Le Radeau de la Méduse
Étude de cas : Le Radeau de la Méduse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nashua • 4 Janvier 2017 • Étude de cas • 497 Mots (2 Pages) • 781 Vues
LE RADEAU DE LA MEDUSE
Théodore GÉRICAULT (1791-1824) était un artiste romantique français du début du 19ème siècle qui a eu une courte mais influente carrière à travers ses lithographies, croquis et peintures à l'huile. Ce tableau, le plus célèbre, fut réalisé en 1819.
Le sujet est une critique caustique du gouvernement alors au pouvoir: en 1816, la frégate "Méduse" a coulée à cause de l'incompétence d'un capitaine qui avait obtenu son poste par des relations politiques. En raison d'une pénurie de canots de sauvetage, 149 personnes se sont empilés sur un radeau qui a dérivé pendant douze jours. Quinze seulement ont survécu à l'abattage, à la folie et au cannibalisme.
Vu sous un certain angle, le radeau paraît très instable, tandis que deux diagonales illustrées par le cordage accentuent la tension dramatique : l'une mène l'œil à la vaste vague qui menace d'engloutir le radeau, l'autre mène à la minuscule silhouette de "L'Argus", le navire qui Finalement viendra à leur secours. Cette longue ligne oblique évoque la tragédie.
Un trait frappant de la peinture est la suggestion de triangles entrelacés – traduit par la voile, les cordages et les personnages, un trait commun dans les peintures de la Renaissance et du Baroque.
Les personnages sur le radeau sont divisés en quatre groupes : les morts au premier plan, les mourants encore dans la lutte pour la survie sont au centre, le troisième groupe est composé des trois personnages blottis contre le mât qui manifestement s'en remettent au divin, et du personnage qui par son geste leur permet un lien avec la réalité, et le quatrième groupe porteur d'espoir, surplombé par l'Africain agitant le drapeau.
Selon l'historien d'art Justin Wintle, «un seul rythme diagonal horizontal nous conduit des morts en bas à gauche aux vivants au sommet».
Le ciel et l'eau sont définitivement représentatifs du romantisme qui s'exprime par la nature car ils représentent également le drame, l'ombre et la lumière. Ils transmettent la force de celle ci à laquelle les Hommes sont souvent soumis. Géricault a passé une année à travailler sur le ciel et l'océan.
La palette de Géricault est composée de tons chair pâle et de couleurs foncées présentent sur les vêtements des survivants, la mer et les nuages. Dans l'ensemble, la peinture traduit une atmosphère lugubre,, ténébreuse, reposant largement sur l'utilisation de pigments sombres, principalement bruns, une palette que Géricault croyait efficace pour suggérer la tragédie et la douleur.
L'éclairage de l’œuvre a été comparée au Caravage en raison de l'utilisation du clair-obscur.
Même le traitement de la mer est muet, étant rendu dans les verts foncés, plutôt que les bleus profonds qui auraient pu rendre du contraste avec les tonalités du radeau et de ses figures.
« La fin ultime de l'art est la présentation du suprasensible, et c'est ce que l'art tragique en particulier accomplit en rendant sensible l'indépendance morale à l'égard des lois de la nature sous la domination de l'affect. » Friedrich Schiller – Textes esthétiques Sur le Pathétique
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