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Les peintures murales de Sol Lewitt

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Par   •  6 Juin 2018  •  Étude de cas  •  1 282 Mots (6 Pages)  •  854 Vues

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Les peintures murales de Sol Lewitt

Replacer l’œuvre dans son contexte

Détournement et désintérêt pour le résultat.

L’idée prime sur le résultat, et donner les clefs pour que l’œuvre soit réalisé par d’autres c’est accepter qu’elle soit interprété, non pas par l’observation mais par le geste, l’action, celle de faire. C’est aussi une grande preuve d’humilité  et de mise en retrait de la part de l’artiste.

On peut se poser la question de savoir si l’œuvre est bien celle de Sol Lewitt, n’appartient elle pas à celui qui la réalise ?

Cette question implique un parallèle avec une agence d’architecture. L’architecte qui pose son idée sur une demande n’est pas toujours celui qui dessine les plans, réalise les perspectives et communique à propose de cette idée, pourtant c’est bien son nom qui apparaît sur l’œuvre ou l’édifice construit.

Sol Lewitt lui rédige une programmation, un protocole clair pour que d’autres puissent réaliser son œuvre et véhiculer sa pensée. Il indique à travers des énoncés la marche à suivre pour exécuter les dessins muraux. Evidement le résultat obtenu comporte une part d’aléatoire qui dépend de l’interprétation des consignes par l’exécutant. Ainsi chaque production terminée, en général directement sur les murs d’un espace muséal qui accueille l’exposition, contient des approximations et donc des singularités.

Ces dessins éphémères prennent alors une dimension unique en fonction de la personne qui agit. Pourtant les consignes de l’artistes restent les mêmes pour chaque Wall Drawing. C’est dans cette particularité que l’idée prend toute sa force et permet de catégorisé ces réalisation dans l’art conceptuel. Il semblerait alors intéressant de répertorier pour une même notice, les différentes productions et comparer leur différences.

Quel autre artiste à permis à des individus de faire une œuvre d’art reconnue ? La particularité de cette série donne une dimension participative à l’œuvre de Sol Lewitt.

Les œuvres sont réalisées directement sur les murs, et sont de grandes dimensions, plusieurs mètres de haut et de large, mais elles sont adaptables. Les supports pouvant varier ou même être fabriqués pour que l’œuvre puisse être réalisée. Cette multitude de supports possibles, rompt clairement avec le concept muséal et le coté sacralisé d’une œuvre accroché à un mur blanc avec sont écriteaux « ne pas toucher ».

Dans ce cas là, les productions influent directement sur leur espace de monstration, celui ci devient le site du projet, et est investit et arpenté le temps de concrétiser les peintures. Cela met en évidence le lien qui peut exister de la même manière entre une architecture et le lieu, le contexte dans lequel elle s’inscrit. Une connexion unique se met en place, contribuant à rendre chaque réalisation unique.

En disant cela, on s’aperçoit qu’il existe un vrai paradoxe, car d’une idée nait une multitude d’œuvres singulières, sur des supports différents, autant d ‘élément qui permettent une dématérialisation de l’œuvre. Wall Drawing est une œuvre immatérielle, qui confirme l’aversion de Lewit pour le résultat final. Son intention est de montrer que l’idée, le concept est plus important que la réalisation, cette dématérialisation le prouve. (est elle vraiment anticipé par l’artiste ?).

Nous pourrons dire que les séries wall Drawing sont des dialogues. Une pensée est véhiculé par des mots (notices, protocoles) écris par un homme, (l’artiste) qui est l’émetteur. Les mots servent de vecteurs de cette communication. Il s’adresse à des interlocuteurs qui seront témoins du travail d’interprétation des traducteurs (assistants). Ces derniers jouent le rôle d’intermédiaires pour que l’idée chemine à travers les protagonistes et demeure malgré les différents médiums (mots, images). Non seulement elle reste, mais elle se complète car à travers les différents intervenants de ce système, elle passe par des filtres propres à chaque personne qui va recevoir l’information. Celle ci est alors interprétée et subit des transformations non souhaité par l’émetteur. En revanche ces transformations  n’altèrent en rien l’idée directrice, asser forte pour pouvoir la qualifier d’œuvre d’art, bien que celle ci soit immatérielle.

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