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Étude du tableau Femmes Au Jardin de Claude Monet

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Par   •  25 Mars 2014  •  3 291 Mots (14 Pages)  •  1 819 Vues

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Pendant longtemps, les artistes peignaient l'extérieur en intérieur, à partir de croquis, puis y intégraient, toujours en ateliers, des personnages. C'est ce désaccord que Claude Monet voulu corriger, pour cela il fit de grands formats de nature avec des personnages, qu'il réalisa, cette fois, à l'extérieur. De grands formats comme « Femmes au jardin», réalisé vers 1866-67. « Femmes au jardin » est un tableau réalisé à l'huile d'une taille importante, car il est d'une hauteur de 2,55m et d'une largeur de 2,05m. Il est actuellement conservé au musée d'Orsay à Paris, en France.

Peindre sur le motif était une des entreprises que Monet commença en 1866, dans le jardin de la propriété qu'il louait en banlieue parisienne. Le défi est double car il veut travailler en plein air, et sur grand format. Travailler en plein air, lui demande des modifications d'installations. Travailler sur grand format, est une chose habituellement réservé aux compositions historiques, mais ses motivations sont ailleurs, il se demande comment réussir à intégrer des personnages dans un paysage, avec l'impression que l'air et la lumière circulent.

Description/. « Femmes au jardin » est la première œuvre exclusivement travaillée à l'extérieur , car Monet est intransigeant, il exige l'interprétation exacte du sujet, même si cela est paradoxal, car les 4 femmes du tableau ne sont en réalité, selon les livres et les archives, pas celles qu'il nous montre. En effet, même si il exige l'interprétation exacte du sujet, pour les personnages il n'a pas cherché à faire des portraits précis mais plutôt à peindre des personnages types. Les trois femmes de gauche ne sont en fait, qu'une seule et même personne, Camille. Camille qui fut la première épouse de Claude Monet, de 1847 à 1879. Pour la femme de droite, l'artiste à fait appel à la jeune femme aux cheveux blond roux qui porte la robe à pois, déjà rencontré dans le « Déjeuner sur l'herbe ». La grandeur du tableau a un rapport avec les personnages car il a choisi une telle toile afin de pouvoir y peindre des personnages presque grandeur nature. Au premier plan, nous voyons une jeune femme assise dans l'herbe au pied d'un arbre, près d'une allée, sa robe blanche étalée autour d'elle, un peu comme s'il voulait peindre la femme comme une fleur, car il voit en toute fleur le règne de la féminité sur la nature. Au second plan, une femme tient un bouquet de fleurs laissant seulement apparaître ses grands yeux, une amie à coté la regarde pensivement. Elle tient une ombrelle et de l'autre main joue avec des fleurs multicolores. Le personnage du fond est isolé du trio par la présence de l'arbre, placé au centre de la composition, ce qui divise le tableaux en deux parties. Par cet élément, le peintre donne plus d'importance à la jeune femme rousse évoluant en arrière plan, près d'un massif de roses. Sachant que Camille son épouse a posé pour les trois femmes de gauche, Il a en effet préféré mettre en valeur la jeune fille rousse. Peut être pour équilibrer l'importance des femmes sur le tableau, en positionnant trois femmes ensemble, pour les mettre en valeur par la quantité, et l'autre femme seule, mise en avant par son unité. Christoph Heinrich dit à propos de ce quatrième personnage qu'elle glisse « sur le sol comme si elle avait un chariot dissimulé sous sa robe » en s'approchant vivement d'un massif de fleurs blanches, elle semble sur le point de cueillir l'une d'entre elles. La légèreté et le mouvement de cette femme participe à rendre ce tableau vivant. Les quatre femmes portent de très belles tenues, qu'il a rendu à la mode grâce à des illustrations de magazines. Les couleurs claires des tenus réalisent un contraste par rapport au vert du jardin, et se répondent. Sur l'un, Monet a dessiné de fines rayures vertes, sur l'autre, des pois bruns et, sur la troisième, un motif complexe d'arabesques brodées. Monet met donc ici l'accent sur l'opposition entre la légèreté de l'étoffe de leurs robes d'été et le vert luxuriant de l'environnement du jardin.

Technique/. « Femmes au jardin », comme les autres toiles impressionnistes, ont une « générosité » tant dans les couleurs que dans la bienveillance des objets et détails, « un monde toujours extraverti », comme l'explique Rosalind Krauss, dans son livre Le Photographique, Pour une Théorie des Écarts. En effet Monet à habillement rendu le blanc des roses et les a solidement ancrées dans la composition. Elle explique également que la femme isolé à droite du tableau, « flotte » car à l'âge où Monet a réalisé cette œuvre, il n'avait pas encore acquis une maturité qui lui permettait de se rendre compte que tous les plans triangulaires devaient être « ancrés dans la stabilité sécurisante du cadre du tableau ». Hors s'il avait retiré à droite à peut prêt 30 centimètre à la largeur du tableau, la robe aurait été coupée. Nous aurions pu être persuadé de sa maturité dans le mouvement de l'impressionnisme s'il y avait une certitude entre la relation du tableau avec le bord vertical et sa position dans l'espace. Rosalind Krauss parle également qu'il y a une extériorité de la lumière, car le soleil appose sur les sujets « le sceau de son indépendance » où tout ce qui se passe était comme si la lumière du jour était devenue le symbole de tout ce qui est extérieur, de tout ce qui se différencie de l'espace intérieur de la conscience. Effectivement, il y a une importance zone d'ombre qui barre en oblique tout le bas de la composition. La femme assise sur l'herbe marque d'ailleurs la limite avec la zone de plein soleil tandis qu'une partie de l'ombre grise commence déjà à déborder sur sa robe. Il y a ainsi une gamme de contrastes dans la nature qui dépasse la vision humaine, et va au delà des capacités restreintes qu'a l'art de la reproduire.

Détail/. On peut observer sur le tableau, une des femmes humer un bouquet de fleurs, donnant une impression de parfum d'été au tableau et au spectateur. Celle de droite se dirige vers un arbuste de rose blanche, les roses blanches signifiant l'amour pur et raffiné mais veulent également dire un amour silencieux. Hors si la femme de droite est la femme rousse du tableau « Déjeuner sur l'herbe », cela signifierait qu'elle est peut être son deuxième amour, après Camille son épouse. Il y a également une seule femme ayant une ombrelle et c'est la seule qui est au soleil, aucune autre n'en a, même dans la main. Cela

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