La Factory
Compte Rendu : La Factory. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boulio • 25 Février 2014 • 363 Mots (2 Pages) • 747 Vues
La factory
Le 28 janvier 1964, Warhol ouvre la Factory à New York dans un loft au cinquième étage du 231 East sur la 47eme rue (« Silver Factory », car ses murs étaient recouverts de peinture argentée) puis déménagée en 1968 au sixième étage du 33 Union Square West. C’est une sorte d’atelier artistique qui sert en même temps de studio d’enregistrement pour ses œuvres cinématographiques et de lieu de rencontre pour son entourage. C’est là qu’il tourne plusieurs films expérimentaux, largement improvisés, sans sujet ni scénario.
La Factory, la « fabrique » donc, se devait d’être ce loft des années 1960/1970, cet endroit où on entre anonyme et d’où on sort « Superstar » (selon la terminologie de Warhol). Cet atelier allait donc accueillir tout ce que Warhol et ses acolytes pourraient produire. Galerie d’exposition, studio de tournage, salle de projection, salle de concert, boîte de nuit, tous les événements étaient prétextes à la réunion du gratin de la jet-set new-yorkaise qui venait s’encanailler allègrement avec tous les paumés, dépressifs, toxicos dont Warhol aimait s’entourer dans des fêtes géantes où les classes sociales étaient abolies, tout le monde logeait à la même enseigne du super star-system underground. De fait, la célébrité importait peu, même si de nombreuses figures du monde de l’art, des médias ou du cinéma traînaient dans les parages, de Salvador Dali à William Burroughs, de Dylan à De Niro. Ce qui importait, c’était d’être une star, et pour être une star, il suffisait de le dire, et d’être là. Rien de plus.
Une grande partie de l’œuvre de Andy Warhol consistait à interroger la production d’images. Images de stars, unes de journaux, symboles de l’Amérique, mais aussi images sociales, ces masques que nous mettons entre nous et les autres dans un va-et-vient entre l’être et le paraître qui était la seule chose vraiment primordiale à ses yeux.
Ainsi de la même manière que la Factory avait servi à produire à la chaîne les sérigraphies les plus chères de l’histoire de l’art, ce lieu devait aussi servir à Warhol à produire du mythe, de l’image sociale en quantité industrielle, et propulser dans la grande constellation des VIP quiconque mettrait les pieds chez lui.
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