Donwtown New-York

I- Identification de l’œuvre

1) Nom de l’œuvre :

Downtown New-York

2) Nature de l’œuvre :

Cette œuvre est une photographie prise par le photographe Henri Cartier-Bresson.

3) Artiste photographe :

Henri Cartier-Bresson, est né le 22 août 1908 à Chanteloup-en-Brie et mort le 3 août 2004 à Montjustin. Tout d'abord dessinateur et peintre surréaliste français, Henri Cartier-Bresson était un photographe, photojournaliste, travaillant régulièrement pour la presse communiste.  Durant la seconde guerre mondiale, il sera fait prisonnier et déporté puis réussira à s'évader. Au début de la Guerre froide en 1947, avec Robert Capa et d'autres photographes, il fonde la célèbre agence coopérative Magnum Photos, ce qui permet aux grands photographes de garder un contrôle total sur le droit de leurs photos. Il voyage dans le monde entier en Europe, en Afrique, en Inde photographiant l'humanité. En 2003, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans, une fondation portant son nom est créée à Paris pour assurer la conservation et la présentation de ses œuvres ainsi que celles des photographes dont il se sentait proche. Son œuvre s'appuie sur le reportage de la rue, la représentation des aspects pittoresques ou signifiants de la vie quotidienne. A la fin de sa vie, il se consacrera à nouveau à la peinture et au dessin.

4) Date et lieu de création :

Cette photographie a été prise en 1947 en plein centre ville de New-York.

Le titre de cette œuvre est issu tout simplement du lieu où la photo a été prise.

Cette œuvre est conservée à la fondation Henri Cartier-Bresson à Paris.

5) Contexte historique :

Cette œuvre a été réalisée au début de la Guerre froide, alors que les pays se remettent lentement de la seconde guerre mondiale.

Elle appartient au mouvement photographique humaniste qui est un courant photographique français réunissant des photographes ayant en commun un intérêt pour l’être humain dans sa vie quotidienne. La photographie humaniste est liée aux difficultés économiques de l'après-guerre, notamment en France où les caisses de l'État sont vides et où la reconstruction a lieu avec l'aide des États-Unis et de leur plan Marshall. Durant cette période, la photographie humaniste témoigne à la fois des bonheurs simples de la vie mais aussi des difficultés et des injustices.

II- Analyse de l’œuvre

1) Description de l’œuvre :

Cette photographie évoque le paysage urbain de New-york. Le photographe a choisi ici un format portrait et le noir et blanc afin d'augmenter l'effet de contraste de luminosité. Les masses sombres occupent pratiquement les deux-tiers de l'image et la verticalité est omniprésente. Les buildings photographiés en contre-plongée paraissent immenses, leurs hauteurs semblent infinies et inatteignables. Les tours présentes au premier comme en arrière plan réduisent le champs de vision et donnent l'impression d'être à l'étroit, comme dans un couloir. La géométrie de la composition donne à ce paysage le sentiment de gigantisme et de domination.

Comme pour donner une échelle de grandeur à ce décor le photographe a placé dans son cadre au premier plan, un homme. Celui-ci, assis par terre et recroquevillé au sol semble écrasé par l'immensité des immeubles. Il est assis, seul face à un chat dans l'ombre glaciale de cette ruelle qui semble sale et désertée par toute vie. L'homme et le chat paraissent se reconnaître et partager le même sort ; ils sont abandonnés et égarés dans l'immensité du paysage urbain. Cette rencontre est le seul élément attendrissant dans ce paysage lugubre.

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