapitres, qui illustrent parfaitement, à mon sens, la méthodologie employée par l’auteur.
Chapitre I – A la Recherche du Passé
Ce chapitre est divisé en quatre sous-parties : « La revanche des magots », « Idéologie et patriotisme », « Premières moissons » et « L’histoire expliquée ».
Il nous explique que l’art néerlandais est, au XVIIIe siècle, peu apprécié. Même si les œuvres de l’âge d’or hollandais sont imitées, copiées, gravées et vendues, la réputation de la peinture de genre hollandaise n’est pas au goût de l’époque, je cite « le président de Brosses (parle) de sujets “bas et puérils”. L’Académie royale l’exècre. » (p. 7) Sous le règne de Louis XVI, un intérêt renaît pour cette peinture, puis disparaît à nouveau avec les idéologues de la révolution, « C’est tout juste si les “bambochades et les magots” ne sont pas exclus du Louvre. »
Il pose ainsi les bases du passé de la peinture hollandaise, rejetée et considérée comme un art austère. C’est plus tard, en Allemagne, que revient une attirance pour la peinture néerlandaise. A commencer par Johann Wolfgang von Goethe, qui manifeste dans ses écrits sa passion pour Rembrandt. Dans cette partie, il reprend les hypothèses de ses prédécesseurs, et les analyse. Par une approche objective, il se propose de reprendre ces recherches. Puisqu’elles sont sans doute, à la fois à cause du manque d’information, mais aussi de la trop grande subjectivité des auteurs, erronées. Il parle entre autres de S.-M. Rosenthal, qui est tant influencée par ses désirs que son interprétation s’en trouve biaisée.
Par cette méthode de critique des ouvrages précédents, il justifie « une approche alternative, plus étroitement empirique. »
Chapitre II – Moyen Âge et Renaissance
Ce second chapitre est composé de 6 sous-parties, qui sont les suivantes : « Toile de fond », « Civilisation commerciale », « Emploi, marché et commandite », « Les foires et les “pandts” », « Qualité et prix » et « Les marchands et le commerce de l’art ».
« La fameuse ville d’Anvers, écrivait Carel van Mander au début du XVIIe siècle, prospère dans son commerce, a attiré tous les artistes les plus excellents de chaque pays. L’art est venu à Anvers parce qu’il fraie volontiers avec l’argent » (Van Mander, 1617, trad. 1906, p. 76). « Cette observation suffirait seule à justifier notre enquête sur les aspects économiques de la production artistique des Pays-Bas … »
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