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Comparaison entre deux tableaux de deux artistes peintre, François Guillaume Ménageot et Egon Schiele

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Par   •  29 Avril 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  508 Mots (3 Pages)  •  1 132 Vues

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 Comparaison entre deux tableaux de deux artistes peintre, François Guillaume Ménageot et Egon Schiele

 Et         

[pic 1]

1- François Guillaume Ménageot (1744-1816) peintre français néo-classique  fût directeur de l’école de Rome.

Hercules au repos, assis profil gauche - dessin à la pierre noire, estompe, sanguine et craie blanche sur papier gris- 56,4m/41,9 cm - Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris

2 -Egon Schiele (1890-1918)  -peintre et dessinateur autrichien expressionniste  (et art nouveau)

Le lutteur (parfois appelé Le combattant) - 1913 - gouache et crayons sur papier- 48,8 / 32,2cm

Analyse : Le dessin d’Hercules au repos illustre parfaitement le style néoclassique (fin 18e siècle). Retour vers les sujets classiques et la période antique. Ici représentation d’un thème mythologique  très souvent illustrée en art : Hercules vainqueur du lion de Némée ( 1er des 12 travaux d’Hercules). Beauté idéalisée du corps masculin, victoire d’un guerrier, d’un demi-dieu.  Volonté de réaliser un dessin techniquement parfait,  beaux ombrés donnant tous le relief de la musculature, mais le travail  laisse peu de place à l’émotion, à la personnalité de l’artiste. L’impression rendue est assez froide et immobile.

Le corps nu, surtout masculin, aux détails parfois très crus, est un sujet récurrent chez Egon Schiele,  la plupart sont des autoportraits.  Des corps peu sensuels mais très sexuels.

Loin d’une représentation fidèle et idéalisée du corps, le personnage tourmenté, décharné, imparfait, déformé, semble à la fois désarticulé, replié sur lui-même et pourtant tendu prêt à bondir dans un élan de violence. Les traits noirs appuyés,  les taches de couleur vives rouges, vertes, le regard incisif, la main, nue mais pourtant acérée comme un arme, renforcent cette impression de violence latente.  Il y a une sorte de théâtralité, dans cette exposition nue de l’artiste par lui-même, le côté marionnette suscite la réflexion qui est le « jouet » et qui en joue.

On est dans la représentation d’une impression,  d’une émotion exacerbée. Pas de volonté de faire beau, mais de transmettre toute la tension contenue dans ce personnage aux formes torturées qui laisse transparaître un sentiment de mal-être. Une impression  de rage, de chaleur et de mouvement se dégage de ce travail, alors qu’il est techniquement peu en relief et plutôt représenté en deux dimensions (pas de perspective peu d’ombres etc…)

En un siècle rien ne change…

En 1812 Egon Schiele, dont le travail est considéré comme provocateur et obscène fera un séjour en prison pour outrage à la morale publique.

En 2018, pour annoncer une exposition rétrospective à Vienne, pour le 100e anniversaire de la mort de  Schiele, l’office du tourisme Viennois décide de faire d’une campagne d’affichage à Londres, Hambourg et Cologne, présentant des nus de Schiele. La société commerciale chargée de l’affichage refusa de les présenter sans un bandeau cachant les sexes… Les organisateurs ont mis des bandeaux avec la mention  «  100 ans et toujours trop osés »… Hallucinant dans une société où le corps nu féminin est sans cesse utilisé comme objet dans la publicité…

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