Analyse de Guernica de Picasso
Commentaire d'oeuvre : Analyse de Guernica de Picasso. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elodie Même • 3 Octobre 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 519 Mots (7 Pages) • 875 Vues
Guernica de Picasso
I. Présentation de l’œuvre :
Guernica est peint par Picasso en 1937 sur commande des républicains pour le pavillon Espagnol de l'Exposition universelle de Paris de 1937. C'est une huile sur toile de 349,3 cm sur 776,6 cm. Ce tableau est actuellement exposé au Musée Reina Sofia à Madrid. Mais avant cela, juste après la guerre civile d'Espagne, il a été exposé partout dans le monde. Ensuite, Picasso a voulu qu'il reste aux États-Unis au MoMA (Museum of modern art) de New York. Le tableau avait le droit de retourner en Espagne «quand les libertés publiques seraient rétablies». Picasso ne voulait pas que le tableau soit en Espagne tant que le général Franco vivait.
Mais avant de peindre son tableau, Picasso a réalisé une soixantaine de croquis en deux jours. Ils sont actuellement exposés au Reina Sofia à côté de Guernica.
II. Contexte historique et biographie de Picasso.
La guerre civile en Espagne sépare le pays en deux camps dès 1936 (au Nord les Républicains et au Sud les Nationalistes). Le général Franco, chef des Nationalistes, s'allie à Hitler et instaure sa dictature en 1939.
Guernica est une petite ville du Pays Basque espagnol. Elle est bombardée le 26 avril 1937 par la légion Condor allemande. Il y eut plus de 2000 victimes. Cet acte choqua le monde entier car le seul but de ce bombardement était de de terroriser et de massacrer des civils, au lieu de s'en prendre directement à l'ennemi.
Pablo Picasso est né le 25 octobre 1881 à Malagua en Espagne. En 1936 dès le début de la guerre civile en Espagne, Picasso rejoint une bande de républicain. Ce dernier est obligé de quitter sont pays en 1937 et part donc vivre à Paris. Dans la même année le bombardement de Guernica a lieu, Picasso s'inspire alors des photos dans les journaux pour créer l’œuvre de Guernica. Le 8 avril 1973 Picasso meurt à Mougins en France.
Picasso a appris la nouvelle du bombardement dans ce journal « Ce soir » … Ensuite, il ne s'est inspiré que des images de la presse pour peindre son tableau.
III. Description et analyse des éléments de l’œuvre.
La mère qui pleure son enfant :
Une mère est accroupie à terre. Son cou est tendu, sa bouche est ouverte et sa langue est pointue. Son visage traduit l'horreur et la souffrance. Ses yeux sont en forme de larmes. Elle regarde vers le ciel. Elle tient dans ses bras son enfant décédé, d'où son désespoir. Ce dernier a les yeux vides et la tête pendante.
Cette femme symbolise le désespoir ? On peut aussi supposer que son regard est tourné vers les bombes. Son enfant, lui, symbolise l’innocence assassinée.
Le taureau :
Le taureau est le seul personnage de ce tableau qui nous regarde en face et qui reste impassible devant le massacre. Il peut représenté plusieurs choses ou personnes :
un Minotaure car ses yeux ressemblent à ceux d'un humain (mi-taureau mi-homme)
Aux nationalistes et aux Allemands qui restent indifférents à côté de toute cette horreur.
À l'Espagne, à travers la corrida (symbole taureau)
La colombe :
C'est le symbole de la paix. Elle s'enfonce dans le noir du tableau, comme si elle disparaissait. Elle a l'aile brisée. La paix n'existe plus en Espagne. Elle symbolise l'espoir qui disparaît.
Le soldat :
Un homme se trouve à terre, mort. Nous pensons que c'est un soldat car dans sa main il tient une épée brisée. Celle ci représente le combat acharné (violent et brutal) mais inégal qu'il a voué contre les Allemands. Sa bouche et ses yeux sont grands ouverts. Sa position paraît inconfortable : un sabot du cheval se trouve sous sa nuque et l'autre écrase son thorax. De plus, il tient une fleur dans sa main qui représente peut-être un fragile espoir.
Le cheval :
Il se trouve à l'arrière du tableau. Il est très grand. Sa gueule grande ouverte et sa langue pointue évoquent un cri de douleur. Celui ci est blessé car un pieu est enfoncé dans son flan. De plus, il est cabré. On peut remarqué des caractères d'imprimerie sur son corps et ses pattes (→ rappel de la presse).
D'après Picasso, il symbolise le peuple républicain espagnol (en souffrance), la victime innocente (comme le bébé) et la liberté assassinée.
La lampe :
La lampe domine le tableau et l'éclaire. Elle ressemble à un œil. On peut l'interpréter de deux façons différentes :
Comme les bombes allemandes qui tombent partout sur la ville (domination de l'ennemi)
Comme un œil divin, qui observe tout.
Ou encore, comme l’œil du peintre sur le massacre.
Le fantôme :
Un visage fantomatique vient de l'extérieur et observe la scène avec stupéfaction (il est bouche bée). Il tient dans ce qui pourrait être sa main, une chandelle. Cela pourrait représenter le bras du peintre qui vient faire de la lumière sur ce qui s'est passé à Guernica.
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