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Les Automatismes

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Par   •  2 Juin 2013  •  473 Mots (2 Pages)  •  949 Vues

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Publié vers la fin des années 40, le Refus global est une déclaration anti-établissement et anti-religieuse, rédigée par Paul-Émile Borduas et co-signé par Jean-Paul Riopelle ainsi que quatorze autres jeunes artistes et intellectuels rebelles de Montréal, au Québec.

Le groupe signataire du manifeste, appelé les Automatistes, fut fondé en 1942 par le peintre, sculpteur et professeur Paul-Émile Borduas. Fortement influencés par les surréalistes dans leur approche, les Automatistes de Borduas réalisaient des oeuvres abstraites qui auraient pu être comparées à l’expressionisme abstrait des New Yorkais.

Ensemble, ils remettaient en question les valeurs profondes du Québec, l’immobilisme de la société et toutes conditions d'enseignement universitaires disponibles à l'époque. Nommés « Automatistes » à cause de l’influence des surréalistes et de leur théorie de l’automatisme, ils cherchaient, comme leurs prédécesseurs, à faire place, dans leurs oeuvres, à toute la spontanéité de la création. Ils s’inspirèrent également du poète français André Breton et de sa force créatrice de l'inconscient.

Le mouvement comptait entre autres parmi ses rangs : Marcel Barbeau, Roger Fauteux, Claude Gauvreau, Jean-Paul Riopelle, Pierre Gauvreau, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau, Marcelle Ferron et Françoise Sullivan.

Bien que le nom d’« Automatistes » n’eut été utilisé pour la première fois qu’en 1947, on associe les débuts du mouvement à une exposition de Paul-Émile Borduas, tenue en avril 1942, à Montréal.

Actifs principalement au Québec entre 1945 et 1954, les Automatistes réalisèrent également des expositions à Paris et New. De plus, leur champs d’action, bien qu’il débuta principalement avec les arts visuels, s’étendit par la suite à d’autres formes d’expression telles que le théâtre, la poésie et la danse.

Manifeste révolutionnaire, le Refus Global rejetait totalement les normes et les valeurs de la vie sociale, artistique et psychologique de la société québécoise de l'époque. Appel en faveur d'un « besoin sauvage de libération », le manuscrit exigeait « l'anarchie resplendissante » et critiquait fortement l’église, seul dépositaire de la foi, de la connaissance, de la vérité et de la richesse. Pierre Gauvreau, l'un des signataires, déclara d’ailleurs que le message principal de l’ouvrage, s’il en était un, était que Dieu n'existe pas.

Succès mitigé, seule la moitié des 400 exemplaires du Refus Global, publiés et mis en vente pour la somme d’un dollar, trouvèrent preneur. Malgré cet accueil décevant, le manifeste devint par la suite une véritable référence, fut traduit en différentes langues, lu partout en Amérique et en Europe et reçu même le prix Condorcet, en 1988.

Les commentateurs qualifièrent la publication de ce manifeste comme étant le début d'un Canada français moderne et la Société Radio-Canada le désigne comme l'un des plus importants et controversés documents artistique et social de la société québécoise moderne.

Avec la publication des insolences du Frère Untel, la grève des mineurs d'Asbestos de 1949 et l'émeute de Maurice Richard de 1955, Le Refus Global est largement considéré comme

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