Exposé Sur La Tour Eiffel

Gustave Eiffel, de son vrai nom Bönickhausen, est né le 15 Décembre 1832 à Dijon et mort le 27 Décembre 1923 à Paris. Il est issu d'une famille aisée. Son père, Alexandre Eiffel était un officier, engagé dans les guerres napoléoniennes en 1811 avant de devenir secrétaire de l'intendance militaire de Dijon. En 1852, il entre à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris dont il sort, en 1855, diplômé, après avoir y avoir suivi des études de chimie et d'ingénieur. La même année se déroule la première grande Exposition Universelle à Paris. En 1856, il fait la connaissance de Charles Nepveu qui était alors un entrepreneur spécialisé dans la construction métallique. Eiffel débute sa carrière comme employé chez Nepveu & Cie. De 1857 à 1864, il est ingénieur de la compagnie française occidentale des chemins de fer puis passe directeur du bureau de construction chez Pauvels & Cie. C'est durant cette période que Eiffel connaît son premier grand succès. En effet, en 1858, alors qu'il n'a que 26 ans, Eiffel est à la direction de la construction du pont ferroviaire de Bordeaux, la Passerelle Saint Jean. En 1864, Gustave Eiffel décide de monter sa propre société. Il s'installe donc comme « constructeur », entrepreneur spécialisé dans les constructions métalliques. Même si la construction de ponts et viaducs était son domaine de prédilection, Eiffel va s'atteler à la réalisation de charpente et d'installation industrielle. La société Eiffel connaît des franc succès avec la réalisation notamment de la Galerie des Machine pour l'Exposition Universelle de Paris en 1867, le viaduc de Porto sur Douco en 1876 ou encore avec la conception de l'armature métallique de la Statue de la Liberté en 1881 mais surtout pour la Tour Eiffel en 1889.

La Tour Eiffel fût construite à l'occasion l'Exposition Universelle de Paris en 1889. Pour l'époque, la réalisation de cette tour est une vraie prouesse technique et ce projet fût la démonstration du génie français.

A l'origine, la Tour Eiffel était destinée à durer 20 ans, délai à la suite duquel la ville de Paris déciderait quoi faire de l'oeuvre. Mais son immense succès mondial et les expériences scientifiques effectuées de la tour ont rendu impensable la destruction ou le déplacement de la Tour Eiffel.

L'ensemble des documents sur lesquels s'appuis cette étude est constitué de :

La lettre publié dans le magazine Le Temps le 14 février 1887 intitulé « les Artistes contre la Tour Eiffel ». Cette lettre, qui fût signée par de nombreux artistes de l'époque, faisait part de leurs revendications contre le projet de Gustave Eiffel qu'ils jugeaient « inutile et monstrueux » et qui, selon eux, déshonorerait Paris.

L'article « Entretien avec Paul Bourde » publié dans le magazine Le Temps le 14 février 1887 est la réponse de l'entrepreneur face aux mécontentements des artistes ayant signés la lettre précédente.

Un chapitre du livre L'Exposition de 1889 et la Tour Eiffel d'après les document officiels, par un ingénieur, publié en 1889, intitulé « Critique de la Tour », est un exemple de réactions après construction. Publié en 1889, le livre est donc sorti la même année que la fin des travaux et l'auteur met en avant tout ce que cette architecture a de magistrale et de novateur pour son époque.

Le dernier texte est issu du livre La Tour de 300 mètres de Gustave Eiffel publié en 1900. L'extrait est intitulé « Protestation des Artistes ». Dans cet extrait, Eiffel raconte les différents et multiples obstacles qui s'opposèrent à la construction de la Tour et comment il réussit à les surmonter.

Problématique : Quelles ont été les protestations à la construction de la Tour Eiffel et sur quoi sont-elles fondées ? Qu'en est-il après la construction de la Tour en 1889 ?

Nous verrons dans un premier temps l'histoire de la naissance du projet et de la construction de la Tour Eiffel en nous appuyant sur l'extrait de La Tour de trois cents mètres de Gustave Eiffel puis nous verrons les protestations survenues en 1887 puis les réactions post réalisation.

I. L'histoire de la Tour Eiffel

En 1889 eu lieu la 10eme Exposition Universelle à Paris. Cette année là, on célébrait le centenaire de la Révolution française et pour marquer cela, un grand concours avait été lancé dans le Journal officiel ayant pour sujet d'« étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour de fer, à base carrée, de 125 mètres de côté et de 300 mètres de hauteur ». En 1884, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel eurent l'idée d'une tour très haute conçue comme un grand pylône formé de quatre poutres en treillis écartées à la base et se rejoignant au sommet, liées entre elles par des poutres métalliques disposées à intervalles réguliers. Le 18 septembre 1884, Gustave Eiffel pose un brevet « pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d'une hauteur pouvant dépasser 300 mètres ». A la base, le projet était bien plus complexe mais il fût simplifié. Néanmoins, les principales caractéristiques sont préservées comme les arches à la bases. L'inclination résulte d'un calcul mathématiques ayant pour but de supporter la force du vent. Eiffel nous dit : « Tout l'effort tranchant dû au vent passe ainsi dans l'intérieur des montants d'arête. Les tangentes aux montants menées en des points situés à la même hauteur viennent toujours se rencontrer au point de passage de la résultante des actions que le vent exerce sur la partie de la pile au-dessus des deux points considérés. Les montants avant de se réunir à ce sommet si élevé, semblent jaillir du sol, et s'être en quelque sorte moulés sous l'action du vent ».

Le projet de Gustave Eiffel, Maurice Koechlin, Emile Nougier et de l'ingénieur Stephen Sauvestre est retenu parmi 107 propositions. Le 8 janvier 1887, le traité définitif est signé par le ministre et commissaire général de l'Exposition M.Lockroy, Monsieur Poubelle, préfet de la Seine et Gustave Eiffel. Dans cette convention, Eiffel s'engage à exécuter la Tour et à la mettre en exploitation pour l'Exposition Universelle de 1889. Dans ce traité, l'Etat s'engage à déverser 1.500.000 francs à Gustave Eiffel, échelonné en trois fois. Il est écrit que l'ingénieur a le droit d'exploiter la Tour durant l'Exposition, en ce qui concerne la

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