Histoire de l'art: Peinture impressionniste, Claude Monet
Dissertations Gratuits : Histoire de l'art: Peinture impressionniste, Claude Monet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Juin 2012 • 2 434 Mots (10 Pages) • 1 598 Vues
Claude Monet :
Né à Paris le 14 novembre 1840, Claude Monet passa une grande partie de son enfance au Havre, où sa famille s'installa dès 1845. Il étudia le dessin puis, à la suite d'une rencontre déterminante avec Eugène Boudin, exécuta ses premières toiles en plein air. En 1859, Monet quitta Le Havre pour Paris, où il poursuivit ses études artistiques à l'Académie suisse. Après son service militaire en Algérie (1861-1862), il rejoignit l'atelier de Charles Gleyre où il rencontra les artistes qui devaient former à sa suite le mouvement impressionniste : Camille Pissarro, Pierre Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Enfin, en 1866, il fit la connaissance d'Édouard Manet, alors considéré comme le père spirituel de la jeune école.
Travaillant essentiellement à l'extérieur, Claude Monet peignit sans artifices les paysages qu'il avait sous les yeux (l'Estuaire de la Seine, 1865), ainsi que des scènes de la vie quotidienne, en ville ou à la campagne. À partir de 1865, il exposa à plusieurs reprises au Salon, où ses œuvres, bien que souvent raillées, étaient de plus en plus commentées. Ses coups de pinceau, larges et spontanés, faisaient dire à ses détracteurs, tenants de la peinture académique, que son travail était négligé, participant davantage de l'esquisse que de l'œuvre véritablement achevée.
Réfugié à Londres pendant la guerre de 1870, Monet découvrit les compositions de Turner, et fut marqué par son traitement de la lumière. Il retourna à Argenteuil en 1871, mais vit la majeure partie de sa production (à l'instar de celle de ses amis) refusée au Salon.
Rejetés par les jurys officiels, Monet et les artistes « indépendants » organisèrent alors leur propre exposition en 1874, dans l'atelier du photographe Félix Nadar. La critique, hostile, jugea leur style sommaire et inachevé et les qualifia du nom moqueur d'impressionnistes, tournant en dérision le titre d'un tableau exposé par Monet : Impression, soleil levant (1872, musée Marmottan, Paris). « Impression ? J'en étais sûr !, écrivit Louis Leroy dans le Charivari. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l'impression là-dedans… »
Les compositions de Monet datant de cette époque montrent l'utilisation de couleurs pures. Le blanc, suggérant la lumière, et le bleu, apposé dans les zones d'ombre, lui permettaient de traduire avec beaucoup de vérité le paysage qu'il avait sous les yeux à un instant précis.
Lors de la troisième exposition du groupe en 1877, Monet présenta une série de tableaux sur le thème de la gare Saint-Lazare. Les multiples représentations de l'architecture métallique, vue à différentes heures de la journée, furent applaudies par Zola et reçurent un accueil critique favorable. Vers le milieu des années 1880, Claude Monet était unanimement reconnu comme le chef de file de l'école impressionniste. Malgré l'apparente simplicité de sa technique, il se montra toujours très attentif aux caprices de la nature, aux variations atmosphériques. C'est à partir de 1889 qu'il entreprit de façon plus systématique ses grandes « séries » sur un même sujet (meules, peupliers du bord de l'Epte, cathédrale de Rouen).
En 1890, il acheta une propriété dans le village de Giverny, non loin de Paris, où il aménagea un magnifique jardin (aujourd'hui ouvert au public), riche d'une grande variété de fleurs, agrémenté d'un petit étang et d'un pont d'inspiration japonaise que l'on voit notamment dans le Bassin aux nymphéas, harmonie verte (1899, musée d'Orsay, Paris). À partir de 1899, les motifs de son jardin composent la plus grande partie de ses tableaux. Ce fut le cas en particulier de ses « Nymphéas » qui inspirèrent des œuvres de format parfois gigantesque : par amitié pour Clemenceau, il accepta d'en composer une série pour l'Orangerie des Tuileries. Bien que sa vue baissât, il acheva cette œuvre gigantesque quelques mois avant sa mort.
Monet, les Nymphéas
Claude Monet, les Nymphéas (le matin), détail des grandes décorations, 1920-1926. Musée de l'Orangerie, Paris.
Erich Lessing/Art Resource, NY
Monet, Impression, soleil levant
Claude Monet, Impression, soleil levant, 1872. Huile sur toile, 48 × 63 cm. Musée Marmottan, Paris.
Archivio Iconografico, S.A./Corbis
Edouard Manet :
Manet naquit à Paris le 23 janvier 1832, dans une famille de la haute bourgeoisie. Dès l'âge de seize ans, il désira s'engager dans la marine, mais échoua au concours de l'École navale. Il s'embarqua pourtant sur un bateau-école à destination du Brésil, mais son goût pour les beaux-arts le poussa à réaliser déjà de nombreux dessins. Il revint à Paris, quelques mois plus tard, pour étudier la peinture dans l'atelier de Thomas Couture. À partir de 1852, Manet multiplia les voyages à l'étranger : la Hollande, où il admira particulièrement la peinture de Frans Hals, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, et, plus tard, l'Espagne où les œuvres de Diego Vélasquez, et surtout de Francisco Goya influencèrent beaucoup son propre travail.
Les premières peintures de Manet représentent essentiellement des scènes de genre, souvent d'inspiration espagnole, ainsi que des portraits. Sa technique picturale, franche et directe, laisse apparaître de larges touches. En 1863, Manet exposa son célèbre Déjeuner sur l'herbe (musée d'Orsay, Paris) au Salon des refusés, nouveau lieu d'exposition inauguré par Napoléon III accueillant, à la demande des artistes, les œuvres rejetées au Salon officiel. La toile de Manet, représentant une jeune femme nue assise, entourée de deux hommes en costume, dans un décor champêtre, attira immédiatement l'attention du public, mais fut violemment attaquée par les critiques. Salué par de nombreux jeunes peintres qui reconnaissaient en lui leur chef de file, Manet se trouva au centre d'une dispute opposant les défenseurs de l'art académique aux artistes « refusés ».
En 1864, le Salon officiel accepta deux de ses tableaux, et, en 1865, Manet y exposa Olympia (1863, musée d'Orsay, Paris), un nu inspiré de la Vénus d'Urbin de Titien et dont le réalisme peu orthodoxe souleva des vagues
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