Mésopotamie : un prêt pour un " grand aventurier "
Analyse sectorielle : Mésopotamie : un prêt pour un " grand aventurier ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BroxDz • 28 Février 2014 • Analyse sectorielle • 748 Mots (3 Pages) • 1 174 Vues
Il peut vous arriver, à la suite d’un accident de voiture ou de dommages subis dans votre logis, de remercier le ciel d’avoir une bonne assurance. Bien d’autres que vous ont partagé cette pensée à travers les âges. En effet, les hommes ont recours à une assistance payante pour protéger leurs biens depuis plus longtemps qu’on pourrait le croire… La grande histoire de l’assurance, c’est par ici.
Mésopotamie : le prêt à la "grosse aventaure"
C’est près de 2 000 ans avant notre ère qu’apparaissent les premières méthodes de protection de biens. À cette époque, les Babyloniens développent un système appelé prêt à la grosse aventure. Le principe est le suivant : lorsqu’un marchand fait appel aux banquiers pour financer une expédition (maritime ou terrestre), le prêt souscrit lui permet de ne pas avoir à rembourser ses investisseurs si sa marchandise est perdue pendant le transport (naufrage, pillage). En contrepartie, si l’expédition arrive à bon port, il doit rembourser la somme empruntée, en y ajoutant d’importants intérêts. Cette règle est même intégrée au code Hammourabi, texte de loi fondateur de la civilisation babylonienne.
Mutuelle et prémices de l’assurance vie
Tandis que le prêt à la grosse aventure fait école et se répand dans toute l’Antiquité, on crée à Rhodes, au premier millénaire avant J-C, le concept de mutualisation : les marchands dont les biens arrivent à destination dédommagent ceux dont la cargaison s’est perdue en route.
Un peu plus tard, les Grecs et les Romains introduisent une forme d’assurance vie d’un genre un peu spécial : un groupe d’individus cotisent durant un certain temps. Cette somme est alors mise de côté jusqu’à être donnée, finalement, au dernier survivant du groupe. Même si les civilisations antiques sont réputées pour leur savoir-vivre, on visualise assez vite les limites de ce procédé…
La première compagnie d’assurance
En 1063 après J-C, c’est du côté de Venise que les premiers contrats d’assurance voient le jour. Comme à Rhodes puis à Rome, les marchands italiens développent le principe de mutuelle en créant et alimentant des fonds visant à dédommager les expéditions maritimes n’arrivant pas à bon port. À cette époque apparaît même le terme "police", de l’italien "polizza", qui désigne encore aujourd’hui les termes d’un contrat d’assurance.
Portugais, Anglais, Espagnols et Français ne tardent pas à utiliser ce système à leur tour, avant qu’en 1424, à Gênes, ne soit fondée la première compagnie d’assurance de l’Histoire. C’est également au XIe siècle que se multiplient les premiers courtiers en assurance : une nouvelle profession vient de naître, dont nous sommes, chez Euro-Assurance, les respectueux héritiers.
L’invention de l’assurance moderne
À partir du XVIIe siècle, l’assurance va véritablement prendre les allures qu’on lui connaît aujourd’hui, et c’est un événement tragique qui va accélérer cette mutation. En effet, en 1666, à la suite du terrible incendie qui ravage plus de 13 000 bâtiments londoniens, Nicholas Barbon, un économiste britannique, invente le principe d’assurance incendie, ancêtre
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