Commentaire Sur la nouvelle Matéo Falcone de Prosper Mérimée

Commentaire de texte – Matéo Falcone

I-) La tension dramatique :

La tension dramatique est présente dans cet extrait de Matéo Falcone de Prosper Mérimée.

Dès le début de cet extrait, la tension dramatique s’installe. Au début, les parents sont mécontents du comportement qu’ont eu leurs fils. On pourrait s’attendre à une punition normale. Mais cela va dégénérer. Le fils comprend à l’expression de ses parents qu’il a mal faits et tente de se faire pardonner. Mais le père semble furieux, comme peut le démontrer cette phrase exclamative « Arrière de moi ! ». Le père s’interroge sur le fait que Fortunato soit bien son fils, remettant en question la confiance qu’il porte à sa femme. On assiste donc à un drame familial. De plus, la tension dramatique est accentuée par le champ lexical de la désolation du fils. Il comporte des termes comme « larmes aux yeux », « sanglota », « les sanglots », « les hoquets », « balbutiant ». Et par le champ lexical de colère des parents plus particulièrement du père : « colère concentré », « jetant avec force », « yeux de lynx », « frappa », « un ton sévère ».

Plus on approche de la fin, plus la tension dramatique est forte. Au début, la mère grondait son fils puis elle commence à craindre la décision de punition que compte prendre son mari au sujet de Fortunato. On peut lire cette peur dans le texte : « Dit-elle d’une voix tremblante (…) dans son âme. » On remarque que la femme reste tout de même impuissante face à la situation : « entra en pleurant dans la cabane ». La seule chose qu’elle peut faire est prier, ce verbe est renforcé par le nom «ferveur ».

Les lecteurs redoutent ce que Mateo va faire surtout à partir de « ne s’arrêta que dans un petit ravin ou il descendit ». Le projet de mort de Fortunato est annoncé. Fortunato supplie après son père de lui laisser la vie sauve. Cette petite phrase résume le drame qui est en train de ce déroulé. Il y a une répétition de mon père, qui accentue le fait que c’est un père qui souhaite tuer son enfant. De plus, Matéo répond à Fortunato d’une voix terrible à ses plaintes : elles ne les touches point.

Fortunato récite toute les prières qu’il connait comme pour prolonger l’heure de son exécution, pour que son père revienne sur sa décision. Puis il s’excuse et se relève pour embrasser les genoux de son père. Mais il ne lui laisse pas le temps, son père l’abat sans hésiter un moindre instant. Cette détermination du père de tuer son fils ne rend pas le lecteur indifférent, un drame vient de se produire même si le père reste impassible à l’acte qu’il vient de faire. La mère est désespérée par ce qui vient de se produire. Une mère vient de perdre son enfant.

La « punition » que le père a infligée est excessive. Le lecteur a tendance à prendre parti pour le fils. Il n’avait pas conscience des conséquences de ses actes et il ne savait pas quels « principes » il se devait de respecter. Il a été fortement influencé dans son choix et son père a refusé de lui pardonner.

La tension dramatique est présente jusqu’à la fin du texte. Le père lui pense avoir fait justice, il reste froid à l’assassinat qu’il vient de commettre et compte remplacer son fils

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