Les studios Babelsberg
Cours : Les studios Babelsberg. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolo78426126 • 9 Février 2013 • Cours • 535 Mots (3 Pages) • 966 Vues
C'est en 1911 que Guido Seeber fait construire un grand studio dans une ancienne usine de fleurs artificielles1, à Neubabelsberg au sud-ouest de Berlin sur un terrain de 47 hectares2. Les studios de Babelsberg sont parmi les premiers studios cinématographiques construits en Europe. Le premier film tourné est Der Tontentanz avec l'actrice danoise Asta Nielsen qui devient la première star des studios3. Les premiers films sont tournés en lumière naturelle, dans une sorte de serre. Mais très vite la lumière artificielle est adoptée. Elle convient à merveille au cinéma expressionniste naissant. Paul Wegener y tourne Le Golem en 1920, Murnau Nosferatu le Vampire en 1922. Fritz Lang obtient pour le tournage de son film Metropolis la construction d'un immense plateau de 2 200 m²1.
Asta Nielsen, la première star des studios de Babelsberg.
Dans les années 1920, les studios sont parfois considérés comme le rival européen d'Hollywood. À partir de 1921, ils appartiennent à l'UFA qui rénove les studios à l'arrivée du cinéma parlant. L'architecte Otto Kohtz construit à l'intérieur de chaque bâtiment, un second bâtiment de manière à obtenir une isolation sonore parfaite1. La qualité acoustique des studios de Babelsberg est encore appréciée aujourd'hui. Dans les années trente, ceux-ci sont à la pointe de l’innovation dans les domaines de la technique cinématographique, du son et du montage. Des films prestigieux y sont tournés : L’Ange bleu de Josef von Sternberg en 1930... De grands succès français y ont été tournés : Gueule d'amour de Jean Grémillon avec Jean Gabin et L'Étrange Monsieur Victor du même réalisateur avec Raimu.
Des studios sous influences[modifier]
À l’arrivée des nazis, un grand nombre d’artistes comme Billy Wilder ou Fritz Lang partent aux États-Unis. Goebbels prend personnellement la direction du studio. Il fonde une école de réalisation, la Deutsche Filmakademie Babelsberg, afin de former des réalisateurs répondant à l'idéal national-socialiste. Tous les membres de l'industrie cinématographique doivent adhérer à un syndicat unique : le Reichsfilmkammer. Une récompense imitée sur le principe des oscars est créée : le Deutscher Filmpreis. Quelques films de propagande y sont tournés ainsi qu'un grand nombre de films pour la plupart sans intérêt, mais destinés à distraire le public allemand2. Le Juif Süss de Veit Harlan reste un exemple tristement célèbre du film de propagande antisémite. Pendant la guerre, les studios continuent de tourner, même quand Berlin est bombardé et à moitié détruit.
Après 1945, les studios passent sous orbite communiste. La DEFA (Deutsche Film AG) remplace UFA. De nouveaux noms apparaissent : Wolfgang Staudte, Kurt Maetzig, Slatan Dudow. Le film antifasciste est alors un genre en vogue3. Le plus connu est Les assassins sont parmi nous de Wolfgang Staudte. Les studios sont étroitement surveillés par le parti communiste et la liberté de création est limitée. En 1965, tous les films produits sont interdits par le parti3. Cependant, les studios continuent à attirer des productions internationales : des films en costume ou pour enfants principalement1. Certaines productions françaises de prestige y sont réalisées, comme Les Aventures
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