Rudolf Stingel

En ce moment, le Palazzo Grassi présente l’exposition personnelle de Rudolf Stingel. Cette exposition a été conçue par l’artiste lui-même en, collaboration avec Elena Geuna.

Mais qui est Rudolf Stingel ?

Stingel est un artiste italien né à Merano en 1956. Il vit et travaille à New-York depuis 1987 mais garde toujours des liens avec sa ville natale. Il est connu à partir des années 80 pour ses œuvres monochromes, peintures argentées avec des nuances de rouge, de jaune ou de bleu. Pour lui, tout le monde pourrait faire un travail d’abstraction.

En quoi consiste son œuvre ?

Son travail pousse le public à s’interroger sur leur perception de l’art. Il utilise la peinture conceptuelle de base avec de notions contemporaines et les installations pour explorer le processus de création. Stingel utilise des matériaux facilement disponibles, comme le polystyrène ou le tapis.

Au début des années 90, Stingel commence son enquête sur la relation entre la peinture et l’espace. C’est à ce moment-là qu’il fait une série d’installations qui consiste à recouvrir les murs et les planchers de ces salles d’exposition avec des tapis monochromes ou noir et blanc. Il transforme l’architecture en peinture.

Pour ces œuvres en 2D, les surfaces sont sculptées, gravées ou en retrait.

Le motif en relief de ces œuvres est l’inspiration d’un tapis persan. Stingel unit la verticalité de la toile avec l’horizontalité du tapis.

L’artiste réunit l’austérité de la peinture monochrome et les arts décoratifs. Sa méthode permet d’éliminer toute trace de la personnalité de l’artiste, tout en répondant au désir de répétition. Stingel encourage le spectateur à regarder au-delà de la surface pour contempler l’authenticité, la hiérarchie et l’originalité de l’art contemporain.

Les peintures abstraites de Stingel sont composées de couleurs pures et éclatantes.

Au niveau de sa technique, l’artiste commence par étaler une couche épaisse de peinture d’une couleur particulière sur la toile. Ensuite, il met des morceaux de gaze sur la surface de la toile et il utilise un pistolet pour pulvériser de la peinture argentée dessus. En retirant les gazes, on obtient une surface riche en texture.

Sur papier, il utilise une technique d’application de la peinture à l’huile ou de l’émail à travers un tulle.

En 2003, à la Biennale de Venise, Stingel crée une pièce d’argent à l’intérieur du pavillon italien.

A partir de 2005, Stingel se lance dans une série de peintures basées sur des photographies de portrait. En 2006, il fait une série d’autoportraits en noir et blanc. Il s’est peint dans un triste état, une espèce de crise.

En quoi consiste son exposition ?

Le projet de l’expo est pensé spécifiquement pour l’espace architectural du Palazzo Grassi. L’exposition comprend l’atrium et les deux étages du palais, donc sur plus de 5000 m² au total. C’est la première fois que le musée met à la disposition d’un seul artiste la totalité de ses espaces. Il y a ici des œuvres inédites,

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