Le rythme dans "La Reine des Neiges"
Étude de cas : Le rythme dans "La Reine des Neiges". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zainabblm • 7 Janvier 2021 • Étude de cas • 1 027 Mots (5 Pages) • 461 Vues
Zaïnab Belmaati
Le Rythme au Cinéma
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Analyse de rythme
de la séquence d’ouverture de « Frozen » de Chris Buck et Jennifer Lee (Disney, 2013)
Pour faire une analyse complète d’un film, il faut être assez attentionné aux détails qui forment ce film. Généralement, il existe beaucoup de textes théoriques qui détaillent les règles de la production et la réalisation des films, des structures sur lesquelles reposent plusieurs artistes et cinématographes pour leurs créations. Par la suite, au sujet du rythme dans les films, ces structures se sont développées en deux branches d'études spécifiques, une branche de théoriciens qui basent leurs études sur la théorie du rythme et les autres qui cherchent plutôt à analyser le rythme lui-même.
Pierre Sauvanet est un théoricien du cinéma qui a tenté de rassembler les approches analytique ainsi que théoriques dans “Le rythme et la raison” ; il propose ainsi une méthode pour analyser le rythme sous ses différentes façades. C’est donc cette méthode qu’on va utiliser pour analyser le début du film “Frozen” de Chris Buck et Jennifer Lee sorti en 2013.
Cette méthode consiste à relever les paramètres des scènes un par un, en les regroupant dans 3 catégories distinctes : La structure, la périodicité et le mouvement.
La durée d’un plan est primordiale dans l’organisation du rythme d’une séquence, et la succession de ces plans établissent un pattern reconnaissable au spectateur, qui n’est pas forcément capable de reconnaître les théories utilisées pour transmettre ce rythme, mais qui reconnaît ce dernier quand même. On peut donc déduire que la structure d’une séquence représente la succession des plans de celle-ci créant donc un pattern, la périodicité est la répétition et le nombre de cycles ou fréquences de ce pattern et finalement le mouvement désigne les variations des plans du pattern, les changements causés suite à la répétition des plans.
La première chanson du film, nommée "Frozen Heart” est chantée par un groupe de récolteurs de glace, dans les paroles, ils évoquent la légende de la malédiction d’un “cœur glacé” pendant qu’ils coupent et chargent des blocs de glace dans leurs traîneaux dans une séquence qui dure du jour à la nuit durant laquelle on voit un jeune Kristoff et Sven imiter les hommes, réussissent donc à recoller un petit bloc de glace et l’ont chargé dans leur petit traineau.
Tout d’abord, vu que la séquence est une chanson qui dure 1m45s, on ne peut pas se priver de lier le rythme au tempo de la chanson et particulièrement, les hommes forment le rythme eux même grâce aux bruits qu’ils font avec leurs haches et bottes contre la glace presque d’une manière robotique en chantant en acapella.
La structure est aisément reconnaissable, c’est le pattern de la construction de la séquence, le système identifiable par le spectateur ; dans ce cas, la structure de la séquence est avant tout le crescendo constant de la chanson, commençant peu à peu avec les bruits diégétiques qui forment une sorte de métronome pour la chanson. En addition à l'élément sonore, on reconnaît un pattern au niveau visuel aussi. En effet, les scènes sont plus ou moins structurées de la même façon, ils reposent toujours sur la synchronisation des hommes jusqu'à ce que Kristoff et Sven apparaissent, et donc les plans montrent le contraste entre des professionnels et l’enfant qui les imite. La première partie de la chanson est presque composée de la même façon, un plan rapproché sur les instruments de ¾ hommes, un plan moyen sur ces hommes ensuite un plan éloigné où on distingue tous les hommes.
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