COMPTE RENDU D'UNE DESCRIPTION DE DEUX TABLEAUX

Description :

Pour commencer cette analyse formelle, nous allons aborder la description des deux tableaux. Ces deux chefs d’œuvres sont des peintures mythologiques. Dans le tableau de Jacob Jordaens, il y a en premier plan Actéon et ses chiens sous un arbre, qui s’avancent vers Diane et ses nymphes au bord de l’eau. Sur le second plan sont représentés du sable et des rochers, puis vient le troisième plan avec une étendue d’eau (la mer?) et le ciel. Comme on peut le voir, le moment qui est exposé sur cette peinture est la découverte d’Actéon, qui arrive avec ses chiens de chasse là où Diane prend son bain, nue, accompagnée de ses nymphes. L’attitude des jeunes femmes montre qu’elles sont choquées de la venue d’un étranger. Elles essayent de se cacher et de cacher le corps nu de Diane. Tandis que chez Le Dominiquin, le premier plan est constitué de nymphes qui se baignent avec des voyeurs cachés dans les buissons à droite. Dans le second plan, il y a Diane debout qui prône avec ses armes et ses servantes accroupies qui chassent, ainsi que des chiens enragés à droite tenus par une des nymphes. Pour finir, le troisième plan est composé de passants qui regardent en direction de la baignade : il y en a deux qui courent, deux qui portent du gibier, et un qui descend une colline. Les chiens tenus par la femme bondissent sur les voyeurs, les femmes tirent à l’arc et ont l’air d’en vouloir aux passants, Diane au centre avec beaucoup de présence. Il y a donc beaucoup d’agitation et les attitudes varient avec les personnages (calme, agressive, combattante etc.).

Composition :

Maintenant, passons à la composition. Jacob Jordaens a choisi un plan large. Avec le groupe de Diane et Actéon, il reste une place au décor, celui-ci demeurant toutefois suffisamment restreint et donc plus rapproché qu’un plan général. Le point de vue est normal, frontal. En tant que spectateurs, nous voyons les personnages de face, comme si nous arrivions sur le lieu, l’objectif est donc frontal. La composition du tableau est verticale, ainsi que triangulaire (moins flagrant). En effet, la position des personnages montre des lignes de forces verticales, qui dominent le tableau. Les arbres à droite, représentent également une verticalité dans la peinture. Nous avons aussi une composition triangulaire. L’ascension de Diane et ses nymphes laissent se dessiner un triangle. Cela met en valeur Diane qui est plus puissante que ses servantes. Un schéma similaire peut être observé dans l’œuvre du Dominiquin qui a également opté pour un plan large, et un point de vue normal. Mais la composition de cette œuvre est incontestablement triangulaire. Comme nous pouvons le voir, la composition triangulaire met Diane en valeur. Les nymphes à droite et à gauche, se retrouvent plus bas et sont inférieures face à la déesse. Il reste une certaine restriction dans le paysage qui éloigne du plan général, on se sent assez proche des personnages sans l’être vraiment, une frontalité qui écarte une contre plongée, là encore on pourrait arriver dans la scène de front, et une composition triangulaire.

L’espace :

Pour ce qui est de l’espace, Diane et Actéon trouve une profondeur dans le chevauchement des formes. En effet, les personnages ont la même taille mais certaines nymphes sont cachées derrière d’autres, ou un arbre en cache un autre pour montrer qu’il est en premier plan. Mais il y a également une diminution de la taille du paysage en deuxième et troisième plan. Ces indices de profondeur sont accompagnés d’une perspective chromatique. En effet, nous pouvons retrouver des touches de couleurs chaudes dans les drapés d’Actéon et des nymphes, et des couleurs froides, notamment dans le bleu de l’eau et du ciel, et du vert des arbres.

Quant à Chasse de Diane, l’indice de profondeur réside entièrement dans la diminution de la taille des formes. La démarcation des tailles entre le premier et le dernier plan est flagrante. Ajoutons à cela une perspective atmosphérique. Il est évident qu’il y a une dégradation dans les couleurs, qui rend le décors du dernier plan plus flou et brumeux. Les couleurs deviennent moins fortes et tendent à se rapprocher de l’atmosphère. Les montagnes, et la verdure qui étaient vertes, tirent vers le bleu du ciel, ce qui accentue l’effet de profondeur par la perspective atmosphérique.

Couleurs :

Ajoutons de la couleur à cette analyse. Dans le cas Actéon et Diane, la peinture repose sur : du bleu, du rouge, du vert, du brun , du beige, du jaune, du blanc et un peu de gris. En résumé, c’est un tableau basé à la fois sur des couleurs chaudes, et des couleurs froides. Cela amène donc au contraste de chaud-froid qui est principalement représenté par le rouge et le bleu. L’harmonie colorée met plus en avant les couleurs froides, que les couleurs chaudes. D’un autre côté, Chasse de Diane est majoritairement composé : de vert, de bleu, de blanc, de jaune, de brun, de gris, et d’un peu de rouge. C’est une peinture avec des couleurs principalement froides. Mais cela met en avant le contraste du clair-obscur. En effet, comme chez Jacob Jordaens, les femmes ont un corps très clair et lumineux. Comme la végétation est de couleur plutôt sombre, les femmes ressortent et accentuent le clair-obscur de l’œuvre. L’harmonie colorée est assez bien équilibrée mais laisse cette domination des corps de femmes, qui attirent notre attention.

Lumière :

Pour finir, la lumière. Reprenons Diane et Actéon. Cette peinture est composée de végétation

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