Biographie de Claude Monet
Dissertations Gratuits : Biographie de Claude Monet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 27 Novembre 2013 • 2 405 Mots (10 Pages) • 1 285 Vues
Enfance et adolescence
Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840 au 45, rue Laffitte dans le 9e arrondissement. Il est le second fils d’Adolphe et Louise-Justine Monet, née Aubrée, après Léon Pascal, dit Léon (1836–1917). Baptisé sous le nom d’Oscar-Claude à Notre-Dame de Lorette début 1941, il est appelé Oscar par ses parents1. Il aime à dire plus tard qu’il est un vrai Parisien. Ses parents sont tous deux nés à Paris, tandis que ses grands-parents y étaient déjà installés aux environs de 1800. La famille, grands-parents paternels compris, s’installe au Havre en Normandie vers 1845, l'année de ses cinq ans. C'est probablement un déménagement décidé sous l’influence de sa tante Marie-Jeanne Lecadre, épouse d'un commerçant havrais qui accueille son beau-frère dans sa maison. Son père y tenait un commerce d'articles coloniaux2.
Le jeune Oscar n’est pas un élève très appliqué selon ses propres dires, mais il apparaît dans les annales du collège havrais qu’il fréquente comme « une excellente nature très sympathique à ses condisciples ». De manière précoce, il développe un goût pour le dessin et il suit avec intérêt le cours d’Ochard, un ancien élève de David. Ses premiers dessins sont des caricatures (appelées « portraits-charges ») de personnages (professeurs, hommes politiques) dont Monet « enguirlande la marge de ses livres... en déformant le plus possible la face ou le profil de ses maîtres » selon ses propres termes. Il fait déjà des croquis de bateau et des paysages en « plein air » sur le motif.
En 1857, sa mère décède et il abandonne ses études. Sa tante Lecadre l’accueille et l’encourage à continuer le dessin. Il vend ses caricatures signées « O. Monet » chez un commerçant spécialisé dans le matériel pour peintres, où expose également Eugène Boudin, ancien associé du propriétaire. C’est là qu’il va faire sa connaissance, déterminante pour sa carrière artistique : « Si je suis devenu un peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois ». Il conseille aussi à son jeune comparse à quitter Le Havre pour Paris dans le but d'y prendre des cours et d'y rencontrer d'autres artistes.
En 1861 et 1862, Monet sert dans l’armée en Algérie. Sa tante havraise, Mme Lecadre, accepte de l’en faire sortir s’il prend des cours d’art à l’université. Il quitte donc l’armée, mais n’aime pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l’académie. En 1862, il se lie d’amitié avec Johan Barthold Jongkind et retrouve Eugène Boudin, lors de son séjour à Sainte-Adresse et à la ferme Saint-Siméon à Honfleur. De sa période honfleuraise en compagnie de ces deux peintres, Monet conservera un attachement et ils auront une influence essentielle dans la genèse de son art.
Vers la maturité
Monet lisant, par Renoir.
La même année en 1862, il commence à étudier l’art dans l’atelier de l’École impériale des beaux-arts de Paris dirigé par Charles Gleyre à Paris, où il rencontre Pierre-Auguste Renoir avec qui il fonde un mouvement artistique qui s’appellera plus tard impressionniste. Ils ont peint ensemble et ont maintenu une amitié durant toute leur vie. Il se lie également avec le peintre Frédéric Bazille avec qui il entretient une importante correspondance (et qui mourra au champ d’honneur en 1870). Le peintre Alfred Sisley fréquente aussi l’atelier de Gleyre. Impécunieux, il se fait souvent prêter de l’argent par ses amis mais ses tableaux sont souvent saisis au point qu’il fait une tentative de suicide au printemps 1868.
Signature de Claude Monet.
En dépit de sa pauvreté persistante, le 28 juin 1870 il épouse un de ses modèles, Camille Doncieux (peut-être pour échapper à la mobilisation de l'armée en vue de la guerre de 18703. Camille lui servit plusieurs fois de modèle, notamment pour La dame à la robe verte et surtout Femmes au jardin, peint initialement dans le jardin de Monet vers la fin des années 1860 et acheté 2 500 francs par Frédéric Bazille, toile montrant pour la première fois la lumière naturelle et changeante. Ils emménagent dans une maison à Argenteuil, près de la Seine, après la naissance de leur premier enfant.
La guerre étant déclenchée en juillet 1870, ils quittent la capitale menacée où il n'a ni logement ni ressources, pour Trouville-sur-Mer4. Ils vivent ensuite à Vétheuil où Camille décède le 5 septembre 1879 ; il l’a peinte sur son lit de mort.
Lors de son premier déplacement au Royaume-Uni pour fuir la guerre franco-allemande de 1870, il avait eu l’occasion d’admirer les œuvres du peintre britannique Turner (1775–1851) et avait été impressionné par sa manière de traiter la lumière, notamment dans les œuvres présentant le brouillard de la Tamise. Il avait rencontré à cette occasion le peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834–1903), également influencé par Turner, avec lequel il s’était lié d’amitié.
C’est en 1872 qu’il avait peint un paysage du port du Havre : Impression soleil levant (actuellement au musée Marmottan à Paris). Cette œuvre avait été présentée au public lors de la première exposition "des refusés" en 1874. La manifestation n’avait pas eu le grand succès attendu par les peintres et un grand nombre de comptes-rendus avaient été assez hostiles, particulièrement celui provenant du critique Louis Leroy du Charivari qui, inspiré par l’intitulé de ce tableau, s’était servi du mot « impression » pour se moquer du style des exposants, inventant par la même le terme impressionniste. Lors de leur troisième exposition en 1877, ces peintres reprirent à leur compte le terme d’impressionnisme jugé approprié pour identifier leur style. La première exposition était organisée par un groupe de peintres dont Monet avait pris la tête, la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs en réaction contre le « Salon » officiel.
La rencontre en 1873 avec le marchand d’art Paul Durand-Ruel qui devient son vendeur attitré et lui verse une rente mensuelle, lui permet de sortir de ses déboires financiers5.
En 1883, Monet loue alors le pressoir et son clos normand à Giverny près de Vernon (Eure) et s’y installe alors définitivementnotes 1. Il a exactement 43 ans et n’est encore qu’au milieu de son existence. Il aménage la grande maison pour pouvoir y vivre avec sa nombreuse famille qui comprend ses propres fils Jean et Michel, Alice sa seconde femme et ses six enfants. Initialement une partie de la propriété servait de pressoir pour la production
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