Trans-Europ-Express, Alain Robbe-Grillet
Dissertation : Trans-Europ-Express, Alain Robbe-Grillet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Patrick Molnar • 21 Août 2017 • Dissertation • 1 464 Mots (6 Pages) • 1 050 Vues
Nous avons vu différents types de films comme les cinémas nationaux, le cinéma moderne, etc. Certains ayant différentes caractéristiques que d’autres. Dans ce texte, il sera question du cinéma moderne. Effectivement, je ferais l’analyse de ce type de cinéma avec l’exemple du film Trans-Europ-Express. Un film français réalisé par Alain Robbe-Grillet en 1966. Il sera alors question, dans ce texte, de comment on peut repérer les caractéristiques du cinéma moderne dans cette œuvre. En premier lieu, je parlerai du mode de récit. En second lieu, je traiterai de la mise en scène puis de l’esthétique présentée dans ce film. Puis finalement, je parlerai des principaux personnages de Trans-europ-express. Dans chacun je donnerai une idée principale suivie de deux exemples et de scènes du film qui soutiendront cette idée principale.
Pour commencer, le mode de récit utilisé pour faire un film digne du cinéma moderne est propre à lui-même. Il diffère beaucoup du cinéma classique. Le cinéma moderne est un type de film habituellement non linéaire permettant ainsi une déconstruction du langage cinématographique. Quand je parle de déconstruction du langage cinématographique, il s’agit ici d’une manière différente de voir la façon dont on fait les films. C’est-à-dire qu’il contient des passages avec des jump-cuts, des acteurs qui regardent directement la caméra ou encore n’importe quoi d’autre qu’un spectateur non habitué à ce genre de films va remarquer immédiatement. Le film Trans-europ-express en contient d’ailleurs plusieurs éparpillés un peu partout dans le film. Alors comme premier exemple, je traiterai de la manière dont le film est composé. C’est-à-dire la manière dont le film a été structuré. Il s’agit avant tout d’un film dans un film. Cela signifie qu’on voit la composition du scénario du film dans le film lui-même. C’est-à-dire qu’on aperçoit des réalisateurs assis dans le train en réalisant à un scénario de film. On voit beaucoup de fois ce moment à travers le film donc on ne peut pas donner de scènes ou d’exemples absolument précis. On se rend donc rapidement compte qu’ils sont en train de décrire l’histoire d’Élias, le personnage principal de Trans-Europ-Express. C’est d’ailleurs ce qui m’amène à mon deuxième exemple. Dans un film du cinéma classique, un personnage ne décidera pas du sort d’un autre simplement en réécrivant le script. Pourtant, Jean, le réalisateur du film étant réalisé dans la cabine du train dans Trans-Europ-Express, décide du sort d’Élias de cette manière. De plus, Jean est incarné par nul autre qu’Alain Robbe-Grillet, le vrai réalisateur du film Trans-Europ-Express! Il y a donc de quoi nous mélanger! Donc, la mise en scène est complètement unique à ce genre de film du cinéma moderne. Trans-Europ-Express est selon moi un des meilleurs films étant en mesure de démontrer ce qu’est un vrai film du cinéma moderne. Grâce à la structure de celui-ci et grâce à la réalisation de lui-même à l’intérieur du film.
En ce qui concerne le deuxième aspect, il sera question de la mise scène et de l’esthétique du film. Il y a plusieurs éléments qui peuvent être pris en considération lorsqu’on traite ce sujet. Effectivement, la mise en scène et l’esthétique font référence au cinéma moderne étant donné que Trans-Europ-Express est un film du cinéma moderne. Tel que mentionné dans le précédent paragraphe, le cinéma moderne diffère énormément du cinéma classique. Celui-ci contient pratiquement tout ce que le cinéma classique ne contient pas. C’est-à-dire, des regards vers la caméra, des scènes étrangement montées, etc. Prenons comme premier exemple la scène où les membres du contrôle douaniers interrogent Elias, un trafiquant subalterne et personnage principal du film. Ceux-ci leur posent des questions puis vers la fin de cette scène, ils regardent tous les trois la caméra en continuant de dire leur script. Autrement dit, ils nous parlent. Des exemples comme celui-ci, où les acteurs regardent la caméra, il y en a partout dans le film. De plus, dans aucun film du cinéma classique les personnages ne nous parleraient de cette manière bien particulière. Cette mise en scène est utilisée par M. Robbe-Grillet pour nous faire comprendre que ce film n’est pas du tout comme les autres. Comme second exemple qui fait référence au cinéma moderne et à la déconstruction du langage, il y a la scène ou Elias rejoint Eva près du lit. Celle à environ 25 minutes du début du film. À ce moment, il y a champ/contrechamp. C’est-à-dire une scène ou les deux personnes se parlent face-à-face et où ce que la caméra change d’angle entre les deux personnages pour pouvoir voir le visage de chacun d’eux un après l’autre. Au début, Eva est du côté droit du lit puis soudain elle se téléporte de l’autre côté. Bien sûr on ne la voit pas se téléporter, mais à un plan elle est à droit puis deux plans après elle est rendu à gauche. Évidemment, c’est quelque chose qui saute aux yeux pour n’importe qui regardant des films du cinéma classique habituel. Dans le cinéma classique, on pourrait croire que c’est une erreur de montage, mais pourtant, dans ce cas-ci, ce ne l’est pas. M. Robbe-Grillet s’est arrangé pour que le résultat soit ainsi. Bref, on peut facilement se rendre compte que dans cette esthétique et cette mise en scène, un tout autre genre de cinéma est utilisé. Que ce soit des acteurs parlant et regardant la caméra ou des téléportations de personnages, tout y est!
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