Un Journal au traitement politique : Le monde
Étude de cas : Un Journal au traitement politique : Le monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nktv • 25 Mars 2015 • Étude de cas • 1 027 Mots (5 Pages) • 925 Vues
Dès les années 1980, les zones urbaines dites "sensibles", situées dans les banlieues françaises, ont régulièrement été agitées par des troubles, et plus encore à partir des années 1990. Ce fut en particulier le cas à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, dans la nuit du 6 octobre 1991, à la suite du décès d'un jeune homme dans un accident avec une voiture de police. Toutefois, ces troubles ne débordé guère de la banlieue. Cependant, en 2005, un événement identique, à savoir la mort de jeunes dans des circonstances controversées, provoque un embrasement généralisé sans précédent des banlieues françaises.
En effet le 27 octobre 2005, deux adolescents trouvent la mort électrocutés dans un transformateur EDF en cherchant à fuir un contrôle de police à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Suite à ces morts, des violences éclatent dès la nuit suivante à Clichy-sous-Bois et dans la commune voisine de Montfermeil. A partir du 1er novembre, les émeutes gagnent rapidement de nombreuses villes de banlieue parisienne, puis s'étendent à des zones urbaines sensibles dans toute la France. Face à ces violences qui ne cessent de s’étendre, les autorités déploient des forces de police considérables. Le 8 novembre, le gouvernement Villepin décrète l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire métropolitain, état d'urgence qui est ensuite prorogé pour une période de trois mois. Les préfets reçoivent ainsi l'autorisation d'instaurer si besoin le couvre-feu. Progressivement, le calme revient dans les banlieues et les violences prennent définitivement fin le 17 novembre 2005, après trois semaines d'émeutes.
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Si seul un habitant de Stains a trouvé la mort dans ces violences, le bilan matériel des émeutes s'avère considérable: près de 10 000 véhicules ont été incendiés par les émeutiers du 27 octobre au 17 novembre 2005 et plus de 230 bâtiments publics ont été dégradés ou brûlés. En outre, près de 3 000 personnes ont été interpellées, dont plus d'un tiers sont des mineurs, tandis que plus de 200 membres des forces de l'ordre ont, selon le ministère de l'Intérieur, été blessés. Certains observateurs ont imputé au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy une part de responsabilité dans le déclenchement des émeutes, en raison notamment de ses propos tenus contre les "racailles", à Clichy-sous-Bois le 28 octobre 2005. Cependant, plus largement, ces violences d'une ampleur exceptionnelle témoignent de l'échec de l'ensemble des politiques de la ville conduites depuis les années 1980.
Et, malgré le renforcement des opérations de rénovation urbaines lancées en 2003 par le ministre délégué à la Ville Jean-Louis Borloo, la situation des quartiers sensibles n'a pas connu de réelle amélioration depuis cette crise. Des émeutes éclatent ainsi à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, du 25 au 28 novembre 2007, de nouveau à la suite de la mort de deux adolescents renversés à moto par une voiture de police. Si elles n'ont cette fois pas connu d'extension nationale, elles ont conduit à des affrontements particulièrement violents entre bandes de jeunes et policiers. Ces derniers ont été pris pour cible par les émeutiers dont une partie a utilisé des armes à feu contre eux.
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