Comment l'art peut-il dénoncer l'image sexiste de la femme dans notre société occidentale actuelle ?

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Thématique : Arts, Femmes et société

Comment l'art peut-il dénoncer l'image sexiste de la femme dans notre société occidentale actuelle ?

SOMMAIRE

 ∙ L'évolution de l'image de la femme au cours des siècles ;                                                       définition de la problématique.................................................……………2

 ∙ Pop Art : « Hatstand, Table and Chair » Allen Jones..........…………...4

 ∙ Photographie  Rosea Lake……………………………………………..6

 ∙ Bande Dessinée « Mafalda » Quino……………………………………8

(œuvres complémentaires)

 ∙ Théâtre « De l'usage des bottines » Compagnie Amarante…………...10

 ∙Musique : « Blurred Lines » Robin Thicke…......................….……….10

 Conclusion....................................................................………...11

Introduction : 

La femme a toujours été l'un des sujets de prédilections des peintres, des sculpteurs...  mais alors que le sujet n'a pas changé, l'image de la femme, elle, a évolué. Durant l'antiquité, dans l'art grec ou égyptien, elle incarne essentiellement la beauté et la vie. Au XIIe et XIIIe siècle, en Europe occidental, l'aspect religieux devient très fort, la femme représente le plus souvent la vierge Marie. A partir du XVIe siècle, l'aspect religieux est progressivement oublié, on retrouve alors la femme objet de désir et de sensualité. Ce n'est cependant qu'au milieu du XXe siècle avec l'arrivée des premiers spots publicitaires, que l'image de la femme change radicalement. En effet, ces publicités montrent une femme dominée par les hommes. Elles reproduisent généralement un seul modèle féminin et maintiennent les stéréotypes, de la femme objet, de la mère, de l'épouse, belle, séductrice, cuisinière irréprochable...

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De nos jours la vision de la femme en tant qu'objet sexuel est devenue presque ordinaire dans notre société occidentale. En effet elle est souvent montrée dénudée. Tout est misé sur le physique, avec le stéréotype du mannequin entretenant le culte de la minceur et de la beauté. La frontière entre érotisme et pornographie n'est d’ailleurs pas toujours très nette. La femme se retrouve parfois en position d'infériorité voire de soumission vis à vis de l'homme, notamment dans des clips vidéos ou des publicités .

C'est sur cette période, du début du XXe siècle à aujourd'hui, que se portera mon sujet. Nous verrons ainsi, à travers plusieurs œuvres diverses, comment l'Art peut dénoncer l'image sexiste de la femme dans notre société occidentale actuelle.

Pop Art

« Hatstand, Table and Chair »

Allen Jones - 1969

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Introduction :

 l’œuvre :

« Hatstand, Table and Chair » (Le porte-manteau, la table et la chaise) est un groupe de trois sculptures érotiques réalisées par le pop artiste Britannique Allen Jones en 1969.

thème :

« Hatstand, Table and Chair » sont les plus célèbres sculptures d'Allen Jones. Elles représentent trois femmes  

dans des positions provocantes et qui prennent chacune la forme d'un objet (porte-manteau, table, chaise). Hormis leurs bottes à talons hauts en cuir et leurs gants noirs, elles sont toutes très peu vêtues.

Contexte historique :

Cette œuvre est exposée dans les années 70, la société consumériste prend de l'ampleur et les stéréotypes sexistes sont déjà diffusés en masse par tous les médias, notamment la publicité.

Description et Analyse :

« Hatstand, Table and Chair » sont des compositions en pied (corps entier), représentants trois femmes dans des postures différentes, chacune représentant un objet (porte-manteau, chaise,table) ce qui crée un véritable mobilier humain. Pour rendre la scène encore plus réaliste ces figures ont été réalisées à taille réelle (environ 1,80m). Elles reposent chacune sur un socle en peau de mouton comme s'il s'agissait d'un tapis. Elles sont toutes presque nues mais revêtissent quelques accessoires à forte connotation sexuelle (talon haut en cuir, gants en latex, lingerie noire..)

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Une des trois se tient debout, les avants bras                                relevés vers le haut et les mains à plat. Elle représente le porte-manteau de la scène. Son corps et son regard semblent tous deux figés comme un simple objet.

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La seconde est allongée sur le dos,les bras le long du corps, les jambes repliées vers le haut ses genoux écrasant sa poitrine. Une assise de fauteuil est disposée sur ses cuisses créant l'angle du fauteuil avec ses jambes. La femme est ici clairement déshumanisée et soumise,ses yeux sont à moitiés fermés et regardent vers le bas comme pour éviter la réalité.

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La dernière est à « quatre pattes », une plaque de verre transparente est posée sur son dos et sa tête, créant le « plateau » de la table. Son regard est tourné vers le sol où est placé un miroir qui réfléchie son visage. Aucune émotion n'est visible, son regard est vide, elle semble elle aussi totalement soumise et déshumanisée.

Composition :

Ces trois sculptures sont réalisées en fibres de verre comme le sont les mannequins qui décorent les vitrines des magasins.

Interprétation    :

Ici, Allen Jones a crée ce mobilier provoquant en se servant du terme « femme objet » pour faire passer un message. Il dénonce l'image sexiste de la femme dans la société et amène le spectateur à réfléchir au rôle que les médias donnent à l'image de la femme. L'artiste ne transmet pas son avis personnel à travers son œuvre, à l'inverse il la crée pour choquer et sensibiliser le spectateur.

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