Analyse de Brulés au Napalm par Nick Ut
Dissertation : Analyse de Brulés au Napalm par Nick Ut. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cloé Cz • 4 Mars 2018 • Dissertation • 1 496 Mots (6 Pages) • 1 293 Vues
[pic 1]Brulés au Napalm – Nick Ut
Brulés au Napalm, Nick Ut[pic 2] |
Brulés au Napalm est une photographie en noir et blanc prise par Nick Ut le 8 juin 1972 après le bombardement d’un village nord-vietnamien. Le négatif original est conservé aux archives de l’Associated Press à New York. Elle a été publiée dans le New York Times le 12 juin 1972. Elle témoigne de la cruauté de la guerre du Viêt-Nam (1964-1975). Elle oppose les Américains alliés aux Sud-Vietnamien démocratiques contre les Nord-Vietnamiens communistes. Les Américains utilisent massivement les armes chimiques comme le Napalm.
Contexte historique : La guerre du Vietnam a lieu dans le contexte de la Guerre froide opposant le bloc de l'ouest capitaliste, mené par les États-Unis, au bloc de l'est communiste mené par la Russie. Le Vietnam est alors séparé en deux pays, le Vietnam du Nord communiste et le Vietnam du Sud capitaliste. Une guérilla communiste se développa dans le Sud, aidée par le nord bien entendu. Les États-Unis envoyèrent de plus en plus d'hommes au Sud Vietnam pour empêcher que le Sud devienne communiste. La Russie appuya le Nord.
Le photographe : Nick Ut est un photo-journaliste vietnamien né en 1951. En 1966, il entre à l’agence internationale Associated Press à Saigon et couvre les dernières années de la guerre du Vietnam.
L'œuvre :[pic 3]
Cette photographie, une scène historique, a été prise juste après le bombardement au Napalm, une substance à base d'essence utilisée dans les bombes incendiaires, d'un village sud-vietnamien, Tran Bang.
Au premier plan nous voyons des enfants vietnamiens pieds nus sur une route. Ils courent, crient, s'enfuient de leur village dévasté et fuient le Napalm. Ils courent sur une route, comme si elle était le chemin du salut, de la délivrance. La souffrance et la peur se lisent sur leurs visages. Deux des enfants se tiennent la main, ils sont sûrement frère et sœur. Tous ces enfants nous paraissent fragiles et seuls. Ce sentiment est renforcé par le fait que le paysage est plutôt nu. Cela accentue aussi la concentration du regard sur les enfants.
L'enfant devant, à gauche ferme les yeux, comme pour ne pas voir la réalité trop affreuse.
Le plus petit, isolé, se tourne vers la fournaise. Nous nous demandons s'il hésite à partir sans sa famille et suivre les autres enfants ou retourner essayer d'aider ses proches ? S'il veut demander de l'aide aux soldats ? S'il y a eu une nouvelle bombe et donc une nouvelle détonation ?
Au centre il y a une petite fille nue, les bras en croix. Elle attire l'attention. Il s'agit de Kim Phuc, elle a neuf ans et s'est débarrassée de ses vêtements parce qu’ils ont brulés. Elle hurle de douleur car elle est gravement brulée au dos.
Au second plan des soldats américains occupant toute la largeur de la route suivent les enfants. Ils ont l'air calme et n'aident pas les enfants, ils ont l'air d'être la cause de leur malheur. A part ces soldats nous ne voyons aucun adulte. Les enfants, donc, en plus d'être victimes d'un bombardement, ne reçoivent aucune aide des personnes proches, ne peuvent compter sur personne. Cependant, une autre photographie prise quelques instants plus tard, montre un américain aidant Kim Phuc à s'éloigner du lieu du drame.[pic 4]
En arrière-plan il y a de la fumée épaisse et noire et une maison ; la photographie est prise au moment de l'explosion du Napalm. Le paysage semble dévasté. L'horizon est chargé de noirceur qui monte du sol et semble avancer. Les enfants semblent poursuivis par cette noirceur semblable celle de leur vie à ce moment-là ou à un cauchemar, celui de la guerre, la mort.
Par contraste, le premier plan apparaît donc donc la lumière. Cela accentue la blancheur des enfants, leur pâleur comme un signe de maladie, de souffrance mais aussi leur innocence. Cette luminosité attire le regard sur eux . On ne peut échapper à leur visage grimaçant, leur souffrance.
Kim Phuc a survécu à ses blessures grâce à Nick Ut qui l’a conduite à l'hôpital et a réussi à convaincre les médecins de la soigner malgré leurs réticences. En effet, ils privilégiaient les personnes qui avaient le plus de chances de s'en sortir et ne pensaient pas qu'elle pourrait survivre car la moitié de son corps était couvert de brulures au troisième degré. Pour qu'elle puisse avoir une vie digne d'être vécue, elle a dû subir dix-sept opérations et passer quatorze mois d'hospitalisation.
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