Technique De La Création Artistique Grecque
Note de Recherches : Technique De La Création Artistique Grecque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar CAAAROO94 • 3 Mai 2015 • 3 063 Mots (13 Pages) • 920 Vues
Techniques de la création artistique et matérialité des œuvres
Technique de la création artistique grecque
Technè (mot grec) : La maîtrise d’un métier et d’un savoir-faire pour fabriquer des objets, l’activité manuelle des artisans et des artistes
Les artistes sont avant tout des maîtres artisans.
A partir du 7ème s, les artisans et les artistes signent leurs œuvres.
En grec ancien, les artisans sont désignés comme banausos, demiourgos, technitès.
Les artisans en tant que artisans manuels sont considérés comme inférieurs aux gens de la musique, du langage et de la pensée (le logos).
Les artisans et artistes sont sous la protection de 2 Dieux :
-Athéna Erganè : Athéna Ouvrière (surtout pour les potiers et les sculpteurs)
-Héphaïstos qui est le Dieu ouvrier et patron des bronziers
Les gens des lettres sont sous la protection d’Apollon et des Muses.
1. La Céramique
Sources archéologiques et littéraires :
-Les vases antiques (défauts et accidents),
-Les représentations antiques des ateliers des potiers (sur les vases, sur des plaquettes votives du sanctuaire de Poséidon, Penteskouphia, Corinthe),
-Les fouilles des carrières d’argile et des ateliers des potiers (fours, tours, outils, vases ratés),
-La littérature antique,
-Les ateliers de poterie modernes (collaboration entre les potiers et les archéologues)
C’est l’argile qui est utilisée, elle est formée par l’érosion continue de la surface de la Terre qui est composée de nombreux minerais dont le feldspath. Différents types d’argile :
-L’argile blanche, primaire ou résiduelle : argile pure qui ne va pas être emportée par l’eau ou le vent (Kaolin)
-L’argile rouge ou secondaire : argile transportée par l’érosion. Elle contient des impuretés minérales et organiques qui lui donnent sa couleur rougeâtre ou jaunâtre.
L’argile attique est une argile secondaire, fine et d’une grande plasticité (fer > rouge-brun). Dépôts d’argile attique : Amaroussi, près d’Athènes
L’argile de Corinthe est jaunâtre.
Fabrication d’une coupe, KILYX, décors sur la paroi externe et à l’intérieur de la coupe, dans le Tondo ou le médaillon.
Les étapes de fabrication :
-Extraction de l’argile
-Purification de l’argile, la nettoyer avec la technique de la lévigation qui se fait dans des bassins de décantation qui se trouvent près des ateliers de potiers et permet de récupérer des plaques fines d’argile que les potiers vont stocker
-Travail de l’argile : on mélange la nouvelle argile avec de l’eau et de la vieille argile stockée (de l’année précédente) et on malaxe l’argile pour la rendre souple ainsi que pour éliminer les bulles d’air qui peuvent craqueler la surface du vase lors de la cuisson. Pour pétrir cette pâte, on le fait avec les mains ou avec les pieds.
Les trois grandes étapes pour la fabrication sont :
-Le façonnage : le potier doit connaître les caractéristiques de l’argile : avoir en tête le fait que l’argile peut se réduire à deux phases du travail : le séchage et la cuisson. L’argile attique : 9,5% de rétrécissement (séchage + cuisson). Il faut fabriquer les couvercles et les vases en même temps. A la main, le modelage, la méthode la plus ancienne : céramique commune par exemple les marmites. A l’aide de cordons d’argile posés l’un sur l’autre, méthode ancienne aussi : pour des vases destinés au stockage. Au tour (depuis la fin de l’époque néolithique) : disque (en bois, en terre cuite ou en pierre) fixé sur un axe. Il peut être activé par la main (antiquité classique) ou par le pied. On utilise le tour pour la fabrication de la « bonne vaisselle ». Il peut y avoir une association des techniques (tour et modelage). Utilisation de la Barbotine : Argile délayée employée pour fixer les différentes parties du vase et les éléments décoratifs, sorte de « colle ».
-Le décor : Utilisation du « vernis noir » : terme conventionnel. Il ne s’agit pas de vernis, c’est une argile fine mélangée à l’eau et à la potasse (avant la cuisson, c’est une sorte de crème épaisse brune). C’est la cuisson qui donne à ce mélange cette couleur noire, brillante, aux reflets métalliques. La couleur rouge du fond des vases est celle de l’argile attique après cuisson. A la période géométrique : 900-700 : Décor géométrique et apparition de la figure animale et humaine (scènes réalistes et mythologiques), figures en silhouette (vernis noir) et détails au contour (têtes et yeux). A l’époque archaïque : 700-600, orientalisante : céramique protoattique : Figures en silhouette noires (vernis noir) et au contour (contour en vernis noir, fond argile), utilisation timide de l’incision, utilisation d’engobe blanc (argile primaire = kaolin) pour certains détails comme les visages (style black and white ou style noir et blanc), figures noires (vernis noir) : détail incisés (apparition de la couleur claire de l’argile jaune), engobes rouges (pourpre) et blanc. Décor à figures noires à Corinthe en 690. Les engobes sont soit placés sur le vernis noir, soit directement sur l’argile, engobe blanc = argile primaire (kaolin), engobe rouge/pourpre = 10% du vernis noir + eau + oxyde de fer, engobe jaune (vases de Corinthe) = 25% de vernis noir + engobe blanc. Techniques de décor des vases athéniens (7ème-6ème s) : Figures noires, à partir de 630 : figures noires sur fond clair/rouge (couleur de l’argile) qui dure jusqu’à 530 puis technique Six (nom du savant qui a trouvé la technique), figures rouges à partir de 530 : figures claires/rouges (couleur de l’argile) sur fond noir, vases à fond blanc : lécythes, style Kertch au 4ème s. 4ème s : fin de la céramique attique.
Fabrication du décor à figures noires : Application d’une fine couche d’ocre appelée miltos (jaune/rouge) pour intensifier la couleur rouge de l’argile. Polissage de la surface du vase. Esquisse avec un morceau de charbon ou de plomb, contour et incision des détails. Application
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