Dans un théâtre du XVIIe siècle

Dans un théâtre du XVIIe siècle

Le théâtre est un moyen de s'instruire et de se distraire car à cette époque très peu de gens savent lire.

Les représentations théâtrales sont assez fréquentes, au XVIIe siècle. Vers 1660, par exemple, on jouait trois fois par semaine : le vendredi (jour réservé aux premières), le dimanche et le mardi. Pourtant, le spectacle a lieu l'après-midi – habituellement après quatorze heures –, jamais en soirée.

Selon la somme que vous payez, vous pouvez rester debout au milieu du théâtre, parmi les cris et les bousculades, ou chercher plus de tranquillité dans les loges en étage. Mais n'espérez pas vous asseoir : les premières chaises ne seront installées qu'en 1782.

Seuls quelques riches privilégiés peuvent profiter des chaises installées à même la scène, pour (mal) voir mais être vu ! Le théâtre est en effet, plus qu'un lieu de culture, c’est l’occasion de montrer sa richesse et de faire des rencontres. Les spectateurs, de tous les milieux, ne restent à aucun moment silencieux mais préfèrent partager leurs commentaires sur les décors et les costumes. Les spectateurs sont fort bruyants et turbulents, n'hésitant pas à rire bruyamment ou à se moquer des comédiens ou des spectateurs, pouvant même aller jusqu'à la bagarre et ainsi interrompre la représentation.

Il faut dire que dans le théâtre  tout est fait pour le plaisir des yeux :

La scène en bois est  petite et éclairée par des chandeliers le long de la scène mais le décor, souvent  unique, est richement soigné, les costumes peuvent être somptueux, mais souvent  ne sont pas en rapport avec la pièce.

La salle est éclairée par des bougies disposées sur des lustres ou sur des chandeliers. Le public est en extase devant ces lustres car à cette époque le prix d'une bougie blanche équivaut au salaire d’une semaine d’un ouvrier.

Par contre, cet éclairage présente deux problèmes :

Tout d'abord, il faut moucher les bougies toutes les 20 minutes, c’est-à-dire couper la mèche brûlée, ce qui oblige les auteurs à diviser leurs pièces en actes : le temps de rallumer les bougies.

Ensuite, les costumes risquent de s'enflammer, c’est aussi pour cela que le fameux « rideau » n’existe pas : il prendrait feu !

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