La Rafle du Vél'd'hiv’
Commentaire d'oeuvre : La Rafle du Vél'd'hiv’. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annesophiexarrie • 13 Mai 2013 • Commentaire d'oeuvre • 2 503 Mots (11 Pages) • 1 568 Vues
FICHE TECHNIQUE
• Titre : La Rafle
• Réalisation : Roselyne Bosch
• Scénario : Roselyne Bosch et Joseph Weismann, d'après son témoignage
• Scripte : Krisztina Szigeti, Jacqueline Gamard
• Décors : Olivier Raoux
• Costumes : Gilles Bodu-Lemoine
• Photographie : David Ungaro
• Montage : Yann Malcor
• Musique : Christian Henson
• Son : Laurent Zeilig
• Production : Alain Goldman - Producteur associé : Catherine Morisse-Monceau - Producteur exécutif : Marc Vade
• Société de production : Legende Films
• Société de distribution : Gaumont Distribution (France)
• Budget : de 20 millions d'euros3.
• Pays d'origine : France
• Langue originale : français
• Format : Couleur
• Genre : drame historique
• Durée : 115 minutes
• Date de sortie :
• France, Belgique, Luxembourg, Suisse : 10 mars 2010
• Public (France 2010) : Tous publics, cependant certaines scènes pourraient effrayer la sensibilité des jeunes spectateurs.
SYNOPSIS
Pendant l'été 1942, la France est sous l'occupation allemande, les Juifs sont obligés de porter l'étoile jaune. Dans le quartier de la Butte Montmartre, deux familles juives vivent comme les autres habitants de ce quartier, à l'exception près qu'étant juifs, ils appréhendent l'arrivée de la Gestapo. À Paris, les avis sont partagés, certains veulent protéger les Juifs en les cachant alors que d'autres comme la boulangère préfèrent les insulter, les injurier, et les rabaisser.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, leur destin bascule à la suite d'un accord entre les nazis et les autorités françaises sur l'arrestation et la déportation des nombreux Juifs, accord qui débouche sur la rafle du Vélodrome d'Hiver. Le quartier de la Butte Montmartre n'y échappera pas, en effet la famille de Joseph Weismann, un enfant juif d'une dizaine d'années, et leurs voisins sont arrêtés après avoir tenté par plusieurs moyens d'y échapper. Le père de Joseph aurait pu échapper à cette arrestation si Joseph ne l'avait pas malencontreusement dénoncé alors que sa mère s'était prétendue veuve auprès de miliciens.
À la suite de cette rafle, ils sont amenés dans le vélodrome d'Hiver, où Joseph et Noé, le petit frère de son meilleur ami, rencontrent une infirmière, Annette Monod, qui fera tout son possible pour les aider eux et les autres enfants juifs. Dans ce vélodrome, les conditions sont précaires et insalubres : ils n'ont pas d'eau, ils sont entassés et ils sont obligés de faire leurs besoins où il y a de la place.
Les maigres vivres qu'ils ont emportés doivent être partagés pour que chacun d'entre eux puissent manger. Un petit matin alors que les prisonniers sont assoiffés, les pompiers font irruption et ouvrent les vannes pour donner à boire aux prisonniers. Ils acceptent aussi de « faire passer » les lettres qui leur sont confiées. Le Capitaine Pierret, des pompiers de Paris, se sert même de son grade (le plus élevé parmi tous les militaires présents au Vél' d'Hiv' : Gendarmerie Nationale etPompiers de Paris) pour prendre le commandement du Vél' d'Hiv' afin d'imposer le silence aux gendarmes mécontents de l'attitude de ses hommes et lui.
Au bout de deux jours, les raflés sont déportés dans un camp de transit, à Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, où les conditions de vie sont insupportables : nourriture mauvaise et en maigre quantité, maladies, sans parler du désespoir psychologique des déportés. Affamés et affaiblis, les juifs affrontent la faim et la soif. Quelques jours plus tard, les parents et les plus âgés de leurs enfants sont déportés dans un camp d'extermination, à Auschwitz, seuls les plus jeunes doivent rester en espérant leur retour qui n'aura pas lieu. Ces enfants ont été arrachés des bras de leur mère et Annette redouble d'efforts malgré la fatigue pour s'occuper d'eux.
À la suite des dernières paroles de sa mère lui disant de s'enfuir, Joseph et un de ses camarades s'enfuient avec la complicité des autres. Joseph ne peut pas emmener avec lui son meilleur ami parce qu'il est malade, il a une vilaine hernie qui l'empêche de marcher. Finalement Joseph survivra grâce à son évasion ainsi que Noé qui s'est échappé du train et qui a été recueilli par un couple de personnes âgées. En 1945, à la fin de la guerre, ils retrouvent tous deux Annette au Lutetia, un hôtel parisien où sont accueillis les rescapés des camps.
ASPECT FORMEL
Pour introduire cette partie qui concerne l’aspect formel de ce film « La Rafle », il est important de souligner que c’est un film, de par son histoire initiale, particulièrement difficile pour tout type de spectateurs pouvant s’y intéresser.
Le sujet est traité de façon méthodique : au début du film, la vie est difficile mais semble malgré tout joyeuse lorsque nous apercevons quelques familles juives de Montmartre durant l’été 1942 ; par la suite, nous entrons dans le « vif du sujet », c’est à dire leur calvaire au Vel d’Hiv ; et enfin leur transfert depuis le camp de Beaune-la-Rolande vers les camps d’extermination en Pologne. Les thématiques sont envisagées dans leur ensemble, à l’aide d’une succession hachée de petites scènes aussi courtes que démonstratives.
Un des éléments les plus radicales en ce qui concerne la transmission d’émotion et la représentation du vécu de ces personnes juives, est la continuelle présence des enfants tout au long du métrage. En effet, l’innocence des enfants, leur ignorance en ce qui concerne la puissance de ce fléau, renforce d’
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