Otto Dix

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION………………………………………………………………………...1

PARCOURS ARTISTIQUE………………………………………………………………2

OTTO DIX ET LA GUERRE……………………………………………………………..5

OTTO DIX ET L’EXPRESSIONNISME…………………………………………………9

CONCLUSION…………………………………………………………………………..11

ANNEXE………………………………………………………………………………...13

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………….16

INTRODUCTION

Les années 1918 à 1945 marquent la période d’entre-deux-guerres pour la quasi-totalité du monde. En Allemagne, cette période est un dur coup. La population tente d’oublier la terrible guerre et la défaite qui va de pair avec elle. Elle se retrouve ruinée et subit une terrible crise économique au début des années vingt. Dans la deuxième moitié de la décennie, le pays semble sur la bonne voie, mais c’est sans compter sur la grande dépression qui frappe toute l’Europe en 1930. Une Allemagne déjà en difficulté replonge dans une profonde crise économique qui mènera la population dans les bras du parti national-socialiste et de la Deuxième Guerre mondiale.

 C’est dans ce climat que le peintre et graveur, Otto Dix, connait l’apogée de son art. Née en 1891, l’artiste grandit dans une famille d’ouvriers et commence très tôt dans l’art. Un artiste s’intéressant de près aux vices humains se retrouve baigné dans une période sombre. Une période favorable à son art.

La Première Guerre mondiale marque un point tournant dans son œuvre. Otto Dix sera désormais, connu comme l’homme qui retrace les horreurs de la guerre. Tandis que l’Allemagne tentait au mieux de l’oublier, au pire de la glorifiée. Et ce, dans un style expressionniste qui se prête parfaitement au sujet.

PARCOURS ARTISTIQUE

Otto Dix, après quelques cours de dessin qu’il suit au primaire et sa formation de peintre à Géra, intègre l’école des Arts Décoratifs de Dresde de 1909 à 1914. Tout en profitant de son enseignement, il se forme de manière autodidacte. C’est début de ses premiers tableaux, dessins, gouaches. À partir de1908, il peint des paysages et en 1912 il fait une première série d’autoportraits.

 Il s’enrôle volontairement dans l’armée, durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il crée plusieurs gouaches et peintures à l’huile qui traite de son expérience de la guerre notamment, Autoportrait en soldat et La tranchée qui sont dévoilés lors sa première exposition en 1916 Galerie Arnold à Dresde.

En 1919, il intègre l’Académie des Beaux-Arts de Dresde. C’est aussi à cette période qu’il entre dans ce qu’on appelle sa phase « cosmique » où il peint des tableaux à caractère irréel. Dans l’année qui suit, il change complètement de direction artistique et est influencé par le courant DADA. Il crée plusieurs œuvres où il intègre des éléments du mouvement dadaïste notamment, des collages dans Rue de Prague, Le Marchand d’allumettes, Les joueurs de skat. Il réalise aussi ses premiers tableaux réalistes. En1922, il se déplace à Dresde où il rencontre Johanna Ey qui le prend sous son aile. Il fait une série d’œuvres portant sur le thème du port, des prostitués et du cirque. En 1924, il devient membre du groupe Berliner Sezession et participe à la « Première exposition générale d’art allemand. » À cette période, il commence à utiliser des techniques anciennes pour ses peintures (Tempera, glacis). Puis, il s’installe à Berlin et prend part à la « Nouvelle Objectivité », un mouvement artistique voulant représenter la réalité sans fard. À cette période, il commence à être demandé en tant que portraitiste et fait le fameux portrait d’Anita Berber. En 1926 se déroule sa première grande exposition individuelle chez Neummann-Nierendorf à Berlin et à Tanhauser à Munich. En 1928, il termine l’exposition le triptyque de La grande ville qui est dévoilé lorsqu’il participe à internationale d’art moderne à Brooklyn. L’année suivante, il participe à plusieurs expositions, dont l’exposition des peintres graveurs allemands modernes. Il réalise aussi une série de portraits d’enfants. Notamment de ses propres enfants. En 1931, il devient membre à part entière de l’Académie prussienne des Beaux-Arts de Berlin ou peu après il expose son fameux triptyque de La guerre.

En 1933, c’est le début de la chute. Le parti national-socialiste est bien en place et n’apprécie pas l’œuvre critique de Dix. Il est renvoyé de son poste de professeur à l’Académie des Beaux-Arts, tout comme ses élèves. Il s’isole près de Singen, et se met à peindre des paysages. Il commence aussi à peindre Les sept péchés capitaux. Il l’achèvera après la guerre en apposant la moustache d’Hitler sur le personnage représentant l’avarice. En 1935 se déroule sa dernière exposition avant la fin de la guerre chez Nirendorf à Berlin. En1937, il est qualifié « d’artiste dégénéré » par les nazis. Dix se voit donc interdire d’exposer. Deux-cent-soixante de ses œuvres sont saisies et détruites. Certaines sont exposées à l’exposition « d’Art dégénéré » de Munich. De 1944 à1945, il est enrôlé de force à l’âge de 54 ans.

Après la Deuxième Guerre mondiale, Otto Dix traite beaucoup de sujets religieux comme Grande Crucifixion et Ecce Homo III. Il fait aussi quelques autoportraits et paysages. On lui rend un peu de gloire notamment en 1957 où il est nommé sénateur d’honneur de l’École Supérieur des Beaux-Arts à Dresde. Il reçoit la Croix du mérite fédéral et le prix Cornélius de Düsseldorf. Dans les années suivantes, il est nommé, membre d’honneur de plusieurs académies. Dix reçoit plusieurs autres distinctions, dont le prix Lichtwark de Hambourg, le prix Andersen-Nexo de Dresde et le prix Rembrandt. Il meurt le 19 juillet 1969 à l’âge de 78 ans.

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