Analyse oeuvre romantique

Analyse d’œuvre romantique

Caspar David Friedrich est un dessinateur et peintre allemand romantique.[pic 1]

« La mer de glace », peint en 1824 à l’huile sur toile fait 96,7cm de hauteur et 126,9cm de largeur. Il est actuellement conservé à la Kunsthalle de Hambourg, en Allemagne.

Le tableau représente une mer gelée dont les blocs de glace s’entrechoquent et s’inclinent vers le ciel. On y voit apparaitre la poupe d’un navire prise dans le phénomène.

Au premier plan, des blocs de glace à l’horizontale salis par la terre (brun) ; au deuxième plan, l’arrière d’un navire pris dans d’autres blocs de glaces bien tranchants inclinés vers le ciel et au dernier plan l’horizon de la mer de glace et le ciel de couleur similaire.

[pic 2]

Cette œuvre est faite sur deux axes de construction. Le premier est horizontal, au premier plan. Les blocs sont rapprochés et sont en hors-champ, ce qui donne l’effet de passage horizontal dans l’image. Le deuxième est pyramidal au deuxième plan, là où les blocs blancs se rencontrent et forment une pyramide visant une ouverture dans les nuages.

Ici, les blocs donnent un effet extrêmement dynamique car le premier plan ne circule pas dans le même sens que le deuxième dans l’image. De plus, on aperçoit l’eau jaillissante d’entre les dominantes lames de glace. L’action est totalement centrée et le point de vue de l’observateur plonge sur le premier plan et contre plonge le deuxième ce qui donne un effet d’élévation. L’horizon est situé au 2/3 de la hauteur du tableau.

Friedrich privilégie les lignes et les surfaces aux couleurs dans cette œuvre, le ciel couvert bleu, la glace grisâtre, parfois tachée de brun sont les seules teintes de l’œuvre.

La lumière provient d’une ouverture dans les nuages située au-dessus du sujet de l’œuvre. La lumière semble couler verticalement du ciel sur la pyramide de blocs qui la réfléchit horizontalement ce qui donne un effet prestigieux au sujet.[pic 3]

Pour ce qui est de la diffusion de la lumière, le tableau peut se couper horizontalement en trois parties égales. La partie du bas est plutôt obscure, celle du milieu contraste la réflexion de la lumière par la glace et les ombres de celle-ci, et la troisième partie, celle du haut, est plutôt claire.

Le choix des couleurs tire le tableau dans le froid.

Les couleurs sont appliquées différemment pour chaque partie. Sur les tranchants de la glace, on distingue le trait qui définit les fibres du bloc, alors que dans le ciel, un aplat parfait de bleu clair.

Froideur, tranchant, dynamisme et cadrage témoignent du style romantique de cette œuvre. Elle représente enfaite le HMS Griper, l'un des deux navires menés par William Edward Parry en 1819–1820 dans une expédition dans l'Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest. Friedrich s’est inspiré des blocs de glaces qu’il pouvait parfois observer sur l’Elbe gelée et de la mort par noyade de son frère lorsqu’il était âgé de treize ans.

Personnellement, je trouve ce tableau magnifique. Rien que le mouvement des plaques est spectaculaire alors qu’il n’est qu’imaginaire, la lumière plongeante donne un effet théâtral et les couleurs froides et les tranchants des plaques font craquer la toile tel une vitre de glace.

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