La censure au cinéma dans les années 1960

La censure au cinéma des années 1960

On dit que la jeunesse est une notion relative, ce n’est pas une question d’âge mais de société, celle-ci choisi qui appartient à ce groupe. D’ailleurs ce concept de jeunesse a vu le jour qu’au XIXème siècle, avant, il n’y avait pas d’étape entre l’enfance et l’âge adulte. La société s’est intéressée de plus en plus à la jeunesse (secrétariat d’Etat de la jeunesse, auberges de jeunesse, chantiers de jeunesse, ordonnance sur la jeunesse délinquante, …). On s’est vite aperçu qu’il  avait un intérêt réciproque des jeunes pour le cinéma et du cinéma pour les jeunes. D’un côté, avec l’arrivée de la télévision les adultes n’allaient plus au cinéma donc il ne restait que les jeunes. Par ailleurs, les salles de cinéma jouaient un rôle de socialisation puisqu’on va rarement seul au cinéma, c’est un lieu de partage. De l’autre côté, le cinéma s’est intéressé à la jeunesse notamment grâce à la génération baby-boom entre 1943 et 1965 qui se revendique jeune mais aussi grâce à la volonté de filmer la société.

C’est ici qu’intervient la Nouvelle Vague qui est un ensemble de jeunes réalisateurs tels que Jean-Luc Godard, François Truffaut ou encore Agnès Varda, ils réalisent tous leur premier long métrage entre 1958 et 1962 avec peu de moyens, du matériel léger et surtout des scénarios originaux. Ils avaient la volonté de filmer la société et entre autre la jeunesse ce qui a vite posé problème au censeur.

Le censeur est venu s’interposer entre les jeunes et le cinéma car c’est une action qui consiste à empêcher ou limiter la diffusion d’une œuvre. Plus précisément la censure est un comité privé (appelé commission des contrôles des films) qui dépend de l’Etat et qui se réunit à huis clos pour décider du sors d’une œuvre : ils peuvent interdire la diffusion totale, l’exportation d’un film, l’interdire aux mineurs ou demander des coupures ou des ajouts (d’avertissements par exemple). A titre d’exemple, Jean Vigo a été le premier à avoir eu des restrictions à  la demande des enseignants, son film Zéro de conduite a été totalement interdit pendant 13 ans pour cause de nudité, présence d’un drapeau anarchiste ou des révoltes contre l’autorité. Les films ne devaient pas influencer les jeunes et ne devaient pas pousser à la rébellion. En clair, les films étaient interdits lorsqu’ils n’étaient pas un bon exemple pour la jeunesse selon le comité qui était parfois très strict. Mais heureusement, depuis les années 2000 un nouveau comité a été mis en place et il ne peut que mettre des restrictions d’âge. Aussi, contrairement à l’ancien comité, le réalisateur peut faire appel et peut demander des justifications : la restriction peut être revue.

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