Analyse des Corbeaux de Van Gogh selon Artaud
Dissertation : Analyse des Corbeaux de Van Gogh selon Artaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clémence Hillion • 9 Octobre 2016 • Dissertation • 1 190 Mots (5 Pages) • 1 708 Vues
Analyse des Corbeaux de Van Gogh selon Artaud.
Antonin Artaud est un auteur passionné d'art, il a écrit sur de nombreux écrivains et peintres qui l'ont marqué. Pour lui, un artiste est un « aliénés » , un incompris de la société qui connaît la vérité sur la réalité des choses. Et c'est les médecins qui les désigneraient comme des fou pour qu'ils se taisent. Artaud a subit lui même le diagnostic d'un psychiatre. Il a passé 9 ans dans un asile où il a été soumis aux électrochocs. C'est ainsi que quand un certain docteur Beer décela chez Vincent Van Gogh une schizophrénie , l'auteur se rendit à l'exposition du peintre au musée de l'Orangerie. Il se mis à écrire sur le peintre et sur ses œuvres, et à la fin de l'année 1947 « Van Gogh, le suicidé de la société » fut publié. Dans cet ouvrage , il défend la santé mentale de Van Gogh et émet des critiques sévères à l'encontre de la médecine et plus particulièrement des médecins et prétend que c'est à cause de la société que le peintre se serait suicidé.
Tellement passionné par l’œuvre de Van Gogh et par sa vie qu' il s’identifie à lui, se prend pour lui. Éveline Grossman dans son avant-propos dira : « Artaud ici ne se prend pas pour Van Gogh. Il est Van Gogh le forcené » (p.13). De plus, il décrit les peintures et essaye de trouver leurs significations en proposant des analyses originales en s'appuyant également sur les échanges épistolaires entre le peintre et sa famille.
Donc comment comment grâce à ses écrits Antonin Artaud arrive à devenir le peintre pour enfin créer Son Van Gogh ?
Antonin Artaud , à travers de multiples procédés s’identifie à Van Gogh pour au final « être » Van Gogh. Comme si il était son double artistique.
Grammaticalement , dans le texte , on peut voir des indices comme l'utilisation de l'adverbe « aussi » qui est autant une marque d'assimilation que de comparaison. Artaud fait constamment des rapprochements entre Van Gogh et lui notamment au niveau de la folie qui les unie. Il annonce « Van Gogh n'était pas fou » (page 27). Indirectement il se défend lui même comme n'étant pas fou. Il décrit le peintre comme un génie mal compris. Ils seraient victimes de la société qui n'accepte pas leur art car il contient trop de vérité sur la réalité. Artaud accuse les psychiatres d'avoir suicidé Van Gogh.
Pour continuer le rapprochement, l'auteur associe le peintre à son art. C'est à dire qu'il compare la technique de la peinture à celle de l'écriture. Il explique à la page 46 que la façon de peindre de Van Gogh fait de son œuvre un véritable récit, aussi riche que les œuvres d'auteurs comme Edgar Poe ou Gérard de Nerval. La frontière entre la peinture et la littérature est donc abattue par Artaud. La peinture se suffit au récit, il dit d’ailleurs a la page 61 : « Décrire un tableau de Van Gogh à quoi bon ! » en expliquant que en plus d'être un grand peintre, Van Gogh serait un grand écrivain.
La façon de peindre (donc d'écrire?) de Van Gogh serait la même que celle d'Antonin Artaud. Ce dernier fait le rapprochement en disant : « J’écris pour les analphabètes. Van Gogh, lui, peint pour les simples d 'esprit ». En effet , Van Gogh peint des motifs simples, sur des toiles de dimension raisonnable donc sans prétention. Et surtout, on pourrait juger sa méthode d’enfantine à la façon dont il juxtapose
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