On purge bébé, Feydeau

Sujet type BAC

On purge bébé, Feydeau

Georges Feydeau est un auteur dramaturge français spécialisé dans le vaudeville. Il est l'auteur, entre autres, de plusieurs pièces connues telles que le dindon (1896), Les fiancés de Loches (1888) ou encore Un fil à la patte (1894). En 1910, il écrit On purge bébé, pièce en un acte composé de 11 scènes. Cette pièce est une comédie caricaturale qui dépeint les problèmes de la société du XXeme siècle. Feydeau, alors en instance de divorce, y parle des difficultés conjugales, de la condition féminine mais dépeint également l'archétype de l'enfant roi via le personnage de Toto qui tient tête à ses parents, ce qui est impensable pour l'époque.

Nous nous intéresseront donc au personnage de Toto dans la pièce :

Quel type de personnage Toto représente-t-il?

Quelles différentes perceptions du personnage peut-on avoir?

Premièrement, nous analyserons chacun des documents proposés dans un ordre de cohérence (celui qui me semble plus pertinent, adapté en premier), puis je donnerai ma vison du personnage en l'incluant dans une proposition de ligne de jeu.

Le document que je trouve le plus cohérent est la mise en scène de Laurent Brethome de 2009, jouée au théâtre de Villefranche. Yann Garnier joue le rôle de Toto. Le document proposé ne montre pas la scénographie, il est donc impossible de rendre compte du partis-pis à ce propos. Julie semble être habillée comme Feydeau l'a décrit mais le costume et l'apparence globale de Toto prennent certaines libertés quand au texte original. Le personnage est, en effet, joué par un adulte qui en garde toutes les caractéristiques, il n'est ni infantilisé ni asexué. Il porte, de plus, un costume qui s'apparente à celui d'un homme d'affaire. Il ressemble à une sorte de millionnaire qui n'aurait que faire des ordres de l'état ( je fais référence à la scène ou Chouilloux lui dit qu'il va devoir aller à l'armée et que Toto lui répond qu'il ira en Belgique), celui qui à déjà un bon niveau social et qui sait qu'il va réussir dans la vie. Le mettre en costume le rend plus apte à donner des ordres, cela renforce son côté dictateur plutôt que le "petit garçon à sa maman". L'acteur prend un air hautain comme s'il se plaçait déjà plus haut que tout le monde et qu'il s'en moquait bien. Toto n'a que quelques phrases dans la pièce mais arrive néanmoins à se faire respecter. Plutôt que de crier alors, comme le ferrait un enfant pour ne pas se purger, il n'aurait besoin que de le dire calmement pour se faire obéir. Le costume pourrait également s'apparenter à celui d'un mafieux, qui correspond donc à la fois à l'image de tyran et à l'image de l'homme qui se fait respecter.

Le deuxième document que je trouve le plus cohérent est la mise en scène de Bernard Murat de 1994 au Théâtre Édouard VII à Paris. Darry Cowl joue le rôle de Chouilloux, Muriel Robin celui de Julie et Pierre Richard celui de Follavoine. Les décors semblent correspondre à ceux de l'époque de Feydeau et à la description

...