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Étude du tableau Le colosse de Salvador Dali

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Par   •  13 Décembre 2012  •  374 Mots (2 Pages)  •  1 291 Vues

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Tableau dont l’ancêtre direct est sans doute une toile de Francisco GOYA, le Colosse, peint vers 1812, qui montre un immense paysage peuplé de gens et d’animaux en fuite dans toutes les directions, épouvantés par l’apparition d’un géant qui brandit les poings vers le ciel. Dalí avait très certainement fait la connaissance de Goya, car il est exposé au musée du Prado à Madrid, durant ses années d’étudiants. Un tableau avec beaucoup de droites (verticales, horizontales) et une lecture de l’œuvre en triangle. Au sommet une tête, presque morte, bouche ouverte dans un rictus jouissif rappelant le « pervers polymorphe » Dalí qui disait éprouver du plaisir à torturer les autres (ses camarades de classes, sa petite sœur ou bien encore les animaux). A la base les haricots bouillis et le boudin d’excréments. Le meuble à tiroir évoquant nos rêves enfouis et toute la psychanalyse freudienne nécessaire à en extraire le sens. L’homme à gauche semble rappeler le personnage du tableau « Le pharmacien d’Ampurdan ne cherchant absolument rien », 1936. Dalí situerait donc sa prémonition en Catalogne, d’où il est originaire. Occupant la majeure partie du tableau un être mi homme, mi femme, mi monstre mi vivant qui s’entre tue laissant voir au centre sous un ciel nuageux la carte de l’Espagne. Dans La Vie secrète de Salvador Dalí, le peintre a écrit au sujet de son œuvre : « Je peignis un tableau (…) où je représentais un grand grouillant de bras et de jambes s’étranglant mutuellement dans le délire. La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie de haricots bouillis, parce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux. » Dalí a aussi agrémenté le repas avec le résultat de la consommation d’une grande quantité de haricots secs, c’est à dire un énorme boudin d’excréments posé sur le sein en bas à droite. Boudin fait de sang, rappelant par là même le sang des espagnols s’entre-tuant. Au sujet des signes coprophages présents dans sa peinture, Dalí répond qu’il ne censure pas les visions de son subconscient et que le cristal comme les excréments ont leur place dans la représentation de ses rêves.

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